PROJET DE RESOLUTION N° 14________/AN-RM
Sur les graves évènements survenus à Kidal les 17 et 18 mai 2014.
Réunie en séance plénière dans la Salle Modibo KEITA, ce jour 20 mai 2014,
Vu la Constitution du 25 février 1992 ;
Vu le Règlement Intérieur ;
L’ASSEMBLEE NATIONALE DU MALI,
– Considérant la connivence de plus en plus étroite entre le MNLA et les mouvements terroristes (Ançardine, AQMI, Boko-Haram,MUJAO etc…) ;
– Considérant les actes inqualifiables de violence et d’agression perpétrés par le MNLA et ses alliés narco-djihadistes les 17 et 18 mai 2014 à Kidal contre la délégation du Premier ministre, l’administration, les forces de défense et de sécurité ainsi que les populations civiles ;
– Considérant le lâche assassinat par le MNLA et ses alliés de préfets et sous-préfets, de civils et de membres des forces de défense et de sécurité ;
– Rappelant les actes barbares et inhumains perpétrés par le MNLA et ses alliées terroristes à Aguel Hoc sur les forces de défense et de sécurité en janvier 2012 ;
– Rappelant l’adoption par l’Assemblée nationale de la Résolution n° 13-03/AN-RM du 6 juin 2013 relative aux exactions à caractère raciste et ségrégationniste perpétrées les 1er, 2 et 3 juin 2013 contre les populations noires de Kidal par le MNLA ;
– Rappelant les différentes résolutions 2056, 2071, 2085 de même que la Résolution 2100 par laquelle le Conseil de Sécurité des Nations Unies a créé la MINUSMA afin d’aider les autorités maliennes à stabiliser et recouvrer l’intégrité territoriale du Mali ;
– Considérant la volonté affichée par les hautes autorités maliennes de privilégier le dialogue pour la résolution de la crise du Nord, à travers notamment la nomination d’un Haut Représentant du Président de la République pour le dialogue inclusif, la création d’un ministère de la réconciliation nationale ; d’un ministère en charge de la reconstruction du Nord ; ainsi que la création d’une commission vérité, justice et réconciliation ;
– Considérant les conclusions de la 3ème Conférence des donateurs « Ensemble pour le renouveau du Mali » le 15 mai 2014 à Bamako, tenue sous la coprésidence de l’Union Européenne, de la France et du Mali ;
– Considérant la violation flagrante de l’accord préliminaire de Ouagadougou du 18 Juin 2013 par le MNLA ;
– Considérant que le MNLA jouit d’une certaine audience auprès de pays dit « amis » du Mali sur le plan médiatique, consulaire et diplomatique ;
– Considérant la déclaration du Premier ministre devant l’Assemblée nationale ce jour ;
Après en avoir délibéré,
– Déplore l’attitude inacceptable et incompréhensible des forces de la MINUSMA et de SERVAL pendant la journée meurtrière du 17 mai 2014 à Kidal ;
– Apporte son soutien total et indéfectible aux forces de défense et de sécurité, au Gouvernement et au Président de la République dans leurs efforts pour la sauvegarde de l’unité nationale et de l’intégrité territoriale du Mali ;
– Condamne avec la dernière vigueur les attaques, enlèvements et assassinats perpétrés par le MNLA et ses alliés terroristes ;
– S’incline devant la mémoire des victimes tombées sur le champ d’honneur, présente ses condoléances sincères et attristées à leurs familles et souhaite prompt rétablissement aux blessés ;
– Exhorte le Gouvernement et la communauté internationale à prendre toutes les mesures appropriées en vue de traduire les auteurs de ces actes odieux et barbares devant les juridictions nationales et internationales compétentes ;
– Invite la communauté internationale à s’impliquer davantage dans le désarmement des groupes armés, la lutte contre l’impunité et à soutenir les forces armées et de sécurité du Mali dans la lutte contre le terrorisme international et pour la stabilisation du Nord du Mali ;
– Invite les pays amis à suspendre toute assistance médiatique, consulaire et diplomatique au MNLA ;
– Invite le gouvernement à exercer sa souveraineté totale et entière sur Kidal dans les meilleurs délais;
– Invite le peuple malien à la retenue et à ne point faire d’amalgame entre les terroristes et les paisibles citoyens ;
– Se réserve le droit de créer une commission d’enquête parlementaire sur les atrocités commises par le MNLA et ses acolytes ;
– Charge Monsieur le Président de l’Assemblée nationale de transmettre la présente Résolution à Monsieur le Premier ministre conformément aux dispositions du Règlement Intérieur.
