Insécurité alimentaire et gestion des engrais en débat à Hémicycle : Le ministre Nango coincé par les députés Amadou Araba Doumbia et Ahamada Soukouna

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Dr Nango Dembélé

Le ministre Nango Dembélé a transpiré, malgré la climatisation, en séances questions orales à l’Assemblée Nationale, poussé dans ses derniers retranchements par les députés Amadou Araba Doumbia du groupe parlementaire ADP-Mali/SADI et Ahamada Soukouna de l’ADEMA-PASJ.

Interpellé au prime abord sur les difficultés des paysans par rapport à la problématique des engrais, les subventions de ces intrants, les sociétés fournisseurs, etc, le ministre de l’Agriculture a débité quelques explications sans convaincre. Et le député Amadou Araba Doumbia de déclarer : « La gestion des engrais n’est pas satisfaisante. Ni en terme de certification de leur qualité, ni en terme de gestion de cette subvention ». Avant de dénoncer un « manque de professionnalisme » du département avec des cas de « magouille, l’opacité, le clair-obscur, l’arnaque… ».

Le ministre dira que le département s’efforce de privilégier l’intérêt exclusif des paysans en définissant des critères spécifiques pour le choix des sociétés fournisseurs d’engrais. Et d’ajouter d’autres explications qui n’ont visiblement pas convaincu.

Concernant l’insécurité alimentaire, le député Ahamada Soukouna a dénoncé la famine qui s’installe dans le pays en cette avant-veille de l’élection présidentielle. Il a interrogé sur la quantité de céréales en stock, la répartition qui en est faite en fonction des besoins, le timing de la distribution de ces céréales au moment où le Sahel occidental peine à nourrir sa population, etc.

Le ministre Nango Dembélé a parlé de 230 kg/an, précisant que c’est une aide de l’Etat pour confirmer la solidarité nationale à l’endroit des populations vulnérables. Sans compter l’apport de certains partenaires du Mali. Et d’ajouter qu’il y à ce jour, un peu plus de 16.000 tonnes de céréales en stock et que la priorité de la distribution ira là où le besoin se fait le plus sentir. Il a précisé que le processus commence par les enquêtes du système d’alerte précoce (SAP) qui sont validées d’abord au niveau cercle, ensuite régional, puis national…

Bruno D SEGBEDJI

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