Détention et poursuites contre l’honorable Bourama Tidiane Traoré : Vers une motion de censure contre le gouvernement !

5

Le député de Kati Bourama Tidiane Traoré à propos de la demande de son exclusion du parti du tisserand« Si la résolution adoptée par l’Assemblée nationale n’est pas respectée, une motion de censure contre le gouvernement n’est pas à exclure », c’est du moins ce qu’ont déclaré certains députés de la majorité présidentielle comme de l’opposition  à l’issue de la séance plénière d’hier jeudi. Séance lors de laquelle, les députés ont voté, à l’unanimité, une résolution requérant la libération immédiate de l’honorable Bourama Tidiane Traoré, député  RPM élu à Kati, détenu au  Camp 1 de la gendarmerie suite à un pugilat entre ce dernier et le juge de paix de Ouéléssebougou.

Les députés de l’Assemblée nationale, réunis en séance plénière,  hier  jeudi 7 novembre, ont  adopté la résolution N°14/AN-RM  requérant la libération immédiate du député Bourama Tidiane Traoré, député élu à Kati sous les couleurs du RPM. Aussi, ils demandent  la suspension de la poursuite en cours contre lui.

A situation particulière, mesure particulière. C’est ce message que les députés de la 5ème législature ont tenté de livrer lors de la séance plénière d’hier jeudi 27 novembre.

En effet, prévue pour débuter à 10heures, la séance plénière d’hier jeudi qui avait à son ordre du jour des questions orales adressées au ministre des Affaires religieuses et du Culte  et à celui de l’Economie et des Finances  a failli ne pas se tenir. Car les députés avaient décidé de bouder la salle pour la simple raison que l’un des leurs se trouvait en ce moment malmené par un magistrat et placé en détention au camp I de la gendarmerie.

Face à l’interpellation  de l’honorable Bourama Tdiane Traoré,  tous ces points ont été laissés de coté. Avant que les députés adoptent la résolution N°14/AN-RM requérant «  la libération du député détenu ».

Selon cette résolution, la constitution du 25 février  1992 en son article62 alinéa 3 dispose que « la détention ou la poursuite d’un membre de l’Assemblée nationale est suspendue si l’Assemblée nationale le requiert ».

Un pugilat de la honte !

Selon nos informations, l’incident survenu entre le juge de Ouéléssébougou et l’honorable Bourama Tidiane Traoré fait suite à un litige foncier  entre un cultivateur de Bananzolé, village du député et deux autres personnes résidant à Bamako.

Une affaire pendante devant le tribunal de Ouéléssébougou que l’actuel juge de paix, Amadou Touré a hérité de son prédécesseur, Dramane Diarra.

L’honorable Bourama  Tidiane Traoré qui s’est présenté aux élections législatives à la demande des populations a décidé de mener une lutte implacable contre les problèmes qui les minent. Parmi lesquels, le problème foncier. Car, depuis un certain temps, les spéculateurs fonciers, après avoir  vendu toutes les terres aux alentours de Bamako, se sont rabattus sur le cercle de Kati.

Dans cette bataille contre les spéculateurs fonciers, l’honorable Bourama Tidiane Traoré a déjà défendu les populations de Marakodougou contre  Bakary Togola, président de l’Assemblée Permanente des  Chambres d’Agriculture du Mali (APCAM) qui  avait près de 300 hectares de terres cultivables. Dès son élection, il a pris ce problème à bras le corps.

Face à son engagement, un dénouement heureux est en passe d’être trouvé à ce problème car Bakary Togola est parti présenter ses excuses aux notabilités  de la zone, avant de leur promettre la libération très prochaine de leurs terres.

En plus de cette affaire, l’honorable  Bourama Tidiane Traoré a été saisi par les populations de cet autre dossier, indique une source villageoise. Qui poursuit que c’est pour cela qu’il est allé voir le juge de Ouéléssébougou pour s’enquérir de l’avancement du dossier.

Mais lors des échanges, les deux personnalités ne vont pas se comprendre. Ce qui va chauffer l’atmosphère et transformer le bureau du juge en ring. La suite on la connait : l’honorable Bourama Tidiane Traoré qui était dans ses foncions de députés et de défenseurs des populations de sa circonscription électorale sera interpellé par la Brigade de Gendarmerie de Ouéléssebougou. Avant qu’il soit ensuite demandé de l’emmener au camp 1 de Bamako. Les faits se sont déroulés le mardi  entre 18h30 et 19heures, selon nos sources.

Ce dont le député est accusé

Suite à cette altercation  violente  entre lui et le juge Amadou Bocar Touré dit Diadié, juge de paix à compétence étendue (JPCE) de Ouéléssebougou, l’honorable Bourama Tidiane Traoré a été placé en « détention » depuis mardi soir.

Selon un magistrat, le député est prévenu « d’outrage à magistrat dans l’exercice de ses fonctions ». Des faits, selon lui, qui sont prévus et punis par les articles 147 et 150 du code pénal.

Ce qui a fait l’objet d’une audience extraordinaire de « flagrant délit » au tribunal de première instance  de la commune VI du District de Bamako hier jeudi,  dans l’affaire ministère public contre le député Bourama Tdiane Traoré. Une audience reportée au 03 Décembre prochain.

