Lundi dernier, lors de la rencontre entre l’Assemblée Nationale du Mali et le Conseil de Sécurité des Nations Unies, l’honorable Soumaïla Cissé a tenu un discours historique, car aussi brillant que clairvoyant dans la dynamique du renouveau démocratique recherché par l’ensemble des dignes fils de ce pays. Nous vous proposons ledit discours, avec quelques recoupements.
Clin d’œil à la communauté internationale
Monsieur Cissé a d’abord rendu un vibrant hommage à la communauté internationale en ces termes :
« Nous nous félicitons de votre visite au Mali et vous remercions de l’intérêt que le Conseil de Sécurité accorde à notre pays.
La communauté internationale a beaucoup œuvré au retour de notre pays dans une vie constitutionnelle normale.
Inutile de revenir sur les conséquences d’un non engagement à nos côtés des forces de la Cdeao, du Tchad et de la France. Je leur rends ici un hommage bien mérité.»
L’état des lieux
Soumi a tiré le bilan de l’intervention de la communauté internationale et fait des observations pertinentes :
« Aujourd’hui, le plus important, c’est l’évaluation de la situation qui prévaut sur l’ensemble du territoire national et définir une feuille de route pour une résolution rapide et définitive de la crise.
Pour ce faire, nous devons faire le point de la résolution 2100 (2013) et des accords de Ouagadougou.
La résolution a consacré le déploiement de la Minusma, les effectifs autorisés sont de 11200 éléments et seulement 5539 sont déployés soit un taux de 50% à ce jour, un an après, sans compter le retrait des troupes du Nigeria.
Il est dès lors évident que vue l’étendue du territoire et la faiblesse des forces armées maliennes, de larges portions du territoire national sont sans contrôle.
Les attaques continuent de plus belle et le dernier rapport du Secrétaire Général vous a déjà édifiés sur le nombre de victimes civiles et militaires.
Je sais que vous êtes conscients de cette situation d’insécurité sinon vous seriez allés au delà de Mopti : à Tombouctou, GAO ou même Kidal.
Hier au petit soir à moins de 100 km de Konna (entre Boré et Gouma), un car de voyageurs a été attaqué et les passagers dépouillés de leurs biens. Ces faits sont malheureusement quotidiens et les rumeurs arrivent très atténués à Bamako et pas du tout à New York.
Les élections ont eu lieu dans ces régions dans des conditions d’insécurité et certains candidats ont eu recours à des escortes militaires.
On a voté à la place de certains réfugiés et l’administration au jour d’aujourd’hui est toujours très discrète voire absente.
Comment convaincre les fonctionnaires de reprendre le travail si les conditions sécuritaires sont toujours aussi mauvaises.
Sur le plan humanitaire environ 500 000 personnes sont déplacées et 1.400.000 en état de détresse alimentaire et sanitaire, sans une administration présente et efficace, comment remédier à leur sort ?
Le retour effectif et sécurisé de l’administration est le meilleur garant du retour des populations, pour une reconstruction sociale, politique et économique des régions concernées. »
Dialogue, justice, réconciliation
Actualité oblige, l’orateur bien inspiré n’a pas manqué d’aborder l’épineuse question de l’exigence de justice au service du dialogue pour une paix définitive.
« Ansardine, le Mujao et Aqmi ont clairement été identifiés par la résolution comme des groupes terroristes à combattre. Certains de leurs chefs circulent librement dans la zone et sont même sollicités lors des négociations au cours des prises d´otages.
Si la justice est sélective, nous ne réussirons pas la paix.
La Minusma devait aider (paragraphe16) à imposer aux groupes armés de déposer les armes, d’accepter d’être cantonnés et désarmés.
A ce jour malgré les mesures de ” confiance” prises par les autorités maliennes (libération des prisonniers, levée des mandats d’arrêt), le cantonnement n’est pas effectif, le désarmement aléatoire et Kidal inaccessible aux autorités maliennes.
