Institution – L’Assemblée nationale n’a toujours pas payé son 1,3 milliard de FCFA de dettes

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L’Assemblée nationale du Mali n’est pas uniquement un refuge pour bandits à col blanc, elle est aussi une institution qui refuse de reconnaître les droits des citoyens alors qu’elle est censée être leur défenseur. Depuis plus de 4 ans maintenant, les fournisseurs et prestataires de services au niveau de notre parlement attendent désespérément le paiement de leurs factures. Le montant total de ces impayés s’élèverait à plus de 1,3 milliard.
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C’est d’ailleurs la conclusion de services techniques de la section des comptes de la Cour suprême qui a été saisie à l’époque par le gouvernement pour justement juger de la moralité des dépenses effectuées par l’Assemblée Nationale. Si celle-ci a reconnu que les marchés ont été effectivement exécutés, ils n’ont pas respecté les limites budgétaires ou ils ont ordonnés par le questeur de l’époque qui n’est pourtant pas habilité à le faire. Mais l’actuel élu de l’URD, Boré n’avait guère besoin de l’autorisation du président de l’Assemblée nationale en son temps, Aly Nouhoun Diallo, pour distribuer les marchés à tour de bras. Il était à la fois admiré et craint car il décidait du sort de beaucoup de ses collègues qui sollicitèrent ses services, qui pour acheter une voiture, qui pour construire une  maison ou aller à la Mecque.

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Muni de bons signés de ces pauvres complices, il n’avait rien à craindre quant à une possible poursuite judiciaire. D’ailleurs, l’ex-procureur près le tribunal de la Commune III, Amadou Ousmane Touré, a vainement tenté de l’écouter par rapport au dossier. Ses multiples démarches auprès du parlement n’ont pas connu de suite jusqu’à présent. D’ailleurs, d’aucuns ont conclu que l’affaire a été définitivement classée.

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Quant aux pauvres opérateurs économiques, ils commencent à désespérer. Aucun des délais qui leur ont été donnés pour le paiement de leurs sous n’a été respecté. A l’arrivée d’Ibrahim Boubacar Keïta au perchoir, un accord est intervenu entre l’Assemblée nationale et ses débiteurs qui ont même accepté de réduire les montants de leurs factures pour en faciliter le paiement. Rien n’y fit. Ils sont encore dans l’attente d’un nouveau délai. Ils devaient entrer en possession de leurs dus depuis le mois de juillet 2006. Une promesse qui n’a pas été non plus tenue puisque les députés sont au-dessus de la loi. Par rapport à cette injustice, on n’a jamais entendu les éternels donneurs de leçons comme IBK se plaindre ou les défenseurs des pauvres comme Mamadou Awa Gassama, Me Demba Tall, Kaourou Doucouré hausser le ton. Comme dirait l’autre, les loups ne se mangent pas entre eux.

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Abdoulaye Diakité

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