Majorité et opposition en rang serré derrière Bourama Tidiane Traoré

Lors de la séance plénière d’hier à l’Assemblée nationale qui a abouti à l’adoption de la résolution requérant la libération du député en détention, ses collègues de la majorité tout comme de l’opposition ont  tous condamné cet acte. Avant de voter à l’unanimité (128 pour,0 abstention et 0 contre) cette résolution qui requiert sa libération immédiate et la suspension des poursuites en cours contre lui.

Pour preuve, Mody N’diaye, président du groupe parlementaire  Vigilance Démocratique et Républicaine (VRD)  est celui qui a demandé à ce que cette séance plénière soit exclusivement consacrée à l’affaire du député Bourama Tidiane Traoré. A travers l’adoption d’une résolution requérant sa libération.

Oumar Mariko pour sa part dira que cela  est une défiance pour la fonction de député.

Abderahmane Niang ajoutera que le bureau de l’Assemblée nationale aurait dû organiser une séance extraordinaire depuis mercredi pour exiger sa libération car il est détenu depuis mardi dernier.

Après cette séance, une source proche de l’Assemblée nationale a indiqué que les présidents des groupes parlementaires se sont retrouvés pour une réunion de crise pour la prise d’autres mesures au cas où la résolution ne serait  pas respectée. Nous sources indiquent que ces mesures pourront  aller jusqu’à une motion de censure contre le gouvernement.

Georges Diarra

Commentaires via Facebook :

5 COMMENTAIRES

  1. RAISON OU PAS RAISON, NOS CHERS DÉPUTES DEVRAIENT AVOIR UN SENS DU RESPECT DES AUTORITÉS ADMINISTRATIVES ET JUDICIAIRES. ÉTAIT IL DANS SON RÔLE? SI NON , QU’IL SUBIT LA FOUDRE DE LA LOI. IL EN SERA AINSI CHAQUE FOIS QU’UN ÉLU SOUS PRÉTEXTE DE L’IMMUNITÉ PARLEMENTAIRE COMMETTRA UN FORFAIT, LA LOI SERA APPLIQUÉE AVEC RIGUEUR.ET LE SORTIRA GRANDI

  2. George, devenez journaliste d’investigation. Le député est victime d’une machination du juge certes il eut altercation dans le bureau du juge à huis clos,mais l’agencement des faits est très douteux. Après avoir copieusement battu le frêle député il semblerait que le juge n’ait point appellé ni le PG ni son parquet d’attache, mais plutôt le Ségal du ministère de la justice . Mais pourquoi? Pour empêcher le député de déposer une plainte pour violence et voie de faits. Puis il appellé à la rescousse immédiatement certains politiciens de sa circonscription pour prétendre avoir été battu. Ses appels téléphoniques feront foi.. De plus le CB de Ouelessebougou est aussi un adversaire du député pour s’être opposé maintes fois aux abus de ce gendarme. Et enfin il n’y a que le juge qui fait la une de la presse pour sympathie et dissimulation. Le juge est fougueux et s’est connu. Il est temps d’interpeller ce SÉGAL qui interfère tant dans les dossiers foncier de Kati. Même un fou tape pas un juge

    • George, pour la suite note bien et informe que ce juge ne peut plus exercer dans ce tribunal il y’aura toujours un enchaînement de dérapage avec les populations mécontentes,la sorties médiatique du juge n’est rien d’autre que pour confirmer son statut de victime et jeter l’opprobre sur un député toujours présent dans sa circonscription pour sa population. Il faudrait que les juges dans l’ensemble se désolidarisent. Le juge a tellement mal agit qu’il n’a même pas osé appelé son syndicat. Des juges se sont frappés ici et la cour suprême a bien bâclé cette procédure. Un juge qui appellé son protecteur à la rescousse cache bien quelque chose. Il est temps que nos magistrat ne naviguent pas à vue ils ont la faculté de discernement plus aiguisé que pour n’importe qui. Je vous rappelle que même en route personne ne frappe le juge,pas même le criminel ayant été sévèrement condamné par lui. Allez tendre le micro à celui qui est bléssé et retenez que le juge connaît la procédure pour manipuler.

  3. “Motion de censure” parce qu’on a interpelle un depute qui est alle chercher bagarre avec un juge jusque dans son bureau? 😯 😯 😯
    Mais ou est la “MOTION DE CENSURE” quand Mara a fait perdre Kidal au pays?
    – Ou est la “MOTION DE CENSURE” quand Mara a menti au peuple avec son president sur l’achat de l’avion de malheur et cela dans notre auguste assembler nationale?
    – Ou est la “MOTION DE CENSURE” quand des milliards ont ete surfactures sur le dos de ce pauvre pays?
    – Ou est la “MOTION DE CENSURE” quand le gouvernenent par son inaction expose le pays a Ebola?
    – Ou est la “MOTION DE CENSURE” quand on libere des djihadistes sans judgement?
    – Ou est la “MOTION DE CENSURE” quand nos PTF nous coupent les fonds indispensable a la bonne marche du pays tout entier seulement par ce que le president et sa famille sont impliques jusqu’au cou dans des malversations et ont des liens de “parente” avec des mafieux?

    C’est quoi ce cirque de mauvais gout? 😯
    Mais on est ou la?

    Quelle honte!!!

    • bougo merci merci merci La majorite RPM se ridic8ulise car ils ont vote NON quand ils ont eu la chance de voter une motion de censure

Comments are closed.