Le ministre de la Communication, Porte-parole du Gouvernement, Sidiki N’Fa Konaté a eu du mal, face à l’honorable Konimba Sidibé, à expliquer pourquoi il avait situé, à la télévision nationale, le 11 avril 2011, le limogeage collectif des DAF dans “le cadre de la lutte contre la corruption et la délinquance financière”. Comme lui, les autres ministres à la barre à l’Hémicycle hier, se sont contentés de quelques explications peu convaincantes.
Il aura visiblement regretté d’avoir commenté le limogeage collectif des DAF après le Conseil des ministres du mercredi 11 avril 2011, lorsque, en tant que porte-parole du Gouvernement, le ministre Sidiki N’Fa Konaté avait étalé son art oratoire de journaliste de formation sur le plateau de la télévision nationale.
Le député Konimba Sidibé l’a pris aux mots en lui demandant: “ En commentant cette décision à la télévision nationale, vous l’avez inscrite dans le cadre de la lutte contre la corruption et la délinquance financière visant à donner confiance aux citoyens…Est-ce à dire que tous les Directeurs des finances et du matériel (DFM) des ministères ainsi limogés sont des corrompus et délinquants financiers ?… “.
Le ministre a réfuté le terme ” limogeage ” et a préféré parler de l’abrogation du décret de nomination des DAF. Il a rappelé le contexte de la création de ce poste de DAF qui a été scindé en DFM et DRH (ressources humaines).
” Nous n’avons jamais accusé ces DFM d’aucune malversation financière. Ce gouvernement dont je suis le porte-parole est un gouvernement de mission et non de haine ou d’exclusion. Cette décision est intervenue dans le cadre général du renouveau de l’action publique. Et qui dit renouveau de l’action publique dit bonne gouvernance, lutte contre la corruption… “. Le ministre Konaté de rappeler que des critères rigoureux ont été dégagés après par le gouvernement avant de pouvoir les postes de DFM par la suite. Certains sont revenus à leur poste. Le Conseil des ministres du 11 mai a tenu à féliciter les DFM remerciés qui, selon le ministre, cadres valables, pourront servir l’Etat à d’autres postes.
Les ministres Tiémoko Sangaré de l’Environnement et de l’Assainissement, Siby Ginette Bellegarde de l’Enseignement supérieur et Sadio Gassama de la Sécurité intérieure et de la protection civile n’ont pas fait mieux que quelques balbutiements fades du genre : ” La gestion de l’enseignement supérieur est complexe, le système de l’enseignement supérieur est grippé ; la gestion de l’environnement est une priorité pour le Gouvernement ; les citoyens doivent nous aider à lutter contre l’insécurité, etc “.
Bruno D SEGBEDJI