Biographie de Mahamane Alassane Haïdara : Qui était le 1er Président de l’Assemblée Nationale du Mali ?

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Né le 1er janvier 1910 à Tombouctou (A l’époque Haut Sénégal) et décédé le 17 octobre 1981 à Tombouctou (République du Mali) Mahamane Alassane Haidara fut Sénateur du Soudan de 1948 à 1958 et devint le 1er Président de l’Assemblée Nationale de la République du Mali, de 1960 à 1968.

 

 

Mahamane Alassane Haïdara a été la principale figure de l’histoire pré et post indépendance de la ville de Tombouctou et l’un des principaux acteurs de l’histoire politique du Mali durant la même période.

 

 

Au terme de ses études à l’Ecole Normale de Gorée (Sénégal) Mahamane Alassane Haïdara exerce pendant plus de deux décennies la fonction d’instituteur, puis de Directeur d’école dans la région de Tombouctou, dans l’ancien Soudan français (AOF).

 

 

En 1945 il devient Secrétaire Général de la section du Parti Progressiste Soudanais du cercle de Niafounké, à l’ouest Tombouctou. Il adhère, l’année suivante, au Rassemblement Démocratique Africain (RDA), qui affiche sons alliance avec le Parti Communiste Français et une sympathie ouverte pour l’Union Soviétique et qui comptera, en Afrique française, plus d’un million d’adhérents.

 

 

Lors du congrès constitutif de ce mouvement, animé principalement par le leader ivoirin Félix Houphouët-Boigny et le soudanais Modibo Keïta, à Bamako le 18 octobre 1946, Mahamane Alassane Haïdara joue un rôle actif comme représentant qualifié des populations originaires de la boucle du Niger.

 

 

Sénateur du Soudan français (actuel Mali), il a siégé sans discontinuer de 1948 à 1959 au Palais du Luxembourg à Paris. Il est élu Sénateur au Conseil de la République le 14 novembre 1948 et réélu le 19 juin 1955.

 

 

Après deux tentatives infructueuses lors d’élections partielles, au Conseil Général du Soudan, à Mopti en 1947 et à Tombouctou-Gao en 1948, Mahamane Alassane Haïdara est élu conseiller territorial en mars 1952 et réélu en mars 1957.

 

 

Au Conseil de la République, il rejoint le groupe du Rassemblement Démocratique Africain (RDA), puis siège de 1950 à 1955 parmi les non inscrits, avant de s’inscrire, à partir de 1956, au groupe des Indépendants d’Outre-mer et Rassemblement Démocratique Africain (IOM-RDA).

 

 

L’essentiel de ses interventions porte, bien sûr, sur l’Union française et les territoires d’Outre-mer. En 1949, il prend une part active à la discussion des projets de loi portant organisation et composition du Haut conseil de l’Union française et portant création d’une Assemblée représentative territoriale en Cochinchine.

 

 

Très attaché aux questions relatives à l’évolution du statut des populations d’outre-mer, Mahamane Alassane Haïdara exprime l’inquiétude et l’attente de celles-ci lors des discutions du projet de loi relatif à la répression de certaines atteintes à la sûreté extérieure de l’Etat, en mars 1950, et de la loi portant amnistie en juillet 1953, dont il préconise d’étendre l’application à l’outre-mer.

 

 

Membre de la commission des pensions en janvier 1949, il est nommé membre de la commission de la France d’Outre-mer, douze mois plus tard, et membre titulaire de la Commission de l’éducation nationale en février 1956. En décembre 1956, il est nommé membre titulaire de la commission de coordination temporaire, chargée d’examiner le projet de la loi créant une organisation commune des régions sahariennes.

En 1959, dernière année de son second mandat, il est nommé membre de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées et de la Commission des affaires sociales.

 

 

Son mandat prend fin le 15 juillet, à l’aube de la Vème République, quelques mois avant la création de la République du Mali, née de l’éclatement de l’éphémère Fédération du Mali qui associait, depuis 1958 la République soudanaise et  le Sénégal.

 

 

Mahamane Alassane Haïdara, député à l’Assemblée législative provisoire du Soudan de novembre 1958 à mars 1959, fut membre de l’Assemblée fédérale constituante du Mali de janvier à mars 1959, en qualité de délégué de l’Assemblée de la République soudanaise et de membre du Sénat de la Communauté.

 

 

Député et Maire de Tombouctou, il fut Président de l’Assemblée constituante, puis premier Président de l’Assemblée Nationale de la jeune République du Mali, de 1960 à 1968.