Du reste quel est le nombre de combattants à cantonner? Plus de 9000 pour la seule région de Kidal!! Chiffre fantaisiste!
Prenons garde de ne pas ramener les djihadistes à la faveur du cantonnement, comme ce fut le cas des responsables des mouvements armés compromis avec les terroristes, revenus tranquillement à l’assemblée nationale sous les couleurs du parti au pouvoir.
Les accords de Ouagadougou qui ont permis les élections, l’acceptation de la laïcité et l’intégrité du territoire sont en panne. On parle d’Alger, de Rabat, de Ouagadougou et de Bamako.
Pour nous il faut chercher la paix où elle se trouve, les populations sont meurtries, l’économie s’effondre et la confiance des investisseurs s’étiole.
L’opération Serval a permis de chasser les terroristes de leur sanctuaire de l’Adrar des Ifogas et de la vallée de Timetrin. Il est donc urgent que l’armée malienne soit déployée dans ces zones avec les moyens matériels et humains nécessaires pour éviter un retour des terroristes dans ce sanctuaire.
Nous nous permettons d’attirer votre attention sur l’identification des auteurs et sur la répression du trafic de drogue, qui est l’activité principale de toutes les bandes armées de GAO à Kidal et leur source de revenus ainsi que la prise d’otages.
Cette importante problématique est insuffisamment prise en compte par la résolution 2100 (2013). Le Conseil de Sécurité doit à notre avis y porter une attention toute particulière.
Il ne saurait y avoir de paix sans justice, ni de dialogue sans justice.
Les résolutions 2085 et 2100 du conseil de sécurité prônent clairement des poursuites judiciaires contre les auteurs de crimes de guerre et des crimes contre l’humanité commis au nord comme au sud du Mali. Les différents accords ne doivent ni masquer ni diluer cette exigence.
Il y va de la crédibilité de l’ONU d’appliquer et faire appliquer ses résolutions.
Le dialogue inclusif est accepté par tous et la communauté internationale se doit d’aider le Mali à réussir cette si importante étape pour obtenir la paix définitivement et la consolider.
Il est important de souligner que toutes les communautés du Nord doivent être partie prenante de ce dialogue surtout, les plus nombreuses les Sonrais, les Peulhs.
Les communautés Touareg et arabes représentent à peine 10% des populations du Nord et les groupes armés sont quant à eux loin de représenter les populations touareg dans leur ensemble.
Il faut signaler par ailleurs que contrairement à ce que véhicule une certaine presse, le Mali n’est pas divisé en populations noires au sud et blanches au nord. Le Mali est multiethnique, multiracial et multiculturel.
Les noirs si on veut parler en couleur de peau sont les plus nombreux au Sud comme au Nord. Les populations blanches représentent moins de 3% de la population totale.
Le Dialogue Inclusif ne doit pas occulter à notre avis le Dialogue avec les Groupes Armés. »
Des voies à suivre
Et Soumi de conclure :
« Une solution durable à la crise passe aussi par une solution régionale et il me paraît nécessaire que le conseil de sécurité se penche plus globalement sur la sécurité au Sahel et en Afrique de l’Ouest.
La conjonction à terme des forces des pays de la région, pourra garantir une paix durable et définitive, cela nécessitera des moyens financiers importants mais surtout une volonté politique sans faille et une solidarité à toute épreuve au sein des organisations régionales telle que la CDEAO.
Nous voulons bâtir au Mali, une démocratie républicaine dans un pays en paix.
C’est pourquoi, je veux attirer votre attention sur la nécessité de la bonne GOUVERNANCE pour avoir des institutions républicaines fortes au rang desquelles l’ASSEMBLEE NATIONALE.
L ‘Assemblée Nationale devra donner l’exemple en devenant un vrai pôle de contrepouvoir à l’exécutif, un lieu de débats et d’échanges.
