Élections générales de 2012 :Les inquiétantes tergiversations du ministre Kafougouna Koné

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Face aux questions de l’honorable Kassoum Tapo de savoir si les résultats actuellement disponibles du RAVEC peuvent servir pour l’élaboration d’un fichier électoral fiable pour les élections de 2012, le ministre Kafougouna Koné s’est mis à présenter les deux options: RAVEC sans les Maliens de Côte d’Ivoire et le RACE. Il a, par ailleurs invoqué le coût le plus élevé du RAVEC par rapport à celui de l’amélioration du RACE existant. Il a précisé que le RACE devrait pouvoir servir dans un délai court; puisqu’il a déjà servi à organiser 11 scrutins.

A la question relative aux mesures et dispositions à mettre en œuvre pour l’amélioration de la fiabilité du fichier et des listes électorales, une révision exceptionnelle des listes électorales est-elle prévue ? Quelle est la durée et le coût des opérations de mise à jour du fichier et de révisions des listes électorales ? Quel est le chronogramme des scrutins ?

Le ministre Kafougouna Koné s’est contenté de répondre que son département a déjà établi un chronogramme mais qu’il se reserve le droit de ne pas le communiquer puisque le Conseil des ministre ne l’a pas encore examiné. Le ministre, dans ses explications, laissera entrevoir que le Gouvernement n’a pas encore décidé du fichier qu’il compte utiliser pour les élections à venir dans moins de 12 mois. Le général Kafougouna Koné ne sait pas encore que les élections à venir seront gérées comme dans l’ancien système CENI-DGE-Administration territoriale ou si l’Agence Générale des Elections (AGE) annoncée par les réformes constitutionnelles en vue sera opérationnelle ou pas. Simplement parce que le ministre n’a pas la certitude que le référendum aura lieu ou pas.Pour amoinfrir le coût des élections, le ministre déclaré que le gouvernement est en train de réfléchir à une possibilité de couplage de la présidentielle avec les législatives.

Toutes ces incertitudes ont poussé l’honorable Kassoum Tapo à taper du poing sur la table. «Il ne faut plus tergiverser. Evitons d’amener notre pays dans une position d’impasse qui pourrait nous conduire à des dérapages. Le Mali a aujourd’hui la chance d’être le pays le plus stable de la sous-région, voire du continent… Oubliez l’hypothèse du couplage des élections qui entraînera la dissolution de l’Assemblée nationale. Il faut prendre des décisions qui s’imposent Ecartez le RAVEC et mettez résolument la machine électorale en branle…»

Bruno Djito SEGBEDJI

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