Installation de la 5e législature : Quand le cabinet du président le dispute au bureau

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assemblee nationaleFortement attendu par l’opinion ainsi que par la classe politique, l’instance dirigeante de la 5e Législature de l’AN a été enfin installée, la semaine dernière, après plusieurs reports dus essentiellement aux maladresses administratives. Les nominations personnelles aux parlements étrangers vont devoir attendre un décret additif, tandis que le président de l’AN n’attendait visiblement que l’effectivité des instances dirigeantes pour opérer des changements substantiels dans son cabinet. Pour l’un comme pour l’autre, c’est le RPM qui rafle naturellement la mise. 

 


Les élus parlementaires, toutes tendances confondues se sont finalement accordés, mercredi,  sur une répartition plus ou moins satisfaisante des postes de responsabilité, au bout de houleuses négociations de coulisse ayant cadencé les ajournements successifs. Ils avaient manifestement peu de marges de manœuvres tant le RPM, la première force pro-présidentielle, surplombe la législature avec son écrasante majorité de 70 sièges parlementaires. La part belle revient par conséquent à ce parti présidentiel qui, à la proportion de sa représentativité, domine largement le bureau parlementaire. En plus de détenir le perchoir, le maillet et les caisses, notamment le président Issaka Sidibé et le premier questeur Mamadou Diarassouba, le RPM se taille également la première vice-présidence occupée par Mamadou Tounkara de Kita, puis les 6e et 7 e respectivement détenus par Aiché Belco Maïga de Kidal et Bajan Ag Hamatou de Menaka.

 

 

Le
partage des vice-présidences ne s’est pas passé sans anicroches et le N° 1 de la jeunesse, Moussa Timbiné, précédemment pressenti parmi les vice-présidents a dû se contenter du premier secrétariat parlementaire au profit de l’Alliance Pour le Mali (Apm) qui arrache les 2 e et  8 e vice-présidences respectivement par les députés Amadou Thiam de l’Adp-Maliba et Hadi Niangado de Codem. L’Urd, troisième force et e première force politique de l’opposition, est positionnée à la 3 e vice-présidence avec l’ancien ministre Amadou Cissé alias Djadjiri. Il est suivi d’Ahamada Sokouna pour le compte de l’Adema-Pasj, tandis le Fare-Sadi représenté par Gédiouma Sanogo à la 7e vice-président.

 

 
Le partage des postes de secrétaire parlementaire a obéi à une répartition beaucoup plus insolente et parcimonieuse. Cinq des huit postes concernés reviennent au Rpm, tandis qu’un seul est attribué respectivement à l’opposition ainsi qu’à deux autres groupes de la majorité présidentielle. Ainsi l’Adéma y siège par Aziza Mint Mohamed Khatra et le l’Apm par Cheick Tahara Nimaga. Idem pour les onze commissions spécialisées. La présidence de quatre d’entre elles ainsi que la vice-présidence de neuf reviennent au Rpm, tandis que l’Adéma préside la prestigieuse commission des finances par Dramade Goïta de Yorosso et l’opposition par le député réélu à Ansongo Abdoul Malick Diallo à la présidence de la commission de contrôle.

 
Quant à l’épisode des nominations personnelles aux instances parlementaires étrangères, elles vont devoir attendre un décret additif pour être effective. On peut toutefois citer certaines personnalités pressenties. C’est le cas de la député Aissata Cissé ‘’Chato’’ pressenti à l’Union parlementaire africaine où siégeait l’actuel président de la République ou encore des députés Adéma Yaya Sangaré, Check F. Traoré et l’ancien questeur Mahamadou Cissé Bagagnoa respectivement attendu à la CEdeao, à l’Upa et au Cip-Uemoa.

 
Le cabinet du président de l’AN, en revanche, n’a point attendu pour subir un coup de balai substantiel. M. Fousseïni Coulibali accède ainsi aux fonctions d’attaché de cabinet en remplacement d’Ali Sanogo et Sidi Touré, candidat malheureux du Rpm à Ansongo, devient le chef de cabinet du président, poste resté vacant avec le départ de l’actuel député Issa Togo pour d’autres fonctions. Parmi les changements intervenus aussitôt après l’installation du bureau, on dénombre également la nomination de Modibo Sidibé, ancien secrétaire général du très mitigé du département de la Fonction publique sous Abdoul Wahab Berthé, comme conseiller spécial. Il siégera au cabinet avec le nouveau conseiller aux affaires administratives, Mohamed Touré, ainsi que le Chargé de mission Abdoulaye Fofana.

 
Le stratégique fauteuil de directeur de cabinet naguère occupé par M. Dembélé de l’Urd revient désormais à Mahamadou Diallo, ancien maire Rpm, de la Commune II et non moins membre du Bpn.

 
A. KEITA

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