Honorable Bréhima Beridogo à propos de l’insécurité et de la pénurie de pièces d’identité : ‘’ En zone rurale on a plus peur des gendarmes, des policiers que des brigands, des voleurs’’

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Déclaration de l’assemblée nationale du maliSon passage n’a pas été inaperçu et sa contribution prend en grande partie la préoccupation de nos concitoyens à l’intérieur du Mali. Du Mali profond. Où l’identité (des forces de l’ordre et de sécurité)  ne rime qu’avec injustice, la corruption.

Kadiolo, Bandiagara, Doumanamba, Sébékoro, Macina etc. Des cercles de quelques régions du Mali  dans lesquels les cas d’injustice organisée et appliquée par des porteurs d’uniforme se font de plus en plus insupportables. C’est le constat que nous faisons de la lecture des remarques  drastiques dressées et exposées par  l’élu du parti PARENA à Kadiolo, l’honorable Bréhima Beridogo.

Cet exposé a eu lieu dans un contexte bien précis. Il s’agissait de l’interpellation de certains membres du gouvernement, précisément le premier ministre, pour des questions d’actualité dont l’épicentre était : l’insécurité et la pénurie de cartes d’identité et de passeports’’. C’était le jeudi 12-juin-2014.

Dans un cadre plus globalisé, l’honorable Béridogo a abordé son intervention en ces termes : ‘’ Monsieur le Premier Ministre, si au Nord nous avons des jihadistes comme source d’insécurité, un peu partout des coupeurs de route, les braqueurs  de banque, dans les zones rurales existe une insécurité insidieuse qui ne dit pas son nom, du brigandage qui ne dit pas son nom’’.

Ces pratiques sont monnaie courante en des jours aussi spécifiques dans la semaine. ‘’  Les jours de foire hebdomadaire et même les jours ordinaires souvent’’.  Des villages de leurs (policiers et gendarmes) zones d’intervention sont sous leurs fardeaux. ‘’  Les villages sont pris en otage par les forces de l’ordre (police, gendarme), pas pour un contrôle de pièces, mais pour un véritable racket, un brigandage’’. A précisé l’honorable Béridogo.

Pièces de l’engin au complet ! Ils n’en ont pas besoin, le laisser-passer c’est l’argent dans toutes les zones indiquées par l’honorable. ‘’Vous n’avez pas 500 ou 1000 francs, vous ne passez pas même si vous avez toutes les pièces qu’ils réclament car ils trouveront que :

–         Le passager que vous transportez, même si c’est une vieille de 70 ans, n’a pas de casque ou de carte d’identité (Kadiolo)

–         Que les pneus du vélo ne sont pas suffisamment gonflés (Bandiagara)

–         Que la bicyclette ou la moto n’est pas ou est mal dédouanée comme la semaine dernière à Doumanamba, cercle de Sikasso’’.

Alors que dans ces zones là des pratiques épatantes sont journalières. Là où on doit sévèrement sanctionner c’est là où les choses se passent comme si de rien n’était à cause des intérêts malsains  d’un nombre restreint de personnes. ‘’ Pourtant les voleurs de bœufs eux franchissent   allègrement les barrières avec 5000 F CFA avant de se faire arrêter par les chasseurs comme en 2010 à Kadiolo’’. A témoigné l’honorable Béridogo.

A son entendement, c’est ça l’insécurité dans les zones citées mais aussi c’est du pareil  ailleurs. Et cela fait que les villageois ou paysans ont une autre image du porteur d’uniforme que de celle qui lui est assignée par le serment ‘’ veiller sur les personnes et leurs biens’’. C’est le contraire.

Dans l’analyse de l’honorable Béridogo, voilà ce qui ressort  ‘’ En zone rurale on a plus peur des gendarmes, des policiers que des brigands des voleurs’’.

Et à l’honorable de poser certaines questions au Premier Ministre

‘’Quand est-ce que la quiétude reviendra en zone rurale ?

Quand est-ce le paysan malien pourra jouir de ses droits et profiter du fruit de son labeur ?

Quand est-ce que les forces de l’ordre cesseront de faire peur au citoyen honnête pour lui porter assistance comme le demande la loi, le devoir du soldat, le devoir de l’assermenté ?’’

Boubacar Yalkoué

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1 commentaire

  1. C’est toujours notre propre turpitude qui nous rattrappe. Ces gendarmes, policiers, agent des eaux et forêts sont recrutés comme on le sait. Ils ne sont là que pour de l’argent et surtout le gain facile, quelque soit la manière. Il est temps que les citoyens se lèvent pour leur droit car c’est la loi de la jungle. Aucun gouvernement au Mali n’arrivera à bout de ce cancer, ce sont les victimes (la population) qui peut et doit l’éradiquer. Si un gendarme, policier, agent d’eaux et forêts réclame ou exige de l’argent à quelqu’un qu’il refuse et se rende lui même chez le chef de son village qui sera alors l’interlocuteur entre son villageois et l’autorité publique s’il y’a faute. Que ces agents cessent d’être des agents de justice improvisés par force.

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