Attaques contre le Président de l’Assemblée nationale : «Toutes les explications du monde ne justifieront pas que l’on ait pu livrer aux chiens l’honneur d’un homme…»

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Issiaka Sidibé diabolise la presse : Des députés désavouent le président de l’Assemblée nationale
Issiaka Sidibe, président de l'Assemblée nationale

Ainsi s’exprimait l’ancien Président Français, François Mitterrand, lors des obsèques de son dernier Premier ministre, Pierre Bérégovoy, le mardi 4 mai 1993 à Nevers, sa ville natale. L’ancien Président français, sans préciser qui il appelait «chiens», se plaignait des attaques que Pierre Bérégovoy avait subies dans la presse, mettant en cause son intégrité morale.

Aujourd’hui, ces mots de François Mitterrand illustrent bien la situation dans laquelle se trouve le Président de l’Assemblée nationale malienne, accusé par un journal de la place «d’avoir été surpris en flagrant délit d’adultère avec sa secrétaire». En effet, dans toute la République, et même au-delà de nos frontières, l’affaire défraie la chronique.

Depuis  la parution de cet article, le chef de la 2ème institution de notre pays est attaqué de toutes parts sur les réseaux sociaux et blâmé dans l’opinion, sans que personne ne montre la moindre preuve de sa culpabilité. Issaka Sidibé subit également une violente tornade verbale de la part de pseudos chroniqueurs en quête de renom.

Aussi, certains sites d’internet fictifs ont décidé de profiter de cette affaire pour donner plus de lisibilité et de visibilité à leurs portails. Tout le monde fait fi de la présomption d’innocence et du droit au respect de la vie privée et s’attaque au Président de l’Assemblée nationale. Le chef de l’institution parlementaire est présenté comme un malpropre. Il subit la foudre de critiques aussi insidieuses que pernicieuses. Pourtant, même si en la matière le Président de l’Assemblée nationale dispose de préjugés défavorables, il devrait bénéficier d’un minimum de respect, ne serait-ce que par égard pour le rang qu’il occupe. On assiste pourtant à toutes sortes de montages grotesques pour le culpabiliser.

Face à ce genre d’offense, François Mitterrand, lors des obsèques de son ancien Premier ministre, avait trouvé les mots justes pour soutenir Pierre Bérégovoy. Il s’exprimait ainsi : «je parle au nom de la France lorsque j’exprime ici le chagrin que nous cause la mort d’un homme dont chacun savait ou percevait la qualité rare, faite de courage, de désintéressement, de dévouement au bien public… Toutes les explications du monde ne justifieront pas que l’on ait pu livrer aux chiens l’honneur d’un homme et finalement sa vie, au prix d’un double manquement de ses accusateurs aux lois fondamentales de notre République, celles qui protègent la dignité et la liberté de chacun d’entre nous…».

En réalité, l’accusation portée contre le Président de l’Assemblée nationale est grave. Elle porte un coup sérieux à sa crédibilité et à sa moralité. Si le journal qui a donné cette information disposait de preuves matérielles solides, il aurait fait honneur à toute la presse malienne. On pourrait lui chanter le Djanjo pour avoir révélé un scandale sexuel aussi grave que les attaques qu’il a suscitées.

Si, au contraire, il ne dispose pas de preuves, il aura commis une faute professionnelle grave, dont l’ampleur est proportionnelle à une accusation dont les conséquences pourraient ternir l’image de notre métier. Qu’à cela ne tienne, nous déplorons quand même les tentatives d’intimidation dont le journaliste concerné dit faire l’objet.

Max de Diakpé

 

La position de l’Assemblée nationale

L’Assemblée Nationale a tenu le 10 février 2017 une réunion regroupant les membres du Bureau élargie à la Conférence des Présidents. Cette réunion a constaté avec regret et consternation qu’un hebdomadaire de la place, dénommé le Figaro du Mali, dans sa 12ème édition du mardi 07 Février 2017, a publié un article portant gravement atteinte à l’intégrité morale du Président de l’Assemblée Nationale du Mali, du personnel et même de l’institution toute entière.

