Le premier, 34 ans, est le PDG d’une entreprise qui porte son nom (Entreprise Bocari Sagara). Le second, 46 ans, est le point focal du Bureau de transit dénommé (Promo-Transit) à Koro. De 1998 à 2013, ils ont combattu frontalement les maux qui demeurent sans solutions idoines dans le pays dogon. Et les reconnaissances- surtout de la part des jeunes et femmes- les propulsent au plus haut sommet. L’arme qui les manquait- titre de député- est acquise. Désormais, ils auront à porter à qui de droit les problèmes qui secouent leurs compétences dont il faut forcement y remédier. Le peuple dit merci et voit déjà la lueur d’espoir à l’horizon.
C’est arrivé et de belle manière. Deux jeunes du pays dogon, par la confiance des populations, sont élus députés de Bandiagara et de Koro sous les couleurs du parti Convergence pour le Développement du Mali (CODEM). C’est le prix de leur assistance sociale qui n’a jamais manqué à chaque fois que l’urgence se faisait sentir dans les zones- le pays dogon en un mot- où les maux les plus récurrents datant des siècles s’enracinent durablement : Problèmes d’eau potable, tourisme, électricité, routes, éducation, santé…
Et pourtant ces deux hommes- auxquels nous portons une attention particulière- sont tous partis du néant pour devenir chefs d’entreprise. Depuis le bas des échelons, ils se sont investis sans arrière-pensée et ils ont fait de leur mieux pour les populations de cette zone où l’inégalité naturelle n’a pas fait de cadeau.
Le premier, l’honorable Bocari Sagara dit ‘’Mobo’’, 34 ans, est un sortant de l’ECICA, option Bâtiment. Après, il retour dans son pays natal (Bandiagara) pour servir en tant qu’enseignant communautaire de 2001 à 2003. Cette motivation sera écourtée brusquement quand le jeune MOBO décide de s’investir dans le domaine ayant trait à son profil de formation. C’est ainsi qu’il commença en tant que technicien pour devenir ensuite chef de chantier. Son génie qui ressort de l’appréciation faite de ses travaux, lui donne la confiance de s’aventurer avec ces risques. Il créa le 13 octobre 2006 son propre entreprise qui porte son nom : Entreprise Bocari Sagara (EBS). A l’en croire au début, rien n’allait. Pas de marché dont l’acquisition dépend aussi des relations. Mais il croit et se bat sans relâche tout en ayant à l’esprit que le meilleur est devant. C’est ainsi-comme un coup d’essai- il aura son premier marché. Il est sollicité pour la construction de la salle des professeurs du Lycée de Bandiagara et ensuite la réalisation de la piste de Bolimba dans la commune de Nando. La qualité du travail est impressionnant, surtout pour un jeune qui est à ses débuts. La confiance est gagnée. Mobo aura ensuite la charge de construire 12 salles de classe et ainsi ses travaux s’étendent sur tout le pays Dogon et le cercle de Mopti.
Le Financier le saisi
Sur son chemin si rocailleux, un grand homme le saisi pour la réalisation de ses travaux dans le pays Dogon. Il s’agit du PDG de la Société TOGUNA AGRO INDUSTRIE, en la personne de Seydou Nantoumé. Ce dernier met à sa disposition les moyens afin de mettre en valeur des matériaux locaux (pierre). Cela est une réussite totale et du coup les marchés deviennent fluides. Et parmi lesquels nous citerons deux chantiers en cours de constructions : le pont ralliant la ville de Bandiagara à Kaman (village d’origine de Seydou Nantoumé) avec une longueur de 70 mètre en deux voies et 300 mètres en amont et en aval ; la construction d’une mosquée de 5000 places à Bandiagara ville, la construction de six salles de classe à Sangha.
Bocari Sagara est aussi sur plusieurs fronts associatifs : président du club de Soutien à son entreprise EBS. Un club présent dans les 21 communes de Bandiagara et dans 200 villages sur les 416 qui composent le cercle de Bandiagara ; soutien sans faille aux autres clubs de football et aussi a organisé beaucoup de coupes ; Président de la Coordination Locale de la Jeunesse de Bandiagara ; Secrétaire au Développement Social du Bureau National du Conseil National de la Jeunesse (CNJ) ; Président de la Jeune Chambre Internationale de Bandiagara en 2013.
