Fin de grâce a l’Assemblée nationale : Plus de salaire pour les députés déserteurs

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Le président par intérim de l’Assemblée nationale, l’honorable Younoussi Touré, et ses pairs ont pris une sage décision : ils ont bloqué les salaires des 7 députés touaregs déserteurs qui ont rallié le MNLA et Ançardine, et cela,  pour qu’ils ne puissent pas s’en servir pour continuer à alimenter financièrement la rébellion dans le Nord-Mali.

Tout comme l’armée malienne, l’Assemblée nationale du Mali a, depuis plus deux mois, décidé de ne plus payer les salaires des députés apatrides qui ont rejoint la rébellion. Lors de l’arrivée des enquêteurs de la CPI à l’Assemblée nationale, le président par intérim de l’Hémicycle, Younoussi Touré, en avait profité pour laisser filtrer l’information.  Selon lui, tant qu’il  assumera l’intérim de la présidence du Parlement,  tous les députés qui ont rallié le MNLA ou Ançardine seront sanctionnés par le blocage de leurs salaires. Si bien qu’à ce jour encore, aucun salaire n’a été versé à ces députés touaregs déserteurs qui,  précisons-le, avaient signé leur absence à l’Assemblée nationale bien avant les évènements du 22 mars dernier. Pourtant, ils continuaient à percevoir leurs salaires, malgré leur trahison. En fait, ces députés apatrides n’étaient préoccupés que  par leur ambition de rallier des groupes terroristes et se lancer dans des affaires de trafic de drogue.

Avec cette décision de l’Assemblée nationale, on ose croire que cette institution se conforme enfin au vœu du peuple malien. Tout au moins, elle commence à faire l’affaire du pays. De son côté, l’armée malienne a également retenu depuis longtemps les salaires des militaires déserteurs qui sont partis gonfler les  rangs du MNLA. Mieux, la radiation de ces militaires déserteurs se poursuit toujours. On apprend aussi que l’armée a décidé de ne plus réintégrer ces militaires qui ont trahi la Nation malienne car on a constaté que ce sont eux qui sèment l’insécurité dans le septentrion malien. Quoi qu’il en soit, l’affaire du Nord-Mali doit être réglée avec autant de rigueur que de fermeté, sinon le phénomène se répètera chaque jour, compromettant ainsi le développement du pays.

Oumar Diakité

 

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3 COMMENTAIRES

  1. Ne plus rémunérer les députés qui ont choisi de trahir la Nation est tout à fait normal. Les Honorables députés ont pris une décision noble.

    Le rôle de l’Assemblée Nationale dans la réussite de notre jeune démocratie est essentiel.
    Aussi, un bon fonctionnement de cette institution est une garantie pour une meilleure démocratie. Compte tenu de ces réalités et prenant en compte la situation actuelle du Mali, je voudrais formuler quelques suggestions destinées à assurer un meilleur fonctionnement à la démocratie.
    1- Effectuer un audit (interne ou externe) de l’Assemblée Nationale. Cette opération permettra de corriger les insuffisances et de renforcer les atouts.
    2- Voter des lois relatives aux comportements appropriés en période de crise majeure. La liberté a-t-elle le même contenu en période de paix qu’en période de guerre ? A partir de quel moment un comportement peut être assimilé à la trahison ? Les citoyens ou les autorités ont-ils le droit, quel que soit le moment, de se comporter comme ils veulent ? Telles sont quelques unes des questions auxquelles les lois pourraient répondre.
    3- Revoir la création et le fonctionnement des parties politiques. Existe-t-il suffisamment de démocratie au sein des parties politiques ? Peut-on être le principal bailleur de fonds du parti et s’attendre souvent à des contradictions positives de la part des autres membres du parti ? L’insuffisance de démocratie au sein des parties ne constitue-t-elle pas une source d’obstacles au progrès de la Nation malienne ?
    4- Créer un site internet de l’Assemblée Nationale. Ce site régulièrement mis à jour contribuera, à mon avis, à assurer plus de lisibilité dans le fonctionnement de l’Assemblée Nationale.

    Le Mali vit des moments extrêmement douloureux.
    Transformons les difficultés actuelles en opportunités afin que le Mali qui va être issue de cette situation soit un Mali plus uni, plus fort, plus démocratique et plus respecté
    .

  2. il faut aussi supprimer le salaire du Dr Oumar Mariko et de tous ses avantages de député, car il a crié haut et fort sur tous les toits qu’après la fin de mandat des députés il ne siègera plus à l’assemblée comme député. il continu toujours malgré la fin de mandat des députés à percevoir son salaire et de bénéficier de tous ses avantages.

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