Le retour d’Addis-Abeba où s’est tenue pour une fois la sixième session du PAP en dehors du siège habituel de Midrand en Afrique du Sud, le député Lanceni Balla Kéita du PAP explique que le processus de transformation du PAP en un organe législatif est en bonne voie. ” Après environ trois ans de travail sur ce processus, les experts gouvernementaux sont parvenus à se mettre d’accord, en novembre 2011, sur l’essentiel des textes à adopter “. Ces experts sont réunis au sein du Comité des Ambassadeurs des Etats membres de l’Union Africaine (COREXP). Le texte de base de cette transformation, précise le député ADEMA élu dans le cercle de Kati, doit avoir le quitus de la Conférence des ministres des Affaires étrangères des Etats membres de l’UA en février prochain. Le dernier mot revient à la Conférence des chefs d’Etats membres de l’UA en juillet 2012 avec la détermination des domaines législatifs du PAP par cette conférence des chefs d’Etats.
Parlant de l’état de la gouvernance sur le continent, l’honorable Lanceni Balla Kéita assure que la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance a été adoptée par la 8 ème session ordinaire de la conférence organisée sous l’égide du PAP, le 30 janvier 2007 à Addis-Abeba. Les objectifs de cette Charte sont la consolidation de la démocratie et la bonne gouvernance en Afrique. Mais, le constat est mitigé. A ce jour, dira-t-il, 37 Etats ont signé cette Charte et 17 Etats l’ont ratifiée, sur lesquels 15 ont déposé à l’UA les instruments de ratification. ” Malheureusement, le Mali ne figure pas parmi ces 15 Etats ayant ratifié la Charte. Cette situation est regrettable, vu l’image de modèle de démocratie dont jouit le Mali”, a-t-il indiqué.
Et Lancéni Balla Kéita de rappeler que cinq députés maliens siègent au Parlement panafricain : Ibrahim Boubacar Kéita, Me Mountaga Tall, Mme Ascofaré Oulématou Tamboura, Mme Coulibaly Kadiatou Sow et lui-même. Sans oublier que la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale du Mali participe avec les députés précités aux actions de plaidoyer au Mali et dans différents pays africains pour la ratification de cette charte. ” Jusque-là, nos actions ont été vaines en ce qui concerne le Mali. La Charte est encore dans les tiroirs du Gouvernement du Mali “, déplore l’honorable Lanceni Balla Kéita.
Rappelons que le Parlement panafricain est l’un des 10 organes de l’Union Africaine prévus à l’article 5 de l’Acte consultatif de l’UA adopté par la 36 ème session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etats et de Gouvernement tenue à Lomé, au Togo, le 11 juillet 2000.
Bruno D SEGBEDJI