Quant au second, il répond au nom de Djibril Diarra dit ‘’Djibi’’, 47 ans. Il est le point focal de Promo Transit à Koro. L’homme natif du pays Dogon est fils, pas par patronyme, mais par affection et lien social qui le lie au pays Dogon depuis belles lurettes. Car il est né, grandi et bosse sans relâche dans la même zone avec pour souci majeur le bien être du cercle de Koro en particulier et tout le pays Dogon en général.
Djibi, marié et père de 9 enfants, a fait comme étude le Transit et se lance dans le métier en 1998. Il commença en tant que Bénévole pour devenir par la suite Chef d’Agence après le départ du point focal, M. Tembely, à Zégoua. Les difficultés ? Il n’en a pas manqué sur son chemin, mais par son courage et son dévouement, il s’en sort bien. Et aujourd’hui il a plus d’une dizaine d’employés à son actif qu’il paie lui-même.
Djibi, s’est investi sur plusieurs fronts sociaux : Il est le président du Football club de Koro et a beaucoup fait dans la réparation des pompes, aides dans les écoles et d’autres assistances sociales.
L’aventure politique, pour quelle fin ?
Aujourd’hui, les deux hommes sont des représentants des populations de Bandiagara et de Koro à l’assemblée nationale. Cette carrière politique dont ils viennent d’entamer a été réclamée par les populations, notamment les jeunes et les femmes. « Ils ont estimé que notre place se trouve à l’assemblée nationale. Car selon eux, nous faisons beaucoup dans le cadre de l’amélioration des conditions de vie, mais pour eux si nous somme à l’hémicycle, nous pourrons mieux faire », nous ont-ils expliqué dans un entretien, avant de poursuivre « Nous n’allons pas les décevoir. Les problèmes sont nombreux au pays dogon et sont les mêmes dans toutes les zones. Nous allons donner la priorité à la remédiation des maux qui sont : l’accès à l’eau potable, l’électricité, le tourisme, la route, l’éducation, la santé etc. et après le reste suivra ». Ils sont conscients de la lourde responsabilité et sont confiants d’avoir la force nécessaire à affronter le travail.
Un travail qui passera nécessairement par la réconciliation entre les fils du pays Dogon. Ils y pensent tous les jours et comptent apporter leur pierre pour l’apaisement et ensuite la dissipation des conflits intercommunautaires qui ne sont suivis après que de regrets.
Bonne chance à eux !
Boubacar Yalkoué
JE SERS A BANDIAGARA DEPUIS 2011.JE CONNAIS TRÈS PEU MOBO, MAIS JE LUI FAIS CONFIANCE POUR AVOIR VU ET ENTENDU CE QU’IL A FAIT POUR LA JEUNESSE DE CHEZ LUI.DJIBI ET MOBO DOIVENT TENIR LES PROMESSES FAITES PAR POULOH LORS DE SA GRATITUDE AUX POPULATIONS DE KORO ET BANDIAGARA. C’ÉTAIT AUX RADIOS “ORONA” DE KORO ET “BAGUINE” DE BANDIAGARA. LES CITES DE ANAYE GURU ET DE NANGABANOU VOUS SOUTIENNENT. NE LES DÉCEVEZ PAS PAS PAS. RESTEZ A L’ÉCOUTE DE CEUX QUI VOUS ONT MANDATES A LES REPRÉSENTER VALABLEMENT.
JE CONNAIS TRÈS BIEN DJIBI DIARRA POUR AVOIR FAIT L’ENFANCE AVEC LUI A KORO. IL EST JEUNE ET CONSCIENT DES VRAIS PROBLÈMES DE NOTRE LOCALITÉ. CELA NE SUFFIT PAS. IL FAUT DE LA VOLONTÉ POUR LE FAIRE , BIEN SÛR AVEC LE SOUTIEN DE TOUS LES ACTEURS DU DÉVELOPPEMENT. SACHANT COMMENT IL A ÉTÉ ÉLU, LA TÂCHE NE DOIT PAS ÊTRE TRÈS COMPLIQUÉE. LE CERCLE D’ABORD ET LE PARTI APRÈS. NOUS SOMMES AVEC TOI. COURAGE ET BONNE CHANCE, DJIIBI “NIANGALY,GORO,DARA,DOUGNON,GUINDO;TOGO, ETC.
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