Cet article au caractère infondé et grossièrement mensonger viole les règles de base de la déontologie du métier de journalisme.

Comme sorti du néant, il s’attaque à l’honneur et à la dignité de la deuxième personnalité de la République et cela de façon irresponsable, sans la moindre preuve et sans recoupement de l’information, conformément aux principes et pratiques de la presse en démocratie.

L’objectif inavoué dans cet exercice de basse besogne est de chercher à nuire, voire abattre, un homme politique en charge d’une des plus hautes missions de l’Etat et de tenter de salir, en même temps, l’une des institutions pilier de la démocratie et de la République, ainsi que l’image de ses serviteurs.

Aussi, comment comprendre que chaque victoire remportée par notre pays sur la scène nationale et internationale soit suivie d’un acte malveillant

A titre d’illustration:

– l’attentat terroriste de Gao est survenu juste après le 27ème sommet Afrique France ;

– l’agression médiatique ayant occasionné une exploitation cybercriminelle à l’encontre de l’institution et de son Président est intervenue seulement au lendemain de la tenue de la 12ème conférence de l’Union parlementaire des Etats membres de l’organisation de la conférence islamique (UPCI) à Bamako ;

– l’enlèvement d’une religieuse colombienne dans le cercle de Koutiala est intervenu aussi après la réunion extraordinaire du G5 Sahel.

Tous ces actes sombres et ces comportements peu orthodoxes nous amènent à croire que des mains invisibles et certains esprits malsains travaillent toujours à défaire ce que nous sommes en train de construire.

L’Assemblée nationale condamne vigoureusement ces agissements et ces montages grossiers, mus par une volonté manifeste de chantage mercantile, auxquels se sont livrés le Figaro Mali et certains de ses complices, tapis derrière des sites internet basés à l’étranger. Leurs actes dignes d’une mafia politico-financière n’honorent nullement  le monde de la communication et des medias.

L’Assemblée nationale apporte son soutien sans faille à son Président et à toutes les personnes mises en cause et blessées dans leur dignité. L’Assemblée nationale se réserve le droit d’user de tous les moyens légaux pour que réparation soit faite à son endroit, à l’endroit de son Honorable Président et de toutes les personnes concernées. Elle est déterminée à tout faire afin d’établir la vérité et toute la vérité.

L’Assemblée nationale invite la Haute Autorité de la Communication à assumer ses responsabilités dans la régulation et le contrôle de l’information dans notre pays. L’Assemblée nationale invite le gouvernement à agir avec fermeté pour faire respecter les règles de création et de contrôle des medias.

Elle lance un appel solennel à l’opinion nationale et internationale à faire la différence entre la vérité et la calomnie, pour le confort et l’ancrage de la démocratie.

La représentation nationale invite l’ensemble des organisations faitières de la presse et tous les hommes et femmes de media à condamner avec la plus grande énergie et à se démarquer de la forfaiture de ce journal.

Fait à Bamako, le 10 février 2017

Honorable Moussa TIMBINE

Premier vice-président

Commentaires via Facebook :

17 COMMENTAIRES

  1. L’homme qui est accusé,est il connu de la ville de Bamako,principalement dans son quartier à bolibana ,pour être capable d’oser faire l’ amour avec la femme d’autrui ?
    Est il un coureur de jupons comme c’est habituel dans sa profession :la douane?
    Si ces accusations étaient portées contre par exemple ALI NOUHOUN DIALLO,la masse populaire aurait elle eu la même attitude exprimée à l’ endroit de l’ actuel président de l’ assemblée nationale ?
    Les hommes sont traités par rapport à leurs passés.
    Notre président de l’ assemblée nationale traine certainement derrière lui un passé de coureur de jupons qui a poussé ses adversaires ou ennemis à enquêter de ce côté.
    Il est difficile de se débarrasser de certaines habitudes,même à un âge avancé.
    On connait des grins de vieux coureur de jupons.