Fait et délibéré en séance plénière
Bamako, le 20 mai 2014
Le Secrétaire de séance Le Président
Ca fait longtemps qu’on vous dit de faire cela. Il faut impérativement mobiliser la diplomatie malienne aussi, nos médiats de toute nature (radios, télé, sites web,…). Menacer de résilier la nationalité aux récidivistes et d’annuler leur titres de voyage maliens. Et surtout, aller vite avec l’identification des maliens, ne plus distribuer la citoyenne malienne dans le désordre comme ce fut le cas ces dernière années. Activer les services secrets à tous les niveaux, savoir jouer le jeu des nations : On peut ne pas faire tout ce qu’on dit et ne pas dire tout ce qu’on fait, ce qui doit primer est intérêt du Mali…
Un premier acte louable de l’Assemblée Nationale du Mali!
Que font les Députés de Kidal? Les ressortissants de Kidal à Bamako et dans nos villes? Les responsables de l’administration? Peut-être bien qu’ils sont tous maliens bon teint à Bamako. Cependant, il n’est pas exclu que certains espionnent librement, à tous les niveaux, ce qui se passe et le rapportent tranquillement à leurs parents rebelles endurcis de Kidal.
Pour le moment, les pertes en vies humaines ne semblent pas émouvoir les Nations Unis, encore moins la France et le Mali semble avoir des hommes et des femmes à faire tuer au Nord sans autres solutions que des déclarations verbales. Mais ceux qui en souffrent ne sûrement pas des anges!
L’Etat et ses dirigeants ne doivent certes pas oublier que tous les maliens sont égaux, mais aussi que la trahison peu conduire à la pourriture, et la pourriture aux désordre!
Il faut séparer l’ivraie de la bonne graine, pour une cohabitation pacifique et harmonieuse au profit de tous.
Où sont les députés élus du Mnla et du Hcua de la région de Kidal. Donnez des infos par rapport à leurs positions aujourd’hui concernant ces attaques et massacres de ce weekend, Ugent
Étaient ils a Kidal pour accueillir le PM et sa délégation ?
Je demande au gouvernement d’annuler les passeports de ces delinquants gueulards commme Moussa Assarid, Djery Maiga et autres avant de demander quoi que ce soit a la communauté internationale. Ce sont des apatrides donc qu’ils n’utilisent plus les documents administratifs du Mali un point un trait.
Absence d’État et désarroi d’un peuple
Samedi dernier le premier ministre malien Moussa Mara comptant naïvement sur des forces étrangères présentes au nord du Mali dans le cadre de la Minusma, s’est rendu à Kidal alors que les préalables de sa propre sécurité et de celle de sa délégation n’étaient pas réunis.
S’étant affaibli tout seul en mentant devant les députés sur l’achat inutile et inopportun d’un avion présidentiel, il a voulu joué un coup politique pour raviver la fibre patriotique des maliens sur l’affaire de Kidal mais Mara a ignoré totalement les B.A-BA de la sécurité publique.
“On a été surpris” a-t-il dit à Gao de retour de Kidal, avec un air bonasse.
En effet, la région de Kidal est truffée de bandits armés qui collaborent étroitement avec ceux que le Mali appelle des “partenaires” (les soldats français de Serval et onusiens de la Minusma).
Ceux-ci n’ont jamais caché depuis janvier 2013 leur traitement de faveur à un groupe armé indépendantiste devenu autonomiste qui s’appelle le Mnla et qui est fortement implanté en Europe.
Ces “partenaires” du Mali, se basent sur une vision ethnique et culturelle du Mali basée sur la couleur de peau pour justifier ce traitement de faveur qu’ils veulent coûte que coûte accorder aux touareg et aux arabes maliens au nord du Mali.
“Kidal fief des touareg” revient constamment dans le discours des politiques, des médias et des militaires français sur le Mali alors que le président Hollande avait justifié l’intervention militaire de l’armée française au Mali en janvier 2013 comme étant une opération devant “aider un pays ami à recouvrer son intégrité territoriale”.
Ce Mali qui est présenté comme le seul succès de la politique extérieure voire de la politique tout court du régime de François Hollande est en réalité un chaudron aujourd’hui aussi brûlant qu’en janvier 2012.
La seule différence entre 2014 et 2012 c’est que des troupes étrangères sont présentes et sont témoins de l’impuissance actuelle de l’état malien comme c’était d’ailleurs le cas du temps d’ATT en 2012.
Sinon les bandits armés sont tout aussi lourdement armés et sont tout aussi libres de leurs mouvements qu’il y a 2 ans.
Dans ces conditions seule une armée malienne forte et combattante peut aider le Mali à s’en sortir sinon il court directement vers une autonomie de ces régions nord ou tout au moins de celle de Kidal.
Les images de l’arrivée de la trentaine de personnel administratif de Kidal à Bamako Senou et les assassinats lâches et hautement symboliques des préfets des différents cercles de la région de Kidal est la pire manifestation de l’impuissance de l’État malien et une cuisante défaite d’IBK semblable à Waterloo.