C’est pourquoi doit éclore en son sein une opposition républicaine bénéficiant de tous ses droits et consciente de tous ses devoirs.
Je vous remercie. »
Rassemblé par
Mamadou DABO
Apparemment ce Mamadou Daou n’est pas un journaliste professionnel .Aucune analyse du discours ,mais ça se comprend ,depuis que il a été arreté et juger pour les mêmes bêtises ,tout discours qui compremet le pouvoir en place ,il s’accapare pour balancer sur le site .Actuellement le pays veut avancer ,on n’a que faire des querelles personnes.Nous voulons changer de comportements et la presse doit jouer sa partition au lieu d’être une presse destructive.Quand à Soumeila ,je pense que ,quand on veut construire une opposition républicaine ,on ne doit pas se contenter de passer tout le temps à piailler ,une opposition republicaine propose et fait des suggestions au gouvernement d’où l’appelation de’opposition constructive .Mais en lisant ce discours ,nous avons l’impression qu’à present la defaite aux éléctions présidentielles n’a pas été gobée ,mais c’est ça aussi la démocratie il faut malheureusement un gagnant et un perdant .En ce momen les maliens doivent travailler ensembles.
Bonjour,
Certains MINISTRES travaillent efficacement sans qu’on en parle.
C’est le cas du PM, de Cheick Oumar Diarra (RÉCONCILIATION NATIONALE), de Zahabi Ould Sidi Mohamed (AFFAIRES ÉTRANGÈRES) et de Ousmane Ag Rhissa (ENVIRONNEMENT).
Travailleur, le PM, Oumar Tatam Ly, est efficace avec son approche orientée persuasion.
Cheick Oumar Diarra est infatigable dans la recherche d’une solution pour une sortie durable de la crise Malienne en n’oubliant pas le volet développement des régions du nord.
Zahabi Ould Sidi Mohamed a travaillé, efficacement, dans l’ombre. C’est lui, qui a proposé que le dialogue inclusif se fasse au Mali et a travaillé pour la normalisation des relations avec la Mauritanie et l’Algérie.
Dynamique, Ousmane Ag Rhissa a pris l’assainissement à bras le corps. Il a impulsé d’importants projets sur l’environnement, cas de la grande muraille verte du sahel. Il a contribué à la victoire du RPM, exemple à GAO.
Cordialement
Dr ANASSER AG RHISSA
EXPERT TIC/GOUVERNANCE
la justice a foutu le camp de ce pays depuis belle lurette, et son retour n’est pas pour demain. il faut arrêter de se leurrer…
La feuille de route Kassin pour le nord!
1. Définir clairement les modalités concrètes de la décentralisation telles que arrêtées par les états généraux de la décentralisation tenus à Bamako.
En y précisant clairement les compétences, les prérogatives et les ressources à transférer aux communes décentralisées urbaines et rurales avec à la clé des exigences de résultats sur le plan du développement économique et social.
RESPONSABILITÉ RIME AVEC RENDRE COMPTE!
Cela passe par:
a) une redéfinition des rôles dans la chaîne de gouvernance:
-Le rôle des gouverneurs et des préfets dans la gouvernance décentralisée
-Le rôles des maires et des élus locaux.
-Le rôles des chefs coutumiers
-Le rôles des leaders d’opinions
-Le rôle des ONG et associations
-Le rôle des organisations féminines
-Le rôle de la jeunesse
-La place de armée malienne dans les communes décentralisées et la nouvelle carte militaire pour le nord du Mali et pour les 100 prochaines années.
b) La définition claire de la politique sécuritaire du pays et sa déclinaison dans les communes décentralisées du pays eu égard aux menaces permanentes erratiques et imprévisibles sur la stabilité et la sécurité du Mali.
c) La définition claire des modalités de coopérations des communes décentralisées avec l’extérieur et particulièrement les pays limitrophes.
d) La place et le rôle des services de sécurités et du renseignement du pays.
