Assemblée nationale : Une session extraordinaire pour prolonger l’état d’urgence

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L’Assemblée nationale devait être convoquée aujourd’hui pour une session extraordinaire à laquelle elle devrait  prolonger l’état d’urgence initialement décrété   le vendredi 11 janvier  dernier par le Conseil des ministres. Une convocation qui s’explique par le fait que cette mesure ne peut être reconduite qu’avec le vote des élus du peuple qui adopteront sans nul doute le projet de loi présenté hier par le gouvernement lors d’un nouveau conseil extraordinaire.

Comme attendu, le conseil des ministres a décidé hier d’un conseil des ministres extraordinaire, de prolonger l’état d’urgence décrété  le vendredi 11 janvier  à la suite des hotilités au centre et au nord du pays.  À l’issue des travaux, le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités locales, le colonel Moussa Sinko Coulibaly a justifié cette mesure par « la situation exceptionnelle » que vit notre pays. « On a besoin de nous assurer que la situation sécuritaire est maîtrisée. C’est pourquoi on a pris ce projet de décret pour permettre de donner les assises juridiques nécessaire aux forces de sécurité et à l’administration territoriale pour pouvoir contrôler toutes les manifestations et tous les regroupements. C’est une mesure de précaution qui nous permet, pendant cette phase critique où la sécurité du pays est en mal, de nous assurer que toutes les mesures sont prises », a expliqué le ministre Coulibaly qui précise qu’elle durera « une dizaine de jours ». Mais, avertit-il, « nous nous donnerons les moyens de prolonger si c’est nécessaire ». Ces moyens de prolongations sont au niveau de l’Assemblée nationale qui doit voter une loi dans ce sens après l’épuisement du 1er délai. Hier, lors d’un  conseil extraordinaire, le gouvernement a adopté un projet de loi qui devrait être adopté dans les prochains par le parlement convoqué à cet effet en session extraordinaire.

L’état d’urgence est une mesure que le gouvernement prend

+pour permettre aux forces armées et de sécurité de disposer de tous les moyens de l’Etat pour -mener à bien leur mission. Certaines libertés fondamentales peuvent être restreintes, comme celle de circuler, de manifester… et même la liberté de la presse.

Abdoulaye Diakité

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