Budget 2013 des institutions de la République : Présidence de la République: 7 973 453 000 F CFA Assemblée nationale: 9 307 062 000 F CFA

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Les députés ont voté à l’unanimité le projet de budget 2013 le vendredi 22 décembre dernier. Dans ce budget, les institutions de la République se consolent entre diminution et augmentation de leurs annuelles. Parmi les budgets qui ont connu une baisse, on note la première institution  de la République, qui se contente de 7 973 453 000 F CFA. Au même moment, l’Assemblée nationale voit son budget augmenter.

L’honorable Younoussi Touré, président de l’Assemblée nationale PI

La baisse progressive du budget de la Présidence, depuis 2012, se justifie par le retrait des partenaires techniques et financiers et les difficultés liées à la mobilisation des ressources intérieures du pays, occasionnés par les évènements du 22 mars 2012. A titre de rappel, ce budget était de 25 989 491 000 en 2011, avant de chuter à 13 163 607 000 F CFA en 2012. En cette période de vache maigre pour notre pays, Dioncounda et ses collaborateurs se contenteront, en 2013, de 7 973 453 000 F CFA.

Pour la Primature, le budget de 2013 se chiffre à 6 741 855 000 F CFA. Il double donc par rapport à 2012 (3 818 036 000 F CFA et 5 858 890 000 F CFA en 2011). Cette augmentation du budget de la Primature pour l’exercice 2013, s’explique par la construction de poste de sécurité à la Cité administrative et la prise en charge du Comité National de Transition de la Radiodiffusion de l’Analogie vers le Numérique.

Le budget de l’Assemblée nationale connaît également une légère hausse, comparé à celui de 2012. En effet, en 2013, les élus de la nation auront dans leur cagnotte 9 307 062 000 F CFA contre respectivement 8 499 870 000 et 9 797 870 000 en 2012 et 2011.

La Cour Suprême n’est pas restée en reste. Malgré la crise politique et institutionnelle, avec ses conséquences financières, le budget de la Cour Suprême connaît une évolution positive pour l’exercice 2013 avec 3 592 638 000 F CFA contre 2 483 388 000 F CFA pour le budget initial en 2012 et 1 195 779 000 F CFA pour la loi de finances rectificative de la même année. Cette augmentation s’explique par la construction de nouveaux locaux de l’Institution.

En ce qui concerne la Cour Constitutionnelle, son budget initial connaît une baisse régulière depuis 2011. Pour preuve de 1 079 908 000 F CFA en 2011 et 686 630 000  F CFA en 2012, les gardiens de la constitutionnalité de nos lois remontent un peu à 804 864 000 F CFA.

Le Conseil Economique Social et Culturel double presque son budget. Le budget 2013 de cette Institution, arrêté à la somme de 1 350 728 000 F CFA contre 855 164 000 F CFA de crédits pour la loi de finances initiale de 2012 et 652 648 000 F CFA pour la loi de finances rectificative de la même année, est en nette progression. Pour l’instant, il n’y a pas de raison qui soutend cette augmentation des crédits de l’institution dirigée par Bittar.

Le Haut Conseil des Collectivités Territoriales, celui là même qui est appelé à se muer en Sénat dans les années à venir, voit son budget passer de 1 132 827 000 de FCFA en 2012 à 1 388 059 000 F CFA en 2013. Au terme de l’article 99 de la Constitution du 25 février 1992, le Haut Conseil des Collectivités a pour mission d’étudier et de donner un avis motivé sur toute politique de développement local et régional, de faire des propositions sur toute question concernant la protection de l’environnement et l’amélioration de la qualité de la vie des citoyens à l’inférieur des Collectivités Territoriales. A cet effet, il doit créer un environnement institutionnel et économique propice à la décentralisation.

Youssouf Diallo

 

Budget d’Etat  2013 :

Les députés allouent  20,2 milliards à l’armée pour l’opération «Badenko»

C’est à l’unanimité des 135 députés votants que l’Assemblée nationale a adopté, le vendredi 21 décembre, en début de soirée, le projet de budget 2013. Il s’élève, en recettes, à 1 007, 080 milliards FCFA  en augmentation de 65,421 milliards de F CFA par rapport au budget rectifié de 2012 et en dépenses, à 1 057, 257 milliards  de F CFA en accroissement  de 6,9% par rapport à l’année dernière. Ce qui fait un déficit de 50,177 milliards de F CFA contre 46,946 milliards dans le budget rectifié de 2012. Parmi les dotations budgétaires des départements ministériels, celle du ministère de la défense et des anciens combattants nous a paru pertinente. En effet, au total, les inscriptions 2013 des forces armées sont  de 111,8 milliards  de F CFA contre 109 milliards en 2012 et 76 milliards en 2011. L’opération «Badenko» pour la libération  des régions du Nord du Mali a été prise en charge. Nous vous proposons ci-dessous un extrait du rapport de la Commission de la défense nationale et de la sécurité et de la protection civile, dirigée par l’honorable Bouréma Dicko.

3.1 AU NIVEAU DU MINISTERE DE LADEFENSE ET DES ANCIENS COMBATTANTS.

La gestion de la grande crise est assurée à la fois par le budget du département et par le chapitre “Charges communes” du Ministère des Finances. En effet, il convient de noter l’inscription de 20, 224 milliards de francs CFA au titre de l’opération «BADENKO», destinée à la prise en charge des opérations militaires de l’année, en raison de 1,6 milliard de francs CFA par mois, dans le cadre de la reconquête des régions Nord du pays occupées par les bandits armés.

Le chapitre «Investissement et Equipement» a été amputé à cause de l’amalgame faite entre le budget d’opérations des charges communes du Ministère des Finances et celui du département. Cette situation est préjudiciable, car c’est un chapitre important du département.

L’armée de l’air souffre du manque crucial de radars, de missiles et d’avions de chasse. Il y a lieu, pour faire face à la crise du Nord, de corriger cette insuffisance d’équipements qui est aujourd’hui générale dans notre armée.

La prime de risque a été rehaussée pour les soldats engagés dans les opérations. Cette action contribue au maintien du moral des hommes.

Aussi, une augmentation de 15 % est intervenue au profit des traitements des hommes pour uniformiser leur niveau.

Aujourd’hui nos forces armées font face à une opération de reconquête des régions du Nord pour y imposer la paix. C’est un problème de sécurité qu’il faut maîtriser. Certes, nos hommes ne sont pas suffisamment équipés, mais leur formation en vue de les familiariser avec l’outil de guerre, et le réarmement moral restent une préoccupation majeure, car il s’agit de sécuriser plus de 800 000 km2, 2000 km de frontière avec la Mauritanie, 1300 km avec l’Algérie et 800 km avec le Niger.

Le contexte de l’état sécuritaire du pays en cette année exige qu’il y ait concordance entre les objectifs de défense et de sécurité et les budgets alloués. Depuis des années, plus de 60% du budget servent à assurer le salaire des hommes. Les dépenses d’équipement et d’investissement au profit des hommes ne correspondent pas au besoin réel de nos forces par manque de volonté politique.

Aujourd’hui, les principes directeurs de notre stratégie de défense doivent découler de l’analyse des menaces potentielles qui pèsent sur notre pays et sur nos intérêts vitaux aussi bien de l’intérieur que de l’extérieur. Il reste impérieux de permettre à nos forces armées de défense et de sécurité d’assurer leur mission.

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4 COMMENTAIRES

    • je me pose la même question , pour des personnes qui ne savent que lever la main , c’est vraiment chère payer .

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