Alors que ces groupes armés qui défont régulièrement nos forces armées à Kidal ont été battu à quatre reprises par le Mujao (dont les combattants sont constitués de quelques centaines de bergers) à Gao, Ansongo, Menaka et El Halil entre juin 2012 et janvier 2013 au point qu’ils s’étaient réfugiés au Burkina Faso et en Mauritanie.
On se pose la question pourquoi un État malien avec plus de 175 milliards de FCFA annuels de budget de défense est incapable de mettre sur pied une armée de combat pour se défendre et défendre son intégrité territoriale après deux ans de crise?
On n’a tous compris le laxisme et la naïveté du régime ATT dans la gestion de la crise du nord et dans sa gestion de l’armée malienne.
Mais après l’humiliation de 2012 et 2013 nous ne comprenons pas le passivité et le suivisme du régime IBK dans sa gestion du nord et de l’armée malienne alors qu’il a bénéficié de la confiance de 77% de l’électorat malien pour rendre au Mali son “honneur”.
Nous avions tous compris après 2012 que notre armée malienne avait besoin d’une restructuration complète et urgente (recrutement, formation, équipement, commandement, gestion des carrières, avancement en grade, logistique, renseignement, stratégie, conditions de vie et de travail de nos troupes au front, etc).
Mais après deux ans et surtout autant d’aides étrangères, nous n’avons pas compris pourquoi cela ne s’est pas fait ni sous Dioncounda ni sous IBK.
Nous avons vu un Dioncounda se cacher derrière une bande de soldatesque de Kati qui s’autoproclamait soldats de la “restructuration”de l’État et “reformateurs” de l’armée, alors qu’elle s’est avérée être une jouisseuse assassine championne du monde des charniers qu’autre chose.
Nous avons vu un IBK et son Boubeye se cacher derrière des missions de formation militaire de l’union européenne, tout en se hissant en destructeurs attitrés de missiles défectueuses de l’armée sans jamais changer en profondeur cette armée et le transformer en armée de combat.
En même temps, on a vu, la promotion éhontée de la famille et belles familles IBK et son goût inconsidéré et indécent pour le luxe clinquant et les dépenses inutiles au sommet de notre État.
Depuis septembre 2013, l’État malien ne s’est donc pas intéressé à l’essentiel c’est à dire se doter d’une armée de combat pour l’affirmation de sa souveraineté perdue.
IBK et son régime ont privilégié des voyages et des communications tape à l’œil au détriment du renforcement de l’État malien et de ses moyens de défense.
Alors qu’en même tant nos ennemis continuent de se renforcer au nord et étoffent leurs liens diplomatiques et militaires dans le monde.
Quand l’ennemi se renforce il faut que nous nous renforçions aussi.
Mais ni IBK ni Boubeye ni Sada Samaké ni Mara n’ont pas compris cela.
Ils ont choisi de compter sur les autres forces étrangères au Mali et se sont fier aux beaux discours des étrangers à travers leurs interminables voyages inutiles dans le monde.
Ils ont oublié nos soldats et leurs conditions de travail et de vie.
Le chef d’état major des armées d’IBK, en tournée au nord, a même craché au visage de nos troupes que l’une de leurs primes allait disparaître.
Cela n’est pas rassurant et cela ne rassure pas nos soldats déjà dans des conditions précaires qui affrontent l’ennemi avec des moyens limités.
Il fallait corriger cela et renforcer nos troupes à Kidal et rendre la sécurité optimale en leur mettant dans les conditions idoines et en alerte maximale avant de s’y rendre.
Mais Moussa Mara et Boubeye ne l’ont pas fait.
Ils ont préféré le tape à l’œil à Kidal ils ont eu le tape à la tête et c’est le Mali entier qui est humilié en voyant ces administrateurs revenir de l’enfer de Kidal sur le tarmac de l’aéroport de Bamako Sénou.
J’espère très sincèrement que nos autorités tireront les leçons de cette épisode malheureuse de cette crise et commenceront vraiment à mettre sur place une vraie armée de combat au lieu de se blottir contre des négociations et des dialogues politiques dont tout le monde sait qu’ils ne mèneront à rien dans cette crise sauf à humilier davantage le Mali.
Wa salam!
Ils ne pourront pas remplir ces conditions tout simplement parce que la France et la Minusma leur en empêchent. Comment peut -on comprendre qu’on limite l’armement d’une armée nationale et admettre au même moment que des groupes rebelles s’installent en grand nombre avec des armes lourdes. Pour votre information, le jeudi qui a précédé l’arrivée de Mara à Kidal, le MAA (dissidence) et le MLNA ont renforcé leurs forces avec 180 pic -up bourrés d’armes lourdes. Il y a deux poids, deux mesures. Si on veut mesurer la capacité guerrière de notre armée qu’on lui laisse tranquille.
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