  2. la seule maniere de laver son honneur c’est de porter plainte a sa place cher journaliste, car je vois que vous confondez choux et chevres en parlant de presumption d’innocence. Un journal ecrit un fait divers se rapportant au president d’une institution, c’est a l’institution de laver l’affront en portant plainte contre diffamation.
    On a vu ce qu’a donne la plainte de IBK contre le journal le “Monde”
    Rien que de la fume.
    De grace faites votre travail de journaliste et laissez le travail d’avocats aux avocats

  3. On veut faire croire que ce monsieur est sein pardon saint?!

    Au lieu que l’infidèle, dégage ou démissionne non, on veut le faire passer en victime. Surement ça doit être doux!
    Pauvre de nous,comment avons nous suit que B.Clinton avait une liaison extérieure, comment avons suivi que F.Hollande roulait en scooter et comment avons suit que N. Sarckosy avait un petit bit????

  4. Seul le tribunal peut laver cette honte vécue à la fois par le Président de l’assemblée et le Mali tout entier.

  5. pensez vous que le président porte plainte devant un tribunal serrai une bonne chose pour notre démocratie; non non ,
    ceux poussent en prônant la justice pour cette affaire écartent le fondement de notre société .

    Faire un débat public à ce sujet qu’il soit vrais ou faux ne cadre pas à nos valeurs.

    Les journalistes , cette opportunité ne vous seriez pas donné pour que vous puissiez vendre vos articles tout en déshabillant un personnage quelque soit son comportement.

    Si tu frappes quelqu’un en allant à ton retour attend d’être frappé par quelqu’un d’autre ” parole de sagesse”

    • – Ce ne sont pas les journalistes qui l’ont déshabillés, il l’a fait lui-même et volontairement!
      – Vous aviez raison sur la démocratie ou sur nos valeurs qui permettent par contre d’enlever par ex un journaliste manu-militari!

  6. chers compatriotes , je vous invite à plus d’indulgence que nous avons des valeurs sociétales que nous devons préserver pour les futures générations.

    Ne soyons la cause de la destruction de nos valeurs , faisons en sorte que nous puissions laisser un héritage digne .

    Au delà de la position politique , ce monsieur est grand frère de certains, pères de certains , grands pères de certains et voir même petits frères d’autres.

    Le respect mutuel est le fondement de note société ; la sagesse est l’incarnation d’une bonne éducation.

    N’oublions nos vestibules , devoir choisir les bonnes pratiques dans le comportement du petit blanc qui a sa façon ; même si nous cherchons à manger l’argent du blanc gardons notre dignité de la façon la plus solennelle

    Je suis très meurtri de cet article ,Mr le journaliste qui a donné l’information je te condamne pas mais seulement votre métier ne doit pas traiter une telle question chez nous compte de nos valeurs.

    • Des vices qui deviennent des vertus…
      Donc en clair, on condamne un journaliste qui fait un constat et on cautionne l’adultère comme valeur à l’intérieur de l’Assemblée Nationale!

    • Un esprit attardé rejette toujours la faute sur les autres. En quoi les “petits blancs” ont à faire dans cette histoire ? Tu parles de vertus, donc le vice et l’adultère sont des vertus? Depuis quand l’adultère est l’incarnation d’une bonne éducation ? Dans le temps, si les faits étaient avéré ce vieux aurait été banni de son village.

  7. La premiere arme au Mali aujourd’hui c’est le sexe tout tourne autour du sexe. Nul n’ignore au Mali aujourd’hui que dans nos services les femmes sont harcelées par leurs chefs, qu’elles soient mariées ou pas. L’adultère est devenu la matière première. Nous savons beaucoup de choses à propos de cette prostitution dans nos bureaux. Remarquez aujourd’hui que dans le monde presque tous les pays avancent; mais le Mali recule de jour en jour. Cela est du au fait que depuis l’avenement de la democratie nos dirigeants ont souillés le pays. Donc tout ce qu’on va nous dire à propos d’affaires de sexe on ne peut que croire. Aujourd’hui le malien est capable de toutes les betises du monde.

