Le pouvoir est un fait de Dieu, a-t-on coutume d’entendre. Et Dieu décida donc que le titulaire du perchoir du Mali post-crise soit un certain Issaka Sidibé que rien ne prédisposait à une telle charge. Le seul fait par lequel Issaka Sidibé attirait une curiosité avant de devenir ce mercredi 22 janvier 2014 le nouveau président de l’Assemblée nationale, était sa relation parentale avec la famille présidentielle : il est le beau-père de Karim Kéita, fils d’IBK. Sinon le reste était dans l’anonymat.
Il fut député entre 2002 et 2007 avec peu de responsabilité au cours de la législature. Il est aussi militant du RPM mais presque dans l’anonymat. Ils ne sont même pas nombreux les militants du RPM qui connaissent l’homme qui est devenu la 2e personnalité de la République par le fait de leur parti.
Même à l’Assemblée nationale où il a trainé sa bosse entre 2002 et 2007, le personnel avait du mal à l’identifier. Et ce mercredi, jusqu’au moment où il a été appelé pour son vote, les gens se demandaient qui pouvaient être ce fameux Sidibé, candidat du parti présidentiel au perchoir. Il était recherché dans la salle des regards, en vain.
Ça, ce n’est pas seulement le fait d’être politiquement inconnu, mais le fait d’être inconnu des Maliens tout court. Le nouveau président de l’Assemblée nationale n’a dans son CV qu’une maîtrise à l’ENA et une carrière douanière moyenne. Le reste est meublé par ses activités sportives d’où il tire d’ailleurs le surnom Isaac.
Il est donc à mille lieues de l’aura de ses prédécesseurs que furent les Aly Nouhoum Diallo (1992-2002), Ibrahim Boubacar Kéita (2002-2007), Dioncounda Traoré (2007-2012) ou encore Younoussi Touré (2012-2013) lesquels ont été connus des Maliens avant d’être installés au perchoir.
Aly Nouhoum Diallo fut membre influent du Mouvement démocratique avant d’atterrir au Parlement. Ibrahim Boubacar Kéita a été ambassadeur, ministre et Premier ministre avant d’accéder à cette responsabilité. Dioncounda Traoré était président de l’Adéma/PASJ et plusieurs fois ministre au temps Alpha Oumar Konaré alors que Younoussi Touré fut Premier ministre avant d’être à l’Assemblée nationale. Voilà comment les prédécesseurs de M. Sidibé ont été connus des Maliens avant qu’ils ne deviennent présidents de l’Assemblée nationale dans l’ère démocratique.
Qui est donc ce dauphin constitutionnel d’IBK ?
Celui qui préside désormais aux destinées de notre institution parlementaire et est dauphin constitutionnel du président de la République est élu à Koulikoro où il est né le 26 juin 1946. Marié et père de 5 enfants, Issaka Sidibé était déjà député de 2002 à 2007, législature au cours de laquelle il fut rapporteur général de la Commission des finances, de l’économie et du plan (2002-2005).
Auparavant, M. Sidibé était à la douane où il a occupé plusieurs postes de responsabilité : chef de la section des frontières à la S/D des enquêtes douanières (2002), chef de la brigade des douanes de l’aéroport (2001), chef de brigade du bureau des régions économiques des exonérations douanières et des Maliens de l’extérieur 801 et 805 (1997-2000), chef de division brigade de la direction régionale des douanes de Koulikoro et du district de Bamako (1997), chef de subdivision douanes Bamako (1992-1996), adjoint au chef de division douanes Bamako (1991-1992), chef de subdivision douanes Mopti (1991), chef de brigade BNPP (1991), chef de brigade Faladié (1990), chef de brigade des douanes aéroport (1983-1985), superviseur des magasins sous douanes (1976-1977), employé au Port de Dakar (1968-1975).
Avant d’être à ce niveau de responsabilité à la douane, le nouveau président de l’Assemblée nationale fut contrôleur douanier. Il était aussi au service recherches et poursuites des infractions douanières, au contrôle des opérations de dédouanement notamment en matière d’exonérations douanières, au contrôle des voyageurs et des moyens de transport, au contrôle des opérations de change, au suivi des affaires contentieuses.
Issaka est détenteur d’une maîtrise en droit privé acquise à l’ENA de Bamako. Il a aussi un certificat d’administration du sport acquis en juin 2000 avec le Comité international olympique et a suivi une formation militaire au CSK en 1982 à Koulikoro.
Le président de l’Assemblée nationale a été aussi président de la Ligue d’athlétisme du district de Bamako, 1er vice-président du Comité olympique et sportif du Mali, président de la Fédération malienne de cyclisme, trésorier général de la Fédération malienne de football, président-fondateur du Centre Cheick Kouyaté d’athlétisme et président de l’AS Réal de Bamako. Il parle français, bambara et wolof.
