Jeudi dernier, le Ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, le général Sada Samaké était de nouveau devant la représentation nationale. C’était pour répondre aux questions orales de l’Honorable Oumar Mariko, député élu à Kolondiéba.
Le ministre devait répondre à une série de questions sur une affaire concernant l’ancien secrétaire général du Syndicat de la Police Nationale. La situation des élèves commissaires, un cas de vol présumé de voiture, le problème des passeports et la sécurité. Ces deux derniers sujets, on se rappelle, était en débat devant les élus à l’occasion de la séance de questions d’actualités avec le gouvernement.
Dans l’affaire dite de la sécurité, il s’agit de la situation d’un ancien secrétaire général du syndicat de la Police nationale, qui, selon le docteur Oumar Mariko, aurait été radié des effectifs de la Police nationale sans que les bases juridiques ne soient clairement établies. Le docteur Mariko soutient que le syndicaliste a été radié pour abandon de poste à un moment où il était sous le coup d’une suspension. Comme quoi, le ministère a cherché à se débarrasser d’un agent devenu encombrant pour des raisons qui n’ont pas été avouées.
Abordant le sort des élèves commissaires, le docteur Mariko reproche au ministre de retarder les examens de sortie de ceux-ci alors que des élèves inspecteurs, dans la même situation ont pu passer les examens et entrer en activité.
Pour ce qui est du vol présumé de voiture, Oumar Mariko indique qu’un citoyen se trouve au cœur d’une affaire où le présumé voleur est en fait une victime d’une affaire dont les ramifications vont jusqu’au directeur général de la Police nationale.
Avec la sécurité, il s’interroge sur l’efficacité du plan de sécurité mis en place par les services de sécurité sous la responsabilité du ministre. Il met aussi en cause la façon dont les patrouilles sont organisées.
Le député continue à penser que l’obtention du passeport et de la carte d’identité pose des problèmes et invite le ministre à rappeler le prix officiel de cession de ces deux documents.
En prenant la parole, le général Sada Samaké a tout d’abord noté que l’affaire du syndicaliste radié et du cas de vol présumé sont devant les tribunaux. Pour cette raison, il ne peut pas se prononcer sur ces deux affaires tant que la justice en est saisie. Il souhaite donc n’avoir à faire aucun commentaire. Pour les élèves commissaires, il applique les décisions de justice, sans plus.
Reste donc à répondre sur les deux derniers aspects de l’intervention du docteur Mariko
S’agissant des documents (cartes d’identité et passeport) soulevés par le Dr Mariko, Sada Samaké a confirmé le prix de 1000 Fcfa pour la carte d’identité et 50 000 Fcfa pour le passeport. Par ailleurs, jusqu’à la date d’aujourd’hui l’opérateur canadien fabrique les passeports maliens, contrairement aux rumeurs qui attribuent la confection du passeport à un fabriquant français.
Enfin pour ce qui est de la sécurité le ministre estime que les éléments font ce qu’ils peuvent pour assurer la sécurité, parfois dans des conditions difficiles.
Malgré l’insistance du député, le ministre n’a pas voulu s’exprimer sur les sujets dont la justice est saisie et a invité Oumar Mariko a apporté la preuve de ses autres accusations. Il propose au député de saisir la justice s’il a des éléments de preuves et se dit disposé à répondre à chaque fois qu’il sera sollicité.
Après cette séance de question orale, les députés devaient se prononcer sur la demande de levée d’immunité parlementaire du député élu à Yélimané, Mahamadou Hawa Gassama.
Deux procédures judiciaires sont ouvertes contre le député Gassama.
Dans le premier cas, le requérant Seydou Sidibé, représenté par Ismaïla Maïga accuse le député de « dépossession frauduleuse, disposition du bien d’autre, faux et usage de faux en écriture ».
Dans le second cas, Bakary Badiaga Sylla, conseiller par l’avocat Abdramane Sanogo pour escroquerie, au motif que la parcelle qu’il a échangé avec Mahamadou Hawa Gassama n’a jamais existé.
Une commission ad hoc mise en place a travaillé sur le sujet et a tiré ses conclusions. Ainsi dans la première affaire, il s’avère que les informations fournies sont infondées et le plaignant reste introuvable pour la commission.
Dans le second cas, la commission a eu la preuve du désistement du plaignant. D’où sa conclusion de demander à la plénière de ne pas accéder à cette levée d’immunité.
Effectivement, la plénière est allée dans le sens de la commission et a rejeté la levée d’immunité du député Mahamadou Hawa Gassama. Ils se sont prononcés à l’unanimité des 141 présents dans ce sens.
Comme <quoi la justice attendra pour passer.
Mamadou Diakité
Je suis étonné que même l’honorable Dr Oumar Mariko ait voté NON à la levée de l’immunité parlementaire de l’Amademe Gassama.Bref.Si le “désistement” du plaignant peut justifier l’abandon des poursuites, alors le “pardon” (yaffa) de Dionkis aux personnes qui l’ont battu ne vaut-il pas lui aussi un justificatif d’abandon de toute poursuite?Moi je ne suis pas un homme de droit mais j’ai le sentiment que les députés maliens tendent à protéger un de leur , un “taré de naissance” comme le dirait Koumba SACKO qui est entrain de faire c h i e r le monde puisqu’il est député… 👿 😈
Comments are closed.