A l’issue du deuxième tour des élections législatives de 2007, nous enregistrons des arrivées de taille, de technocrates aguerris mais aussi d’acteurs politiques qui, depuis l’ouverture démocratique, défraient la chronique par leurs contributions très enrichissantes pour le débat démocratique. La configuration de l’Assemblée Nationale change cette année comme c’est le cas après toutes les élections législatives.
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Pour 2007, il y a une grande particularité. Loin de nous la prétention de dire que les députés sortants n’ont pas donné satisfaction aux populations, tout comme ceux qui les ont précédés. Chacun d’eux aura contribué à la hauteur de leur possibilité, de leurs centres d’intérêt et conformément à leur niveau de compréhension des dossiers.
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La prochaine législature
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A la nouvelle Assemblée nationale des hommes politiques et technocrates émérites signent leur entrée. Sans prétendre être exhaustif, au risque de frustrer certains, nous pouvons citer entre autres le Dr. Oumar Mariko, secrétaire général du parti SADI harangueur des foules devant l’éternel, ardent défenseur des pauvres, Me Amidou Diabaté, secrétaire général du PARENA, juriste de haut rang, Konimba Sidibé également du PARENA,expert comptable, Younoussi Touré, ancien Premier ministre et président de l’URD, Lancéni Balla Kéïta de l’ADEMA, Dioncounda Traoré de l’ADEMA, André Traoré du MPR. Tous sont des anciens ministres. Ces personnalités sont très bien connues du grand public malien ; chacun pour la maîtrise de certains dossiers spécifiques. Elles sont les bienvenues pour relever le niveau du débat politique à l’Assemblée Nationale où elles renforceront l’apport des lumières, comme Ibrahim Boubacar Kéïta, président du RPM, Me Tall celui du CNID, Assarid Ag Imbarcaouane, d’autres figures de l’Hémicycle, Me Kassoum Tapo entre autres.
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L’exécutif à rude épreuve
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Il ne fait aucun doute que, pendant cette législature à venir, les membres du gouvernement auront du pain sur la planche. Ils auront face à eux des hommes et des femmes qui ont des connaissances avérées de la plupart des grands dossiers, chacun en ce qui le concerne. Cela voudrait dire que le président de la République doit faire des choix de membres du gouvernement bien éclairés. Pour le second mandat du président Amadou Toumani Touré, il faut des ministres qui ont des connaissances avérées des grands dossiers et qui disposent de compétences nécessaires pour les défendre.
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En effet, c’est à partir de la force de l’argumentation que chacun d’eux tirera son épingle du jeu. Le contexte de rupture du consensus politique impose que les débats soient plus riches et difficiles pour les besoins de pertinence. Il ne fait aucun doute que certains dossiers comme ceux de l’Office du Niger, des mines d’or, des compressés entre autres seront au centre des préoccupations de nombre de députés entrants. Le contexte politique actuel se prête à cela.
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En effet, sortis des épreuves difficiles, le plus grand nombre n’ayant pu gagner la bataille électorale dès le premier tour, tout porte à croire qu’ils ne se laisseront pas faire. La première bataille, si elle se fait sans état d’âme, est gagnée d’avance. Il s’agit de la formation du bureau de l’institution. L’ADP (mouvance présidentielle) qui dispose de la majorité écrasante, logiquement, choisira le président de l’Assemblée Nationale. A moins que des membres n’échouent à s’entendre. Mais, si cela est une logique, il y a aussi un fait irréfutable. Le président sortant Ibrahim Boubacar Kéïta a dirigé l’institution avec dextérité. Sous sa présidence, il s’est montré un homme de volonté et d’initiatives. Référence faite aux qualités de l’homme, ne serait-il pas plus utile de le maintenir au poste de président de l’Assemblée Nationale pour plus d’efficacité et peut être aussi de sérénité ? Les élus de la Nation doivent tous réfléchir à cette question.
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Au-delà de l’esprit partisan, il y a lieu de rendre à César ce qui lui appartient, en toute humilité, en toute objectivité pour le rayonnement du mandat qui s’annonce. Au-delà de toute passion, IBK pour son expérience et sa probité, est une richesse dont il faut profiter. Sans minimiser la valeur des uns et des autres, IBK sera le baromètre au sein de cette nouvelle Assemblée. La lutte pour le perchoir entre membres de l’ADP sera rude.
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Tiémoko TRAORE
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