Abdoulaye Diakité
Si un député n’est pas connu dans son pays, alors il faut quoi pour l’être? S’il n’était pas connu des maliens, serait-il élu en 2002 à Koulikoro?
Peut-être que les koulikorois ne sont pas des maliens!
Les 115 députés qui ont voté pour lui sont-ils tous du RPM? Pensez-vous que sont tous des apatrides ou des idiots? Pourtant, c’est vous qui les avez élus!
Ce qui arrive à ce Monsieur n’est rien d’autre que la justice divine.
Il n’a pas assumé de fonction de ministre dans ce pays parce que ses adversaires politiques lui avaient toujours barré la route; en commençant par son beau-frère par alliance, Alpha Oumar KONARE, dont l’épouse Adam BA est la grand-sœur de la sienne, qui ont toujours vu en lui un homme à abattre.
Des décisions de nomination de ce Monsieur à des hautes fonctions ont été annulées à deux reprises par Alpha entre 1996 et 2000.
Si ATT était resté au pouvoir, même IBK serait aujourd’hui mis dans les oubliettes.
“L’homme propose, mais c’est toujours Dieu qui dispose”.
Les gens ne sont pas conséquents avec eux-mêmes.
Quand IBK, ABDRAMANE NIANG ou autres ont commencé à faire la politique, c’est par rapport à l’ambition qu’ils avaient toujours eu pour leur pays. Il en est ainsi aussi pour Issaka SIDIBE qui a été chassé de l’ADEMA en même temps que IBK par des politiciens véreux et Soumaïla CISSE faisait partie de ceux-là; mais l’histoire l’a, lui aussi, rattrapé.
C’est ainsi que Issaka SIDIBE avec IBK et d’autres camarades politiques ont créé le RPM en juin 2001. Il est élu député sous les couleurs de ce parti pour la Région de Koulikoro pendant la mandature 2002-2007.
Donc, dire que ce Monsieur n’est qu’un « illustre inconnu » n’est que le résultat d’une malhonnêteté intellectuelle.
Son lien de parenté avec la famille de IBK, à travers sa fille, ne date que de 2007; donc après plus de 15 ans de lutte politique commune avec son camarade de lutte IBK et au moment où le parti du tisserand vivait les pires moments de son histoire.
Si IBK mérite d’être Président de la République, pourquoi lui ne mérite-t-il pas d’être Président de l’Assemblée?
Devrait-il sacrifier ses convictions et sa carrière politique aussi riche parce que sa fille est l’épouse du fils du Président; alors que ce lien n’est qu’une simple coïncidence?
Si vous êtes choqués par cette élection (qui n’est pas une nomination et vous vous dites des démocrates) à cause des préjugés que vous avez dans votre tête, cela ne doit pas vous emmener à dire des abominations.
Ce Monsieur s’est occupé des activités sociales et de la vie publique au Mali depuis les années 80 (voir son CV).
Mais, le destin d’un homme n’est pas lié à ce que vous avez dans vos cœurs. Il serait plutôt mieux d’attendre et de voir que de vouloir ternir l’image de ce Monsieur.
Et il réussira son mandat, Inchallah!
La république bananière de Sébenicoro
Karim: Papa, papa, j’ai réussi à placer mon beau père sur le perchoir.
IBK: dit moi bonjour d’abord fiston.
Comment t’as fait pour convaincre la communauté du Rassemblement Pour les Moutons?
Karim: Mais papa tu as tout dit. Ce sont des moutons.
Maintenant que j’ai sécurisé le pouvoir en qu’à d’empêchement pour toi papa, je peux maintenant vendre deux mines d’or avant mon anniversaire prévu à Miami?
IBK: Fait doucement et prudemment car la presse malienne et internet sont loin d’être des moutons.
Karim: Mais on s’en fout papa !
Ma femme veut maintenant un Hamam en plein désert avec un personnel marocain pour seulement 10 milliards par an.
IBK: Mais fiston tu ne dépenses pas assez toi.
Les femmes, il faut les impressionner.
Prend exemple sur ton père, voyons!
Karim: Oh papa ahaaaa!
J’ai prévu d’avoir deux bateaux de plaisance à la côte d’azur, un jet privé et 50 limousines.
IBK: T’as déjà passé la commande?
Karim: Non papa ahaaa!
J’attends les choix des couleurs et des dimensions de ma femme.
IBK: Toi tu parles beaucoup petit et tu fais peu.
Ton père à 77% des suffrages et tu n’as pas encore ton jet privé?
Karim: Mais papa ahaaa!
J’ai un beau-père déjà président de l’assemblée nationale.
IBK: Ça c’est l’ordre normal des choses petit.
Bouge toi un peu plus petit et impressionne moi avant que mes amis qataris n’arrivent te trouver comme cela.
Karim: Comme quoi papa ahaaaa?
IBK: Comme un fils de président alors t’es un fils de roi.
Karim: Oui papa ahaaa t’inquiète…
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