Examen du budget 2013 : Les députes se réunissent ce matin en session extraordinaire

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La session ordinaire d’octobre vient de  terminer dans un contexte particulier sur le plan institutionnel avec la démission forcée du premier ministre Cheick Modibo Diarra. Une incertitude politique qui a  nécessité le report de l’adoption du budget 2013, déjà finalisé. Une situation qui oblige l’institution parlementaire à convoquer  d’ouverture d’une session extraordinaire ce matin pour combler cette lacune.
24heures après la nomination des membres du gouvernement par le président de la République, le président de l’Assemblée nationale a convoqué les députes à une session extraordinaire ce lundi matin pour adopter  le budget 2013.
Les deux sessions tenues en cette année 2012 se terminent sur une note positive à l’Assemblée nationale avec  cinquante sept projets de lois déposés par le Gouvernement et quatre propositions de lois initiées par les députés.
La session d’Avril  2012 a vu l’adoption de neuf projets de lois dont : La loi portant amnistie des faits survenus lors de la mutinerie ayant abouti à la démission du Président de la République ; la loi portant indemnisation des victimes de la guerre et du mouvement insurrectionnel du 22 mars 2012 ; la loi portant création du Comité militaire de suivi de la Réforme des forces de défenses et de sécurité et la loi portant prorogation du mandat des députés.
Quant à la session budgétaire d’octobre 2012, elle a vu l’adoption  de trente deux textes dont vingt deux projets de lois. Il s’agit de la loi portant prorogation du mandat des Conseillers Nationaux ; la loi portant rectification du budget d’Etat 2012 et trois propositions de lois portant modification des ordonnances, portant sur les créations de l’Ecole Normale Supérieure de Bamako (ENSUP), de l’Ecole Nationale d’Ingénieurs Abderrahmane Baba Touré (ENI – ABT) et de l’Institut Polytechnique Rural de Formation et de Recherche appliquée de Katibougou (IPR/IFRA).
Au cours de la même session, plusieurs membres du gouvernement ont répondu présent à la barre de l’Assemblée nationale pour répondre à des questions orales.
Il s’agit du Ministre  de l’Administration Territoriale et la Décentralisation ; le Ministre de la fonction Publique et de la Réforme Administrative, chargé des relations avec les Institutions ; le Ministre des Transports et des Infrastructures Routières et le Ministre  de la Défense et des Anciens Combattants
En plus de l’adoption  des projets de lois et des interpellations,  les parlementaires ont adopté également quatre résolutions. Parmi lesquelles, la résolution sur la déclaration d’indépendance d’une partie du territoire par le Mnla  et la résolution sur l’arrestation de personnalités ;
L’Assemblée Nationale a aussi participé à toutes les réunions statutaires des organisations interparlementaires dont elle est membre.
Malgré, une telle performance, la session budgétaire d’octobre de l’exercice 2012 s’achève sur une fausse note avec la non adoption du budget 2013 déjà finalisé dans un contexte particulier avec la démission forcée de Cheick Modibo Diarra. Pour combler cette lacune, les députes se réuniront ce matin pour examiner le budget 2013 au cours d’une session extraordinaire.
Cette convocation des parlementaires 48 heures après la clôture de la session d’octobre 2012, traduit la volonté de la nouvelle équipe gouvernementale  de passer à la vitesse supérieure pour l’atteinte des objectifs de la transition à savoir la libération du Nord et l’organisation des élections.
Les parlementaires restent préoccuper par la double crise que traverse notre pays depuis 10 mois. Une situation qui ne laisse personne indifférente, exige aujourd’hui l’unité et la cohésion nationale pour relever les défis. C’est pour quoi, le président de l’Assemblée nationale a réaffirmé l’engagement de son institution à travailler  avec l’ensemble des autres acteurs à la recherche d’une solution définitive à cette crise. «La situation du pays nous impose de transcender les intérêts partisans et égoïstes et de mettre en avant l’intérêt de la nation. Le Mali doit prévaloir au delà de tout. C’est à ce prix que nous atteindrons les buts que nous nous sommes assignés, à savoir restaurer l’intégrité de notre territoire et organiser des élections apaisées, libres, démocratiques et transparentes».
Dans la même dynamique, le président de l’Assemblée nationale a réitéré le soutien des parlementaires aux efforts déployés par les institutions de la transition, ainsi que pour toutes les bonnes volontés nationales comme étrangères pour la libération de nos régions occupées.
Décidément, le nouveau  patron de la primature, Diango Cissoko a bien compris, le message de Younoussi Touré avec  la formation rapide d’une nouvelle équipe gouvernementale.
En effet, le président de l’Assemblée nationale lors de la clôture de la session d’octobre avait invité le premier ministre à la formation d’un gouvernement  plus représentatif de toutes les forces politiques et sociales de notre pays dans un bref délai.
Nouhoum Dicko

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