Les dix groupes parlementaires présents à l’Assemblée nationale sont intervenus, hier 27 juin, lors de la seconde séance plénière consacrée à la l’examen de la Déclaration de politique générale du Premier ministre, Mme Cissé Mariam Kaïdama Sidibé. Le Groupe parlementaire PARENA, à travers l’honorable Amidou Diabaté, a, dans son intervention, qualifié les réformes politiques annoncées d’inopportunes avant de les rejeter au motif qu’elles vont gêner la sérénité des préparatifs des élections générales de 2012.
L’on a pensé que le Parti pour la Renaissance nationale (PARENA) ayant choisi d’entrer au Gouvernement, ses députés allaient adoucir leur ton à l’Hémicycle. C’est mal connaître les représentants du parti du bélier blanc à l’Assemblée nationale.
Dans un discours empreint de sincérité, l’honorable Me Amidou Diabaté a laissé entendre que le PARENA soutient le Gouvernement, en est membre et tient à inviter l’équipe Mariam Kaïdama Sidibé à ne faire courir aucun risque au pays. Le risque d’une mauvaise organisation des élections générales de 2012 simplement parce que le Gouvernement tient à organiser dans un délai aussi court d’à peine 10 mois et les réformes constitutionnelles et les élections générales de 2012. Pour Me Amidou Diabaté ; le Gouvernement doit tout mettre en œuvre pour organiser les élections générales à venir dans le strict délai constitutionnel. Le député élu à Kita a mis en garde le Gouvernement dans ce qui apparait désormais comme un entêtement à vouloir, coûte que coûte, faire des réformes constitutionnelles alors même que la question du fichier devant servir à organiser la présidentielle de l’an prochain n’est pas encore tranchée. Par un ton pathétique, Me Diabaté a conseillé : " Mme le Premier ministre, écoutez la voix de la raison en abandonnant ce projet et en se tournant résolument vers la seule priorité qui vaille ; l’organisation dans les meilleures conditions des élections présidentielle et législative de l’année prochaine. Ne faites pas de ces réformes une question d’orgueil. C’est le destin du Mali qui est en jeu". Par la voix de Me Amidou Diabaté, le PARENA tient à l’organisation des élections de 2012 sur la base d’un fichier consensuel à base de données biométriques tirées du Recensement administratif à vocation d’Etat-civil( RAVEC).
D’autres groupes parlementaires ont exprimé diverses préoccupations dont la plupart sont relatives à des besoins de désenclavement des zones dont ils sont des élus. Des questions de santé, de la crise de l’école, la question foncière; la lutte contre la corruption, l’organisation d’élections transparentes; libres et crédibles en 2012, etc.
Face à toutes les préoccupations évoquées par
les députésMamadou Sériba Sidibé, Fily Kéita, Oumar Tapily, Lassine Bereté, Mamadou Lamine Maré, Siraba Diarra, Abdoul Sidibé, Nock Ag attia, Ouali Diawara, Mme Touré Kadiatou Maïga, Nathaniel Dembélé, Abdoul Malick Diallo, Gouagnon Coulibaly, Mme Coulibaly Kadiatou Samaké, Ibrahima Dianessy, Mamadou Thiam, Younoussi Touré, Tidiani Guindo, Boureima Issa Tolo, Hamadaou Sylla, Mme Ascofaré Oulématou Tamboura, Amadou Bocoum, Ilias Goro, Moriba Kéita, Aliou Aya, Belco Bah, Alassane Abba, Mme Camara Saoudatou Dembélé, Yaya Haïdara, Moussa Oumar Diawara, Oumar Mariko, etc Mme Cissé Mariam Kaïdama Sidibé a expliqué que le Gouvernement est en train de faire des efforts pour améliorer le désenclavement de différentes localités du pays.
Pour elle, les réformes politiques annoncées sont nécessaires pour la consolidation de la démocratie malienne. Elles se feront en concertations avec toutes les forces politiques du pays. Comme d’ailleurs, les élections générales de 2012 qui seront organisées dans les délais constitutionnels avec un fichier électoral consensuel. Le débat s’est poursuivi avec d’autres interventions des députés.
Bruno D SEGBEDJI