Hammou Haïdara

 

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10 COMMENTAIRES

  1. suite
    Que devient l’Afrique Noire au milieu de tous ces projets ?
    Que les productions des régions d’Hassi Messaoud et de Colomb-Béchar, par exemple, trouvent leur écoulement naturel vers la côte méditerranéenne, nul ne songe à le contester.
    Que l’on cherche à élever le niveau de vie des populations d’Algérie fût-ce dans un but politique, nous y applaudissons. Que le Maroc, et la Tunisie soient appelés eux aussi à tirer profit de l’exploitation des ressources minérales du désert, nous nous en félicitons.
    Mais l’Afrique Noire ne doit pas passer au second plan. Est-il besoin de préciser ce qu’il y aurait d’immoral et aussi de dangereux, à accorder à la revendication armée ce que l’on aurait refusé au loyalisme matent ?
    Veut-on donner aux territoires sahariens d’A.O.F. et d’A.E.F. l’impression qu’on cherche à les exclure du bénéfice de l’exploitation du Sahara ? Ce n’est pas certainement l’intention du Gouvernement, ni la vôtre Monsieur le Ministre et dans ces conditions il ya deux fautes que l’Organisation commune devra absolument éviter de commettre. La première serait de transférer à l’Organisation commune les attributions des autorités territoriales. Or, les mesures prises depuis le vote de la loi du 10 Janvier1957, loi beaucoup trop imprécise sur de nombreux points, nous l’avons déjà dit, nous amènent à considérer que le Ministère élabore un statut destiné, en fait à régir un territoire autonome. C’est ainsi que les décrets du 21 Juin 1957 fixant les pouvoirs du Ministre du Sahara et lui déléguant, dans les limites de l’Organisation commune des Régions Sahariennes, les pouvoirs antérieurement exercés par les hauts-commissaires et les Gouverneurs de l’A.O.F. et de l’A.E.F. renforçant cette impression, ont suscité chez nous de légitimes inquiétudes.
    Le soudan, ainsi que les autres territoires intéressés nous en sommes persuadés, entend conserver, administrativement et politiquement, toutes les prérogatives qui lui ont été garanties par la Loi-cadre sur l’ensemble de son Territoire, y compris les parcelles incluses dans les limites de l’organisation commune. Le régime d’exception qui sera promulgué devra simplement se superposer à la loi commune- et ce exclusivement pour les questions d’intérêt économique touchant directement la mise en valeur du périmètre saharien-ainsi que cela a été précisé lors des débats parlementaires qui ont précédé le vote de la loi du 10 janvier 1957.
    Les décrets du 21juin 1957 ne peuvent tendre à la création d’une collectivité nouvelle et à l’abandon par le Soudan d’une portion quelconque de son territoire.

  2. (suite)
    Nous constatons, en effet, que des poussées venant de toutes parts s’accentuent en direction de l’Afrique où le travail de pénétration est extrêmement subtil et cela justement au moment où les capitaux, d’où qu’ils viennent y trouveraient d’excellents débouchés.
    L’apport massif des capitaux étrangers, grâce au système d’imbrication des intérêts qui devient de plus en plus habituel dans l’exploitation pétrolière notamment, présenterait certes des avantages pour le Sahara au moment où l’on cherche à hâter sa mise en valeur :
    – Supplément de devises,
    – Confrontation des techniques,
    – Augmentation du nombre des futurs débouchés
    Mais, s’ils n’étaient limités, ces investissements risqueraient de présenter de graves inconvénients dont les plus importants seraient :
    1. La perte du contrôle de l’exploitation ;
    La perte du contrôle du Territoire et de sa défense.
    La presse s’est, dernièrement fait l’écho de négociations qui seraient
    engagées entre des compagnies Françaises et Américaines en vue d’un
    Partage amiable dans l’exploitation du Sahara.
    Nous croyons exprimer l’opinion, non seulement des africains, mais de tous les français en manifestant notre inquiétude à l’égard de telles rumeurs et nous serions heureux que Monsieur le Ministre du Sahara pût les dissiper.
    La perte du contrôle de l’exploitation signifierait évidemment l’éviction de la France de tous les Territoires d’Afrique- donc la fin de la communauté franco-africaine avec tout ce que cette éventualité comporterait de menaces pour la liberté des populations africaines.
    La perte du contrôle et de la défense du Territoire saharien ferait de celui-ci un objectif militaire international de toute première importance sur lequel se concentrerait rapidement l’attention des grandes puissances qui s’affrontent et se mesurent sur tous les terrains où il leur est donné de se rencontrer.
    Les ingérences extérieures trouvent malheureusement dans la prolongation du drame algérien l’occasion de se manifester avec une insistance chaque jour accrue. Du Maroc et de Tunisie, des armées plus ou moins régulières dont on ne connaît pas toujours les chefs, et dont les chefs eux- mêmes ne comprennent peut être pas toujours quels intérêts les poussent en avant, font peser sur le Sahara une menace que nous ne devons pas sous-estimer. Les récents incidents d’Ifni sont là pour prouver que certaines revendications territoriales formulées à l’égard d’une fraction de l’A.O.F. ne sont pas purement platoniques. L’Algérie nationaliste elle-même ne doit elle pas s’inquiéter du grand appétit de ceux qui se prétendent ses amis ?

