L’assemblée nationale renforce sa diplomatie parlementaire : Le président de l’Hémicycle et le président de la Commission Défense à l’école de l’OTAN en matière de sécurité

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Une délégation de l’Assemblée nationale du Mali, conduite par le président de l’institution, l’honorable Issaka Sidibé, a pris part, du 2 au 4 octobre 2014, au séminaire de l’Assemblée parlementaire de l’OTAN sur les questions sécuritaires à Catane en Italie. La rencontre a permis au titulaire du perchoir et au président de la Commission Défense de l’Hémicycle, l’honorable Karim Kéita de s’imprégner de l’expérience des parlementaires de l’OTAN en matière de sécurité.

La délégation malienne était composée du 4ème vice-président, Ahamada Soukouna, du député Ousmane Kouyaté, du secrétaire général de l’Hémicycle, Dr Madou Diallo et de l’Attaché de cabinet du président, Fousseyni Coulibaly.

 

La rencontre a été un cadre d’échange d’expérience entre les parlementaires des Etats membres de l’organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN), et ceux des pays invités. Les thèmes de communication portaient sur : la situation en Libye et la sécurité dans le Sahel ; l’évolution des mouvements jihadistes dans la région du Moyen Orient et en Afrique du Nord ; les défis des flux migratoires transméditerranéens ; la crise en Syrie et en Irak ; le conflit israélo-palestinien suite à la crise de Gaza.

 

L’entame des travaux a été marquée par les remarques introductives du président du Sénat italien, Pietro Grasso qui s’est attardé sur la corrélation entre les problèmes liés à la religion, à l’exploitation des hydrocarbures, aux réalités géopolitiques et au terrorisme. Il a lancé un appel en faveur de l’implication de tous les acteurs, y compris l’Iran, pour résoudre les conflits et crises notamment en Libye, en Syrie, en Irak, etc.

 

Pour sa part, la ministre italienne des Affaires étrangères, Federica Mogherini a attiré l’attention sur les menaces sécuritaires en provenance de l’Afrique au sud du Sahara, les questions de gestion des flux migratoires et de terrorisme.

 

Il faut noter qu’en marge des travaux, le président Issaka Sidibé a eu une séance de travail avec son homologue de l’Assemblée parlementaire de l’Otan, Hugues Belley. Il a alors remercié les députés et sénateurs de l’Otan pour l’invitation qui lui a été faite de prendre part à ce séminaire de haut niveau. Il s’est réjoui de la pertinence des sujets  abordés, notamment la situation en Libye qui a un impact certain sur les pays du Sahel, en particulier le Mali. Même son de cloche chez le président de la Commission défense et sécurité de l’Assemblée nationale, Karim Kéita, qui a souligné l’intérêt qu’accorde l’AP-OTAN à la représentation nationale du Mali. Il a plaidé pour que les pays de l’OTAN appuient davantage le Mali dans ses efforts contre la menace terroriste et pour l’équipement de ses forces de défense et de sécurité.

 

D’autres intervenants comme Hugh Bayley, le chef de la délégation italienne auprès de l’AP-OTAN, Andrea Manciulli, le président du groupe spécial Méditerranée et Moyen-Orient, Ali Riza Alaboyun et d’autres personnalités sont intervenus pour appuyer les chercheurs Arturo Varvelli, Mme Florence Gaub. Ils ont mis l’accent sur la transversalité des préoccupations sécuritaires dans les différents pays.

Les débats ont été aussi marqués par les interventions de Karim Kéita, du député français Pierre Lelouche qui ont tous mis l’accent sur la situation en Libye comme facteur aggravant de la menace sécuritaire dans la région sahélo-saharienne.

Les participants ont reconnu que les puissances occidentales doivent aider les pays à faible potentiel de défense et de lutte contre les menaces terroristes à renforcer leur dispositif pour se prémunir contre la situation explosive en Libye.

 

D’autres sujets d’intérêt mondial ont également été évoqués par plusieurs experts : il s’agit de l’évolution des mouvements jihadistes dans la région du Moyen Orient et dans l’Atlantique nord,  les défis des flux migratoires transméditerranéens, la géopolitique de la crise Syrie-Irak, les conséquences humanitaires et économiques de la guerre en Syrie, etc.

Bruno D SEGBEDJI

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