Trois mois après sa nomination à la Primature, le Premier ministre Abdoulaye Idrissa Maïga, a conformément à l’article 78 de la constitution de 1992 en vigueur, présenté devant l’Assemblée nationale sa déclaration de politique générale(DPG) qui marque ainsi l’entrée officielle en fonction du gouvernement qu’il a la charge de conduire. Le document de 33 pages fixe les orientations majeures de l’action gouvernementale au cours des mois à venir. Soumise à l’approbation de 147 députés élus, ladite déclaration fera l’objet de débats en plénière dès demain jeudi.
A l’ouverture de la plénière du lundi, le président de l’Assemblée nationale, L’honorable Issiaka Sidibé a d’abord félicité le premier ministre Maïga pour sa nomination le 08 avril 2017 à la tête du gouvernement.
A l’entame de son exposé, le chef du gouvernement a renouvelé sa reconnaissance au Chef de l’Etat pour la confiance placée en sa personne pour conduire l’action gouvernementale. A I Maïga sait compter sur la franche collaboration des députés dans l’accomplissement de sa mission.
De façon minutieuse, le PM a développé tout au long de son exposé le programme ambitieux auquel son équipe va désormais s’atteler pour traduire en actions concrètes la vision du président. Cette vision englobe quatre axes majeurs qui portent sur le parachèvement accéléré de la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger ; l’apaisement du climat social ; la satisfaction des besoins se rapportant au Programme présidentiel d’urgences sociales et l’adaptation de la diplomatie malienne aux ambitions du Mali en relation avec les questions aussi bien régionales, sous régionales qui internationales. Aux chef du gouvernement l’axe n°1 est la mère de toutes les priorités nationales. Il s’agira alors de la sécurisation des personnes et de leurs biens pour envisager le développement. A titre, le PM a annoncé que d’ici le 30 juin une mission de bonnes offices se rendra dans les régions de Kidal, de la boucle du Niger et du delta intérieur pour « rendre effective la présence de l’Etat à Kidal ».
Pour ce qui est de la nécessité de promouvoir le dialogue social, Abdoulaye Idrissa Maïga a mis l’accent sur l’adaptation du code de travail en vigueur à l’évolution socioéconomique et la création d’un conseil national de dialogue.
En ce qui concerne le Programme présidentiel d’urgences sociales, le patron de la primature a fait comprendre que des actions seront menées pour réduire les inégalités sociales comme l’eau, les sons de santé, l’énergie, les pistes rurales.
Enfin, s’agissant de la politique nationale en matière relations internationales, il a parlé des retombées de la récente visite du président de la république au Royaume d’Arabie Saoudite. De ces retombées, il est question de construction d’un aéroport à Kidal ; d’un quatrième pont à Bamako ; d’infrastructures routières et un hôpital ultra-moderne et la mise en circulation des trains voyageurs sur la voie ferrée Bamako-Kayes. Pour la concrétisation de ce vaste programme, le premier ministre a annoncé la mobilisation d’un ensemble de dotations budgétaires d’un montant de 2201,164 milliards soit une augmentation de 500 milliards par rapport de l’exercice 2017.
Douglas Douyon