  3. suite discours du senateur MAH
    Mais, pour les populations défavorisées de l’Afrique Noire, l’exploitation de ces mêmes richesses, c’est le moyen d’entrer enfin, grâce à la naissance d’une économie moderne sur leur propre sol dans la voie de l’expansion, de l’émancipation, dans la voie du progrès que commande la marche du temps.
    Le mérite de l’Organisation Commune des Régions Sahariennes sera de concilier ces intérêts que rien de fondamental ne s’oppose.
    Sans doute est-il trop tôt pour dire ce que sera l’œuvre sur le plan des réalisations mais on peut, d’ores et déjà, considérer que la création de l’organisation commune des Régions Sahariennes, d’un ministère du Sahara- aboutissement logique d’une première étape –ne sont bien qu’un point de départ.
    Les organismes de direction, leur mise en place étant effectuée, vont devoir réaliser de nombreux accords pour assurer la meilleure gestion de l’entreprise. Certains de ces accords auront un caractère particulièrement délicat : ceux notamment qu’il conviendra de réaliser avec les Territoires limitrophes pour assurer l’évacuation des produits ainsi que ceux qui vont réglementer les participations étrangères à la prospection et à l’exploitation pétrolières.

  4. L’exploitation des richesses du Sahara, pour la France, c’est l’espoir d’un redressement économique, une promesse d’autonomie en matière de carburant, l’équilibre à plus ou moins brève échéance de sa balance commerciale. C’est aussi la solution de continuité et l’axe de liaison entre l’Afrique du Nord et l’Afrique Noire, entre l’Atlantique et la Méditerranée. C’est un poste clef capable d’assurer économiquement l’arbitrage entre les peuples divers de la communauté franco-africaine. C’est, à l’heure où l’Amérique ferme ses portes aux larges mouvements d’émigration venant de tous les horizons, à l’heure où l’Asie partout repousse l’Occident, un magnifique champ d’expansion où les nouvelles générations viendront puiser à satiété.

  5. DISCOURS
    Prononcé par le sénateur HAIDARA MAHAMANE
    Délégué du Soudan
    Au cours de la Première Session de L’O.C.R.S.
    Sa biographie ne pas terminer

    Tenue à Paris du 21 au24 janvier 1958
    La participation des territoires d’Afrique Noire à la gestion de l’organisation commune des régions sahariennes pose des problèmes qu’il convient d’étudier avec beaucoup de soin et de réflexion, mais qu’il est néanmoins urgent de résoudre.
    La technique vaincra sans nul doute les obstacles naturels mais la question délicate demeure : elle est d’ordre politique et comporte, entre autres, un aspect que nous tenons à souligner plus particulièrement : c’est celui de l’association des Territoires sous –développés de l’Afrique Saharienne à la révolution économique qui s’opère.
    Le Sahara, les populations africaines ne l’ignorent pas est désormais le seul réservoir de matières première

  6. Sa biographie ne pas terminer celui qui trompa tout les chef des tribu et fraction au nord Mali Nomade est villageois a .la fois . sans Lui les région nord du mali ne seront pas partie du mali d`aujourdhuit ce l`homme qui a offert le nord mali sur un plateaux d`or a Modibo Keita

    est après fait vote l`article 1lPRM- AM 60 qui interdit au nomade de rentre a l`école des officiel de l`armée malienne , article 2 tout les nomade est leur animaux doive paye a l`etat malien des impôt car il ya pas de différence entre les nomade est leurs animaux

    ce bien a lui que on connais cette légendaire parole ne laissez jamais deux nomade s`asoir l`un a cote de l`autre car ils sont très dangereux quand ils deviens deux

    Paix a Ton Ame Mahamane Allasane Haidara née a Toya pas a Tombouctou
    On ce qui vous été Allassane ce le nom du chef de village Tombouctou qui la élevez nourrie éduqué soutenue *ALLASSANE ALKAYA * sont vrais nom elhaj baba Haidara

    Ce pour aide le Mali a avance

    • Quel ignorant! vous ne méritez que le mépris à cause de la haine et de l’égoïsme viscéral qui vous animent.Cette biographie effectivement est très incomplète même si vous ne le dites que par euphémisme.Monsieur Mali démon si vous n’êtes pas un malhonnête intellectuel,démasquez vous et engagez un débat honnête pour qu’ensemble nous éclairons les internautes.Je suis presque sûr que ce courage vous fait défaut car vos écrits reflètent votre personnalité!

  7. bon vent pour votre journal,je suis content d’apprendre l’histoire de mon Assemblée Nationale.Bon courage

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