Interpellation du gouvernement sur les questions sécuritaires et de passeports : Les ministres Sada Samaké et Tièman Hubert Coulibaly sur des braises

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Assemblee nationale
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L’actualité de ces derniers temps reste largement dominée par les questions de sécurité et la pénurie de cartes d’identité et de passeports. Deux questions majeures sur lesquelles les députés avaient interpellé, en question d’actualité, le gouvernement à travers les ministres concernés. Cependant, l’absence du Premier ministre Modibo Keita sur le banc du gouvernement a causé la suspension des travaux pour ce matin. Un petit sursis pour les ministres Sada Samaké et Tièman Hubert Coulibaly que les députés attendaient de pied ferme avec des questions pertinentes.

Si  dans la matinée, le vote du projet de loi portant prorogation exceptionnelle des mandats des conseils communaux s’est passé sans anicroches majeurs, tel n’a pas été le cas  pour les questions d’actualité où les députés attendaient de pied ferme le gouvernement  à travers les ministres concernés sur les questions de sécurité et de pénurie de passeports.

Rappelons qu’il ya quelques mois le ministre Sada Samaké avait été interpellé à travers le même exercice  pour répondre aux questions des élus du peuple  sur la pénurie de cartes d’identité, de passeports et l’insécurité grandissante dans les villes et campagnes.

Ce jour, le ministre Samaké avait reconnu qu’il y a pénurie de cartes d’identité et de passeports. Mais que le gouvernement va s’atteler à conformer  l’offre à la demande.

Comme la réponse du berger à la bergère, le directeur général de la police nationale, Hamidou Gougouna Kansaye, à travers une sortie médiatique hasardeuse s’est permis de déclarer qu’il n’ya aucunement de pénurie de passeports. Cette déclaration du DG de la police dément du coup ce que le ministre avait reconnu devant les députés. C’est donc pour  mettre fin à ses tergiversations que les députés ont décidé d’interpeller le ministre Sada Samaké.

En plus de cela, depuis un certains temps, les Maliens vivent la peur au ventre, les populations au nord comme au sud ne dorment plus que d’un œil. Les attaques meurtrières sont monnaie courante au nord comme au sud du pays.  C’est sur ces questions d’insécurité que le ministre Tièman Hubert Coulibaly était appelé à répondre à coté de Sada Samaké.

Malheureusement, l’absence du Premier ministre Modibo Keita a fait que cette séance a été suspendue pour ce matin.

En effet, étant à Bamako, le Premier ministre n’a pas fait acte de présence lors de cette séance. Toute chose qui constitue une violation flagrante du règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Comme révéler par le député Amadou Cissé de la VRD.

Dans son article 93, ce règlement stipule : «  durant les questions d’actualité et interpellations, le banc du gouvernement est occupé par le Premier ministre ou son intérimaire, accompagné des ministres concernés…. ».

Et c’est ce matin que les ministres Sada Samaké et Tiéman Hubert Coulibaly devront « affronter » les députés. Du moins si le Premier ministre Modibo Keita daigne faire acte de présence. Une epreuve.

 

Les déclarations séparatistes de l’honorable Kalilou Ouattara

L’honorable Kalilou Ouattara ne finira jamais de surprendre avec ses prises de position. Après la création de Forum des Ressortissants du Sud et Sympathisants (FORES) qui lui a attiré toutes sortes de critiques, il vient une fois de plus de susciter le débat à l’Assemblée nationale à travers une proposition qu’il a faite concernant l’organisation des élections communales et régionales à venir. Une prise de position qui  frise le séparatisme. C’était hier jeudi à l’Assemblée nationale lors des débats sur la prorogation exceptionnelle des mandats des conseils communaux.

Alors que nombreux de ses collègues députés demandaient au gouvernement de ne pas limiter cette prorogation exceptionnelle de mandat des élus communaux à six (6) mois car selon eux les conditions sécuritaires ne pourront pas être réunis en six mois pour organiser de nouvelles élections communales, l’honorable Kalilou Ouattara, comme à ses habitudes a demandé la parole. Son point de vue était que le gouvernement organise les élections communales partiellement par région ou par localité où les conditions sont réunies.

En réponse, le ministre Abdoulaye Idrissa Maïga indiquera que la tenue d’élections partielles sur le territoire sera mal interprétée, surtout par les groupes rebelles et leurs supporters qui auront ainsi de la matière.

 

Les raisons de l’opposition du ministre Abdoulaye Idrissa Maiga à la mise en place des délégations spéciales dans les mairies

Lors des débats sur la prorogation exceptionnelle des mandats des conseils communaux, une chose aura attiré l’attention de l’assistance : l’opposition farouche du ministre Abdoulaye Idrissa Maïga à la mise en place des délégations spéciales dans les mairies.

Cette prise de position du ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation s’explique, selon lui par le fait que cela marque une rupture avec la libre administration des collectivités décentralisées.  Une situation que le gouvernement veut préserver. Aussi, cela crée un problème de recevabilité entre la délégation spéciale et les populations de cette collectivité.

A en croire le ministre, dans la pratique, nombreuses sont les délégations spéciales qui ont mal géré car elles viennent, tentent de détourner les lois et laissent les caisses des mairies trouées.

Même refrain pour d’autres députés dont l’honorable Ahamada Sougouna  qui a estimé que les délégations spéciales sont ravageuses. Mieux, que les élus, même si leur mandat sont épuisés et prorogés continueront à rendre compte à leurs électeurs. Alors que tel n’est pas le cas avec les délégations spéciales. Prudence est mère de sureté.

 Rassemblés par D. Diama

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