Départ des partants volontaires à la retraite : -L’honorable Mariko accuse – le ministre Abdoul Wahab Berthé nie

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Le ministre du Travail, de la Fonction Publique et de la Reforme, Abdoul Wahab Berthé, a nié ou presque tous les griefs formulés par le Dr Oumar Mariko (l’élu du parti SADI) à l’encontre du gouvernement par rapport à la gestion du dossier des partants volontaires à la retraite. Contre toute attente, le ministre estime que compte tenu de la continuité des affaires de l’Etat, cette situation n’est pas un programme de l’Etat. A fortiori celui du gouvernement.

Hier à l’Assemblée Nationale, le débat était tendu entre l’Honorable Oumar Mariko et le ministre Abdoul Wahab Barthé.

Les questions ont porté sur le problème des partants volontaires à la retraite. Mais aussi, sur l’évolution de leurs dossiers. S’y ajoutent, les dispositions prises face à des centaines de cas d’omissions sur le plan du paiement des droits et le reste des milliards octroyés à l’Etat malien pour le programme du départ volontaire des fonctionnaires à la retraite etc.

Rappelons qu’auparavant, le ministre avait fait l’objet d’une première interpellation par le Dr Oumar Mariko, face à ce même problème brûlant de l’heure. C’était, le 29 juin dernier.

Selon le Dr Mariko, lors de cette séance, le ministre Abdoul Wahab Berthé a reconnu que le projet des partants volontaires à la retraite a été mal géré et qu’il fallait trouver une solution.

Le gouvernement dans sa fuite en avant, ajoute-t-il, avait entrepris des négociations avec une partie non-prenante des partants volontaires, afin de ramener cette question d’importance politique et économique à un niveau sociale.

Dans cet ordre d’idée, le gouvernement a réussi à éteindre l’action judiciaire intentée contre lui et proposé un fonds de solidarité de 2 milliards 500 millions aux partants volontaires à la retraite. Et cela, conformément, à l’accord conclu entre l’UNTM et le gouvernement. D’autre part, l’honorable Dr Oumar Mariko a évoqué qu’il y a plus de 643 partants volontaires à la retraite qui ont été omis au moment du paiement des droits.

En plus, il a interpellé le ministre par rapport à son refus d’intervenir dans l’affaire des chèques sans provision délivrés aux partants volontaires par des notaires. Avant d’exiger au ministre Berthé une promesse de paiement de la retraite de la pension d’ancienneté et les allocations familiales des enfants nés avant et/ou après le départ volontaire à la retraite. Aussi bien que le paiement des fonds d’aide à la réinsertion économique.

Enfonçant le clou, l’honorable Mariko, précise que les partants volontaires n’ont reçu que 22 milliards 500 millions sur les 310 milliards du financement du projet de départ volontaire à la retraite.

Enfin, le député élu à Kolondièba a souhaité que le ministre du Travail, de la Fonction Publique et de la Réforme procède à une rencontre tripartite qui regroupera les partants volontaires, les partenaires techniques et financiers et lui-même, autour d’une table ; afin de juguler cette affaire aux odeurs de crime, de trahison et de duplicité.

Pour le ministre, c’est un problème social, et qu’il faut le prendre comme tel. Pour cela, il a exposé les origines des étapes des partants volontaires à la retraite.

Selon lui, ce programme a commencé depuis 1982. Suite aux difficultés économiques auxquelles le Mali était confronté. Dans cette logique, de 1987 à 1992, l’Etat malien a autorisé le départ volontaire des fonctionnaires à la retraite.

Par ailleurs, le ministre a précisé que le gouvernement de notre pays n’a reçu que 35 milliards en lieu et place de 310 milliards auprès de la Banque mondiale pour le programme du départ volontaire à la retraite. A l’en croire, le budget du Mali de 1987 à 1992 n’a jamais atteint 310 milliards. Autrement dit, le ministre Berthé signale qu’il faut que les choses soient claires concernant les pensions et l’allocation familiale : « Tous ceux qui étaient à moins de 15 ans de la retraite ont été payés par la caisse des retraites. Pour l’allocation familiale, le bénéfice est accordé aux enfants nés avant le départ volontaire », a-t-il expliqué.

En ce qui concerne les 643 omis, le ministre dit être au courant de 282. Selon lui, après vérification, il s’est trouvé parmi les 643 déclarés que 282 sont seulement omis. Car, dit-il, il y avait des fonctionnaires et des noms repris sur la liste.

A cet effet, le ministre a indiqué avoir envoyé à l’UNTM la liste qu’il pense fiable, afin d’avoir les avis de l’union syndicale pour que les partants volontaires soient mis dans leurs droits.

Parlant des chèques sans provision, le premier chef des travailleurs du Mali a affirmé qu’il n’a rien à voir dans cette situation. Parce que, d’après lui, ce sont les partants volontaires qui ont, eux-mêmes choisi leurs notaires pour le partage des sous.

D’autre part, le ministre du Travail explique qu’il a signalé aux partants volontaires que leur dossier fera l’objet d’un traitement spécial. Au ùotif que l’administration reste une continuité, autrement l’Etat encore moins le gouvernement actuel n’a pas accepté ce programme de départ volontaire des fonctionnaires, précise-t-il. Avant de conclure qu’il pense, réellement, que le programme de l’ajustement structurel n’a pas marché, convenablement.

Oumar Diakité

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