Face à l’intransigeance du RPM et de ses Alliés d’occuper les postes de questeur et de président de la Commission Finances : L’opposition menace de renoncer à siéger au sein du bureau de l’Assemblée nationale

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L’Assemblée Nationale, après l’élection de son président, le 22 janvier dernier, est entrée dans la phase de relecture de son règlement intérieur avant la mise en place de son bureau. Mais déjà, majorité et opposition sont divisées sur la question relative au nombre de postes de questeurs, que le groupe parlementaire URD  veut voir évoluer  de deux à trois. Au motif qu’il en est ainsi dans tous les parlements modernes. De même que l’opposition veut également que le poste de président de la Commission des Finances soit confié à l’un de ses représentants. A défaut de la prise en compte de ces deux propositions, l’opposition menace de ne pas siéger au bureau de l’Assemblée Nationale dont la configuration est fixée dans le règlement intérieur.

 

 

Après l’élection sans anicroche du président de l’Assemblée Nationale, il semble que l’heure du partage du gâteau est maintenant arrivée. A cet effet, sont principalement convoitées, la questure et la présidence de la Commission des Finances.

 

 

Pour cela, la majorité parlementaire, constituée du colosse RPM et alliés plus ou moins lilliputiens, voudrait, selon des sources concordantes, garder dans son escarcelle les juteux postes de questeur et de président de la  Commission Finances. Ce à quoi s’opposerait l’opposition, représentée principalement par l’URD, qui voit là une volonté de non transparence dans la gestion des ressources financières de la représentation nationale.

 

 

 

Au chapitre des propositions, en ce qui concerne le budget de l’Assemblée Nationale, l’opposition aurait proposé la création d’un collège de trois questeurs dont un sortirait de ses rangs. D’après l’opposition, il s’agit là d’une ” pratique en cours dans presque tous les pays d’Afrique et du monde “. Ceci, toujours selon le groupe URD, pour ” assurer une parfaite transparence et une gestion plus rigoureuse des fonds alloués “.

 

 

 

Pour ce qui est du Budget d’Etat, l’opposition aurait demandé à assurer la présidence de la Commission des Finances pour les mêmes raisons de transparence. Cette pratique en cours dans plusieurs pays est, selon l’opposition, un gage de sérieux dans la gestion pour tous nos partenaires techniques et financiers et un signal fort que le renouveau de l’action publique au Mali est en train d’être une réalité.

 

 

Selon l’opposition, le RPM et ses alliés se sont déjà partagé tous les postes et ” sont décidés à réduire l’opposition à un simple rang de figurant en oubliant que l’Assemblée Nationale est la représentation nationale et qu’à ce titre opposition et majorité représentent tous les Maliens “. Selon un député de l’opposition, ” aucune frange de Maliens ne saurait être exclue car électoralement minoritaire “.

 

 

Aux dernières nouvelles nous apprenons que le groupe de l’opposition, constitué de l’URD et alliés, aurait décidé de se battre jusqu’au bout afin que ses propositions passent. A défaut, il envisagerait de renoncer à siéger au bureau de l’Assemblée Nationale.

                               Mamadou FOFANA

 

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1 commentaire

  1. L’opposition a pleinement le droit de renoncer à son droit.Cela est tout à fait un exercice démocratique.
    Seulement au plan stratégique,la politique de la chaise vide ne la fera pas avancer dans sa conquête du pouvoir.Car le peuple verra en elle l’image d’un enfant gâté qui veut tout et tout de suite,sinon il refuse tout.

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