Le Secrétaire général de l’Assemblée nationale, Mohamed Traoré, membre du Comité exécutif de l’ADEMA et Secrétaire général de la section des Rouges et Blancs de San, a été relevé de ses fonctions. Motif principal invoqué: des indélicatesses financières.
En effet, à la veille de la fête de Tabaski, un billet d’avion avait été établi à son nom, et des frais d’hôtel et de missions lui avaient été remis pour le Canada, où il devait représenter l’administration parlementaire à une réunion.
Seulement voilà: Mohamed Traoré a préféré dormir sur ses deux oreilles à Bamako, passant la fête dans notre capitale avec sa famille, plutôt que d’aller servir l’institution parlementaire malienne. Le gros hic, c’est qu’il n’a pas reversé les montants indûment perçus. En conférence des Présidents, lorsqu’il s’est agi de faire le compte-rendu de cette mission, à laquelle des députés avaient pris part, le pot aux roses a été découvert.
Le Président de l’Assemblée nationale par intérim, Younoussi Touré, en banquier rigoureux, a jugé inacceptable cette attitude de la part du premier responsable de l’administration parlementaire. Aussi a-t-il cru justifié de le relever. Ce qui a été fait. Il a donc été remplacé par un jeune cadre compétent de l’URD, le Dr Mamadou Diallo, Conseiller des affaires étrangères.
Cette éviction suscite des grincements de dents dans les rangs de l’ADEMA, parce que certains estiment que Younoussi Touré n’est pas réellement le Président de l’Assemblée nationale et que, par conséquent, il ne doit pas procéder à des nominations.
En tout cas, Younoussi Touré s’est pleinement assumé, en sa qualité de Président intérimaire. C’est bien à ce titre qu’il a étoffé son Cabinet, par la venue de nouveaux cadres, notamment de l’URD, son propre parti.
Au nombre de ceux-ci, on peut citer l’ancien ministre Salikou Sanogo, désormais Conseiller spécial, Madani Traoré, l’ancien DAF de Soumaïla Cissé, Conseiller aux affaires administratives et Daouda Touré, ex député de Kayes, Conseiller au développement rural.
Précisons que Younoussi Touré n’a cependant pas touché au Cabinet qu’il avait trouvé en place, à l’exception de Moussa Coulibaly, Conseiller diplomatique, dont le poste semble avoir été supprimé, car il ne figure nulle par dans le cabinet formé par le Président par intérim de l’AN.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que les premiers actes posés par Younoussi Touré sont politiquement corrects. Il revient donc à Dioncounda Traoré de lui emboîter le pas, en formant son nouveau Cabinet présidentiel, tant attendu par le FDR, notamment l’ADEMA, le PARENA et le PDES. A suivre.
Chahana Takiou
Tres bien fait Mr le President de l’Assemblee national. Il fallait non seulement le relever de ses functions mais aussi l’obliger a rembourser toutes les valeurs monetaires recues. C’est ainsi que le MALIBA Ira de l’avant. 😉 ➡
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