A l’ordre du jour de la séance plénière d’hier jeudi 30 juin 2016, l’examen du projet de loi de ratification de l’ordonnance N°004/P-RM du 15 février 2016 portant création de l’observatoire national des villes. Ce projet de loi qui était défendu par le ministre de l’habitat et de l’urbanisme, Dramane Dembélé a été adopté par 107 voix pour, zéro contre et zéro abstention. Les travaux étaient dirigés par le président de l’Assemblée nationale, l’honorable Issaka Sidibé.
Selon le rapporteur de la commission des travaux publics, de l’habitat, des domaines, et des transports, l’honorable Moussa Coulibaly, les villes maliennes font face aux mêmes problèmes qui sont entre autres : l’étalement urbain ; les difficultés d’accès aux services urbains de base ; les problèmes d’assainissement, l’environnement et de santé, l’insuffisance d’infrastructures routière et de drainage, les problèmes liés à la gestion foncière ; les problèmes de mobilité ; l’insécurité galopante ; l’insuffisante prise en compte de l’économie urbaine et sa capacité à résorber le chômage ; la prolifération des lotissements anarchiques effectués par certaines collectivités et des lotisseurs privés au mépris des textes en vigueur, l’occupation anarchique des places publiques, des voies publiques, des espaces verts et autres équipements, l’étroitesse des voies de circulation ; l’absence d’aire de stationnement, dégradation précaire avancée des équipements et autres infrastructures à cause des pressions qu’ils subissent etc. Le rapporteur a souligné que l’observatoire est chargé entre autres de contribuer à la réalisation, au suivi et à l’évaluation de toutes études et de technologies urbaines ; la détermination du profil économique des villes au Mali ; l’amélioration de l’habitat décent ; la mobilisation et l’opérationnalisation des services urbains des collectivités ; la sécurité et la quiétude des citoyens dans les milieux urbains. Lors des débats sur le texte, l’honorable Kalilou Ouattara a attiré l’attention des pouvoirs publics à prévoir le métro pour rendre la circulation de Bamako fluide. Quant à l’honorable Niamé Keïta, il a insisté sur l’application rigoureuse des textes. En outre, des députés ont accordé peu de crédit à cet observatoire. « Je ne fonde pas espoir sur cet observatoire. Je pourrais le voté si mon groupe le demande mais pas par conviction », a martelé l’honorable Idrissa Sankaré. Pourtant le ministre Dramane Dembéle dit le contraire tout en affirmant que cet observatoire ne sera pas une structure de plus. Après les débats, le projet de loi fut adopté par 107 voix pour, zéro contre et zéro abstention.
Aguibou Sogodogo