L’Assemblée nationale et la sortie de crise : Des députés de la CEDEAO à l’écoute de Bagadadji

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S’imprégner de tous les contours de la crise, qui secoue le Mali depuis janvier 2012 afin d’user de son influence auprès des chefs d’Etat pour aider le pays dans le processus de sortie de crise. Tel est l’objectif du parlement de la CEDEAO, qui vient de dépêcher à Bamako une délégation de parlementaires. Cette délégation a rencontré hier des députés maliens à l’Assemblée nationale.

La photo de famille des députés lors de la rencontre
La photo de famille des députés lors de la rencontre

Feuille de route de la transition, problématique des exactions supposées perpétrées par les forces armées maliennes, dialogue pour la réconciliation. Toutes ces questions ont été abordées lors  de la séance de travail suivi d’ateliers tenue hier, mardi 19 février, dans la salle Aoua Kéita de l’Hémicycle entre parlementaires maliens et de la CEDEAO. La rencontre s’est déroulée sous la présidence de l’honorable Younoussi Touré, président par intérim de l’Assemblée nationale, fraichement rentré d’une mission parlementaire au Maroc. La délégation des députés de la CEDEAO dépêchée à Bamako était dirigée par le 2ème vice-président de cette institution communautaire, l’honorable Moustapha Cissé Low du Sénégal. Elle avait pour mission de venir s’informer sur les contours de la crise politico-sécuritaire que traverse le mali depuis plusieurs mois.

Après avoir planté le décor en mettant l’accent sur la pauvreté, la misère et les conditions de vie difficile dans le septentrion comme terreau d’un irrédentisme dans cette zone, Younoussi Touré a souligné que le Mali est une République, laïque, une et indivisible. Il a aussi expliqué brièvement les grandes lignes de la feuille de route de la transition

Les députés Yaya Sangaré, Yaya Haïdara et Bajan Ag Hamatou se sont attardés sur les critiques qui fusent ces dernières semaines par rapport à des exactions dont se serait rendue coupable l’armée malienne. «Quand les criminels du MNLA ont massacré nos soldats, tué, amputé, vilé; lorsque ces jihadistes ont détruit des mosquées, profané des lieux saints et des tmbes, personne n’avait parlé d’exactions. Lorsque des troupes occidentales enregistrent des dégâts collatéraux inhérents à toute opération militaire dans leurs pays, on préfère parler de bavure. Mais chez nous, avec les opérations militaires de libération de notre territoire, on ne cesse de parler d’exactions», a dénoncé Yaya Sangaré.

Pour sa part, Bajan Ag Hamatou a plaidé pour un renforcement des institutions de nos différents pays. Il souligné qu’il est important que le discours des élus soient empreints de sagesse pour ne pas inciter les populations à se rejeter mais à s’accepter pour aller vers la réconciliation.

Le député Moustapha Cissé Low de la CEDEAO a remercié les parlementaires maliens en les assurant avoir pris bonne note de la réalité de cette crise qui n’a que trop duré. Et Younoussi Touré de conclure que personne ne peut vouloir apprendre l’islam aux Maliens. Il a invité les députés à expliquer aux populations l’importance du pardon et de la réconciliation. Pour cela, il faut éviter les réglements de compte.

Bruno D SEGBEDJI

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