e) La relecture du code pénal et du code de procédure pénal du Mali eu égard aux agissements des voyous armés au nord du Mali
f) La place et le rôle des juridictions du pays au nord du Mali dans le combat contre l’insécurité et le banditisme armé et les trafics de stupéfiants
g) La place des médias publics et locaux dans la gouvernance décentralisée
h) La place et le rôle des écoles publiques et privées dans la sensibilisation et l’information aux exigences d’un état de droit et du caractère intangible de la forme républicaine de l’Etat malien un et indivisible.
i) La place et le rôle des communes décentralisées dans l’éducation des masses populaires aux valeurs de la république du Mali.
2. Réunir à Bamako tous les chefs coutumiers, élus locaux, membres de la société civiles et leaders d’opinion pendant un séminaire d’un mois pour expliquer de fond en comble la nouvelle politique de décentralisation dans ses aspects de la gouvernance décentralisée (compétences, prérogatives, relations entre institutions, ressources transférées aux structures décentralisées, obligation d’éducation et de sensibilisation, droits et devoirs dans la république, modalités de coopération extérieure, aspects sécuritaires, aspects juridiques et pénaux de la gouvernance décentralisée etc).
Une fois les leaders locaux formés à la gouvernance décentralisée, il faut définir un calendrier et un chronogramme de transferts des compétences et des ressources.
Une structure de contrôle des transferts et de l’avancement de la feuille de route de la décentralisation poussée doit être mise sur place.
L’aspect sécuritaire et économique doit faire l’objet d’un Observatoire National de la gouvernance décentralisée.
Le dialogue inclusif demandé par l’ONU ne doit être fait qu’avec les leaders locaux formés par la république du Mali à la gouvernance décentralisée telle que définie et mise sur place par le Mali.
Les propositions d’amélioration de cette gouvernance décentralisée doivent être adressées à l’Observatoire National sur la gouvernance décentralisée, constitué à cet effet et logé à l’Assemblée nationale du Mali.
Tous les autres groupes armés et organisations ou associations parallèles n’ayant pas été prévus dans la gouvernance décentralisée est un ennemi de la république à combattre comme tel jusqu’au dernier sans autre forme de procès.
LA CONFUSION EST LA PIRE ENNEMIE DE LA RÉPUBLIQUE
L’action militaire et judiciaire doit être permettante tant que des menaces du banditisme armé sévit sur le territoire malien.
LE MINISTRE DE LA DÉFENSE DOIT MENSUELLEMENT PRÉSENTÉ UN RAPPORT SÉCURITAIRE À L’ASSEMBLÉE NATIONALE SUR LA SÉCURITÉ DANS NOS COMMUNES DÉCENTRALISÉES!
C’est une soupape de sécurité, car on n’est jamais prudent!
Aucune négociation ne doit être faite avec aucun groupe armé illégal au Mali.
À cet effet il faut déchirer, toute de suite et maintenant, l’accord préliminaire bidon de Ouagadougou du 18 juin 2013, parce qu’il ne sert à rien.
C’est un nid de banditisme armé et rien d’autre.
L’ONU s’en sert pour se donner de la valeur sinon elle sait mieux que nous que c’est du caca nerveux.
Une attaque armée contre un symbole de l’état malien doit être requalifiée juridiquement en crime imprescriptible contre le peuple malien et punie d’une peine de condamnation à mort par pendaison.
La guerre contre le banditisme armé et les rébellions armées doit être la raison d’être de l’armée malienne (qui doit pour refroidir l’ONU et sa bêtise, sans tarder renouer une dense coopération militaire avec la Russie et la Chine) dont la présence doit être multipliée par 100 au nord du Mali pour les 100 prochaines années.
QUI VEUT LA PAIX AU MALI APPLIQUE SCRUPULEUSEMENT CE QUI PRÉCÈDE.
Wa salam!
Comments are closed.