Débat autour de la DPG de Mme Cissé Mariam Kaidama : Oumar Mariko dénonce le martyre des femmes au Premier ministre

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La Déclaration de politique générale du chef du gouvernement, Madame Cissé Mariam Kaïdama Sidibé, a été adoptée le lundi dernier tard dans la nuit par une majorité écrasante des députés. Mais avant son adoption, Mme le Premier Ministre a essuyé des tirs de la part du secrétaire général du parti Sadi, Oumar Mariko, qui n’a pas manqué de dénoncer le martyre des femmes au moment où une des leurs dirige le gouvernement.

Les députés ont adopté le lundi 27 juin aux environs de 22h, la Déclaration de politique générale de Mme Cissé Mariam Kaïdama Sidibé à eux présentée le vendredi dernier. C’est une majorité écrasante de 140 députés qui a donné l’onction du parlement à Mme le Premier ministre pour mener sa politique générale. A l’exception des trois élus Sadi, lesquels ont d’ailleurs quitté la salle au moment du vote, tous les groupes parlementaires ont appelé leurs élus à voter oui à la déclaration. Ce qui a donné le résultat de 140 voix pour, 0 contre, 0 abstention et 0 non votant. Mais avant d’en arriver à cette étape, Mme Cissé avait usé de toutes ses forces pour convaincre les élus de la Nation sur la pertinence de sa politique. Elle a eu droit à deux passages devant les députés pour vaincre les derniers sentiments de scepticisme chez certains élus. Sauf du côté du parti de la Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance (Sadi) où la position est restée inflexible jusqu’à la fin par le fait que les préoccupations n’ont pas trouvé de réponses appropriées. Et le secrétaire général de ce parti, Oumar Mariko n’a d’ailleurs pas ménagé le Premier ministre, Mme Cissé Mariam Kaïdama Sidibé. Lors de la livraison de la réaction de son parti à la Déclaration de politique générale (DPG), Oumar Mariko a commencé par expliquer que « la nomination de Mme Cissé Mariam Kaïdama Sidibé, loin d’être une politique de promotion de la femme au Mali, est plutôt une manière d’instrumentaliser la junte féminine ». La preuve, a-t-il dit, c’est que nombreuses sont ces Maliennes qui souffrent le martyre au moment même où une des leurs est aux commandes du gouvernement. « Au moment où vous prenez les commandes du gouvernement, nombreuses sont les femmes poussées par la misère, le dénuement, qui battent le pavé et se livrent à la prostitution. Des femmes exclues de la distribution des terres, des femmes dont les terres ont été expropriées sont légion dans notre pays », a souligné Oumar Mariko. A titre d’illustration, le député élu à Kolondiéba a ajouté : « Savez vous Mme le Premier ministre que des femmes de Sanamadougou pressées de vous rencontrer ont été battues, arrêtées par les forces de sécurité pour avoir osé pacifiquement réclamer leur terre remise à un opérateur économique indélicat soutenue par des autorités en charge de la gestion des terres de l’Office du Niger ». Mais contrairement à cette position d’Oumar Mariko, beaucoup de ses collègues se sont plutôt félicités de la nomination de la première femme

Abdoulaye Diakité 

 

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