Les membres du gouvernement étaient face aux députés mardi pour s’expliquer sur la mise en œuvre de la feuille de route et donner des précisions sur le calendrier électoral et sur l’ambiguïté qui règne autour de la ville de Kidal jusque là aux mains des indépendantistes touareg. Le ministre de la défense et des anciens combattants, le général Yamoussa Camara, a exclu toute organisation d’élection présidentielle avant la libération de Kidal ajoutant que les forces armées ont l’entière obligation de neutraliser tout groupe armé illégal. Il a en outre indiqué que le MNLA aussi longtemps qu’il reste armé est un objectif à abattre. Son homologue de l’administration territoriale, de la décentralisation et de l’aménagement du territoire, Moussa Sinko Coulibaly, a écarté toute inquiétude quant au respect du calendrier électoral fixé au mois de juillet.
Les débats ont surtout porté sur les questions de sécurité, le retour de l’administration et la tenue de l’élection présidentielle. Les parlementaires très inquiets de l’absence de l’armée malienne à Kidal ne sont pas allés de main morte pour interpeller le gouvernement à s’expliquer sur cette situation fort embarrassante. Dans la série de questions adressées au ministre de la défense et des anciens combattants, les députés enfoncent le clou : « Sommes-nous en train d’assister à la création d’une enclave ? Quand –est – ce que le drapeau malien flottera à Kidal ? Quelles sont les dispositions prises par le gouvernement pour régler définitivement le cas Kidal d’autant plus que nos partenaires français ne manquent pas une seule occasion pour demander des négociations ? Est-il vrai que nous sommes en train d’assister à la création d’un Etat clandestin à Kidal ? L’entrée à Kidal est une exigence dont il faut tenir compte pour que le peuple soit en paix…
Le ministre Yamoussa Camara a déclaré que le gouvernement est dans la logique de résoudre la question de Kidal sans recourir aux armes précisant que celles-ci ne peuvent être que l’ultime recours. Il a noté que parallèlement aux actions diplomatiques, l’armée poursuit ses opérations de ratissage. Selon le ministre de la défense, le MNLA armé reste un objectif à abattre pour l’armée malienne aussi longtemps qu’il persiste dans son refus de se cantonner. « Tant qu’il existera un groupe armé sur une portion du territoire, les forces armées et de sécurité ont le devoir de le neutraliser », a-t-il martelé. Avant d’insister sur le fait que « si l’armée n’est pas à Kidal, il ne saurait y avoir d’élection ».
L’autre sujet abordé est celui du fichier électoral, le respect du calendrier électoral et le retour de l’administration au nord. Va-t-il y avoir une carte électorale ?, Sera-t-elle prête avant le mois de juillet, quel fichier pour l’élection présidentielle ?
« Le fichier que nous allons utiliser sera issu des données du Ravec. La délégation aux élections est en train de travailler pour produire le fichier électoral. Nous sommes convaincus que ce fichier sera disponible dans un délai raisonnable pour nous permettre d’organiser l’élection présidentielle » a déclaré le ministre Moussa Sinko Coulibaly. Avant de poursuivre : « Nous sommes attachés au respect de la date que nous avons-nous mêmes fixées, personne ne nous l’a imposée. Le mois de juillet est un délai court qui demande beaucoup d’efforts. Nous allons nous donner les moyens pour tenir cette élection. Il n’y a pas d’inquiétude à ce sujet. La présidentielle se tiendra au mois de juillet, les législatives au mois de septembre ».
Le ministre de l’administration territoriale de la décentralisation et de l’aménagement du territoire qui a annoncé la convocation du collège électoral pour mai a indiqué que la confection des cartes NINA commence la semaine prochaine et sa distribution est prévue d’ici la fin du mois de mai. Moussa Sinko Coulibaly qui n’a pas exclu des difficultés techniques dans l’organisation de cette élection a rassuré les parlementaires qu’elle sera juste transparente et démocratique.
Par ailleurs le ministre de l’énergie et de l’eau Makan Tounkara interpellé sur l’absence d’eau et de courant dans les zones libérées a relevé les problèmes auxquels EDM.SA est confronté. Il a déploré les impayés qui empêchent l’énergie du Mali de couvrir tout le pays. Pour preuve, il y a 30 milliards d’impayés dont 6 milliards chez les industriels et 3 milliards avec les municipalités.
Toutefois après délibération, les députés ont réaffirmé leur engagement de soutenir l’exécution de la feuille de route et félicité la communauté internationale pour la pertinence des résolutions adoptées sur la crise sécuritaire que connait le Mali depuis janvier 2012. Ils ont invité la communauté internationale à renforcer son appui au gouvernement pour que celui-ci continue d’assister et d’apporter tout le soutien possible aux personnes déplacées et assurer la présence des forces armées nationales à Kidal. Tout en exhortant le gouvernement à réaliser les réformes nécessaires des forces armées de défense et de sécurité pour leur permettre d’assurer efficacement la mission de libération du territoire national et de défense de l’intégrité territoriale. Ils ont en outre invité la classe politique, l’ensemble des forces vives du pays à s’impliquer pour la réussite de la mission dialogue et réconciliation. Ils ont aussi invité la communauté internationale à soutenir le gouvernement pour la réussite de l’organisation d’élections crédibles et transparentes sur l’ensemble du territoire national y compris dans la région de Kidal.
Abdoulaye DIARRA
Pour arriver a un changement positif il faut absolument des ressources humaines motivées a cet effet.Malheureusement ça semble pas encore être le cas.Heureusement que la France soit la pour exercer des pressions sur ceux qui confisquent la gestion de notre vie a leurs criminels profits.
🙄 🙄 🙄 , d’ici 3 mois je doute fort. Vous les bandes capables meme si on vous donne 1000ans ca sera pareil, gouvernances de merde. 😈 .
Sans être septique constate que le changement tant souhaité par le peuple Malien n’est pas pour demain,vu le monopole des véreux par lesquels les malheurs Maliens sont arrivés.
Good as exercise!!! but the problem of kidal is always unknown. we don’t always know what they are going to do with this problem. Our future president has to face and to tackle these difficulties in the time. Our soldiers are waited at kidal hurry up!!
E ti ta fô toubaboukana wa mr Shakespeare non tè moko tèna é famou dè
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