Une véritable administration au service des députés
–Une nouvelle organisation administrative avec l’adoption d’un nouveau règlement
-De nouveaux statuts pour le personnel avec la création d’une Fonction publique parlementaire
–Une diplomatie parlementaire active
Objectif : Redonner une nouvelle image à l’administration parlementaire.
Depuis fort longtemps l’Assemblée nationale avait besoin d’être revue, cela devient possible avec cette transition. C’est pourquoi, depuis la nomination, en novembre 2012, du Dr Madou Diallo au poste de Secrétaire Général de l’institution par le président Younoussi Touré, la machine semble désormais bien huilée pour faire face aux nombreux défis auxquels est confrontée notre Assemblée nationale. L’objectif étant d’améliorer la gestion de l’institution et de rehausser l’image de l’administration parlementaire pour faciliter aux députés l’accomplissement de leurs missions.
Le nouveau Règlement Administratif de l’Assemblée nationale, suivant Décision n°019 P/AN-RM du 22 février 2013, initie de profondes reformes qui seront mises en œuvre à compter de ce mois d’avril – le temps pour le personnel de s’approprier lesdites reformes ayant été observé. C’est suite à des études menées dans différents pays, que ce nouveau Règlement Administratif, qui vient compléter le Règlement Intérieur de l’Assemblée nationale, a été adopté par le Bureau. Ainsi, trois directions nouvellement créées, seront bientôt opérationnelles avec des missions spécifiques pour permettre à l’administration parlementaire d’atteindre les objectifs fixés par le Bureau- auparavant il n’y avait que deux services(le service administratif et financier et celui de la législature).
Ces trois directions sont:
-La Direction des Services Législatifs avec pour missions, entre autres, la recherche des renseignements de tous ordres concernant les membres de l’Assemblée nationale notamment le Statut des députés et les questions relatives au mandat parlementaire ; la préparation des opérations de constitution de l’Assemblée nationale, d’ouverture des sessions, d’élection par l’Assemblée à divers organismes ; l’analyse des requêtes en contestation d’élection et les décisions éventuelles de rejet de ces requêtes ; l’enregistrement des projets et propositions de loi, des amendements, rapports, avis, motions, inscription de parole, demandes de scrutins, oppositions ; la rédaction et la publication des procès-verbaux…l’assistance aux commissions ;
-La Direction de la Communication, de la Documentation et de l’Information qui est chargée, entre autres, de la gestion de toutes les questions de communication, de presse, d’information et des relations publiques de l’Assemblée nationale. A cet effet, elle assure, entre autres, les relations avec la presse et l’accréditation des journalistes ; veille au maintien des rapports de collaboration et d’assistance aux médias d’Etat et aux médias privés ; élabore la politique de communication de l’Assemblée nationale…Elle est, en outre, chargée de la gestion de la documentation, des archives et des questions de recherches documentaires et de l’organisation du système d’information de l’Assemblée nationale.
-La Direction des Services Administratifs et Financiers a pour mission d’appuyer les Questeurs dans la gestion matérielle et financière de l’Assemblée nationale. Elle prépare les réunions de la Questure et la mise en œuvre de ses décisions et instructions. Pour entre autres attributions, elle élabore l’avant-projet de budget de l’institution, le suivi de l’exécution du budget, le paiement des factures et la tenue de la comptabilité de l’Assemblée nationale.
Dans le but d’une meilleure répartition du travail et pour plus d’efficacité, chacune de ces trois directions sera dotée de divisions et sections avec des missions spécifiques.
Une autre grande reforme introduite par le président Younoussi Touré et son équipe est l’adoption de nouveaux statuts pour le personnel et la création prochaine d’une Fonction publique parlementaire, comme c’est le cas dans d’autres pays tels que le Sénégal, le Burkina Faso, le Maroc, la France etc. Cela permettra un plan de carrière pour le personnel, avec une réelle perspective d’évolution à l’interne.
Une diplomatie parlementaire active
Après le Royaume du Maroc et la France, le président de l’Assemblée nationale, Younoussi Touré s’apprête à s’envoler aux Etats-Unis où il interviendra, ce mois-ci, devant le Congrès sur la situation au nord du Mali. Au cours de son séjour américain, le président Younoussi Touré fera des plaidoyers, certainement, auprès des autorités américaines pour qu’elles continuent d’appuyer notre pays dans ses efforts de développement et de sécurisation du nord du Mali. On se rappelle de la récente visite que le président de l’Assemblée nationale française a effectuée au Mali. Au cours du séjour de Claude Bartolone, il a été décidé l’envoi d’experts français pour former des cadres de l’Assemblée nationale du Mali, notamment dans la légistique, la rédaction de PV et la préparation de l’administration à accueillir et à former les nouveaux députés. Dans le domaine de la communication, l’Assemblée nationale bénéficiera de l’appui du partenaire français dans le cadre de la création de la future radio parlementaire et, entre autres, la création d’un site web, qui va maintenir un lien’interactif entre les députés et leurs électeurs. Plusieurs visites d’échanges sont également prévues entre les deux institutions. Les domaines de cette coopération ont, d’ailleurs, été définis dans un document paraphé, en mars dernier à Bamako, par les Secrétaires généraux des deux Assemblées, à savoir Mme Corinne Louquiens et Dr Madou Diallo.
Dès sa nomination en novembre 2012, le nouveau Secrétaire général de l’Hémicycle, Dr Madou Diallo, sous l’impulsion du président Younoussi Touré, s’est attelé, de jour comme de nuit, afin que l’institution puisse avoir une administration, de niveau respectable et consciente de ses missions mais aussi de ses responsabilités.
Comme il est aisé de le constater, en initiant toutes ces reformes, l’ambition du président Younoussi Touré et de son équipe, est de mettre sur pied une Assemblée à hauteur de mission et en phase avec nos populations. Pour cela, il faut bien évidemment une administration parlementaire bien structurée, bien organisée et efficace à mettre au service des nouveaux députés qui sortiront des urnes lors des prochaines élections législatives.
Mamadou FOFANA