  8. Monsieur, vos formules sont incantatoires mais absolument fautives, parce que:

    1- sur un plan simplement formel elles manquent d’humilité, en revanche pleines d’arrogance. “Appel à faire ceci, à faire cela”, “dignité ici, honneur là”, “preuves et sans preuves”, “accusations vides ou pleines”, “respect ou déontologie”, enfin des complaintes régies par des “si” et “pourtant”. En littérature élémentaire on appelle cela de l’hypothèse et de la constatation qui s’oppose au contexte, débouchant…

    2- Evidemment au fond sur du raccourci dans l’argumentation. Ce vieux métier se pratique aux plus hautes sphères de tous les services et il est vu et su! C’est une loi non écrite, un codex, que tout le monde se donne le droit de la/le respecter pour diverses raisons: risque de perdre le boulot, complicité dans l’acte, bakchich, lèche-botte…

    3- Sauf que les journalistes ont le droit de demander de temps en temps, mais la Nation, vous en faites quoi? En ce moment on répond sereinement ce qu’ on a à répondre, il n’y a pas à être ébranlé et énervé de la sorte, menaçant et vociférant partout. C’est une simple bastonnade médiatique sur la stupide morale, ponctuelle, franche et si exigeante au risque de manquer d’indulgence pour ceux qui se trompent…Alors les Tribunaux existent aussi!

    4- En entendant il va falloir arrêter de tourner les gens en bourrique en leur manifestant un peu de respect ou de vous accordez une considération bien en deçà. On a eu droit à beaucoup plus médiatique avec M B.Clinton, M D. Strauß-Kahn…qui, à la différence ont assumé…

  9. Soit on est dans un état de droit, soit on ne l’est pas. Jusqu’à preuve du contraire le vieux n’a pas porté plainte pour diffamation ou calomnie. Donc au lieu de jouer aux pitres, la 1er chose à faire aurait été de porter plainte contre le journaliste.

  10. LE JOURNALISTE UN CISSE-SANS-LIMITE TOUT COMME UN HAIDARA OU UN MAIGA-TOURE! LA MANIPULATION SANS CESSE, LE PARASITISME SOCIAL!

    S’ IL NE PROUVE PAS IL DOIT ETRE JETE DANS LE TROUS POUR LONGTEMPS

    • C’est dommage RODRIGUEZ_s. Tous les noms que tu as cité ne détiennent pas le monopole de la délinquance ni celui de ton parasitisme social pour être manipulé. Soit bienveillant et dis moi de quel nom tu répond au Mali. Si CE SIDIBE ne porte pas plainte, ce qui est plus simple que tout le vacarme qui se fait, c’est que quelque part on peut PRESUME qu’il se reproche quelque chose et lui et celle qui est aussi accusée. Si tu ne sais pas défendre autrement que d’étaler au grand jour ton idiotie, alors tu la fermes, ton clapet. Ok?

  11. Nous disons et rappelons la vérité fait mal aux malhonnêtes et les met hors d‘eux mais apaise et rend heureux les honnêtes

    Nous disons et rappelons PAUVRE MALI MUTÉ COÏTÉ FOUTERISÉ IMPUDIQUE LASCIVITÉ POURRI SALACITÉ des lettrés mutants politiques députés maires Hommes en armes sociétés civiles religieux et leurs fideles Klébars et doungourous mutés qui se soutiennent bêtement sourdement sournoisement aveuglement idiotement hypocritement mensongèrement cupidement

    Nous disons et rappelons dans une vraie démocratie quand on est diffamé surtout pour un président de l’assemblée nationale on saisi la justice et les députés de son parti qui ne sont pas contents peuvent aussi saisir la justice la secrétaire qui se sent diffamée peut saisir également la justice

    Nous disons et rappelons le journaliste est tenue par le secret de sa profession et ne peut donc dévoiler ses preuves que devant la justice par l’intermédiaire de son avocat

    Nous disons et rappelons KIDNAPPER le journaliste est ANTI DÉMOCRATIQUE ET RELÈVE DES MÉTHODES DE LA MAFIA ceci nous rappel la triste réalité à savoir que le lettré mutant président du Mali et sa belle famille du président de l’assemblée nationale sont des amis d’un parrain des parrains de la mafia

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