Il n’y a plus d’entraves majeures à la constitution du nouveau bureau de l’Assembllée nationale. Un bureau tant attendu. Il était plus que temps serait-on tenté de dire, ce, depuis l’ouverture de la présente session il y a de cela plus de trois semaines. Et surtout depuis l’élection d’un nouveau président, en la personne de Dioncounda Traoré. Le temps presse. C’est le cas par exemple quand le conseil des ministres du mercredi dernier a déjà adopté le projet de budget 2007-08. Les députés ne doivent plus se permettre à continuer de nous faire perdre du temps.
Un temps trop long qu’ils ont consacré à se tirer sur les pattes. Le président Diincounda connaîtra donc son adjoint qui sera selon toute vraisemblance un député Urd qui arrive comme la deuxième force politique. C’est donc une révolution qui s’annonce à l’hémicycle. En effet, Me Tall ne sera plus au poste qu’il a occupé pendant 5 ans, à savoir la vice-présidence. Son cas s’ajoute à celui du président IBK qui a été très bien inspiré- contrairement à Tall- de ne pas se présenter à sa succession. Me Tall aussi ne se présenterait pas à sa propre succession au poste de 1er vice-président. C’est du moins ce qu’il a laisser entendre.
Mais la plus grande révolution restera l’émergence, enfin d’une opposition au sein de notre assemblée nationale. C’est tout le sens de voir que le Sadi et le Parena se donnent la main pour constituer un groupe parlementaire. Un second groupe parlementaire, celui du Rpm, avec ses 11 députés, n’a aucune raison d’être que de rester dans l’opposition. Le front de l’opposition sera donc animé par le Parena et le Sadi (8 députés) et le Rpm (11 députés). Ils seront certainement représentés au nouveau bureau de l’An. Tout comme d’ailleurs les indépendants qui s’imposent comme la troisième force politique à l’An avec 24 élus. Il y aura aussi dans le bureau un autre groupe d’un autre genre, celui des fidèles à ATT.
Abdoulaye DIARRA
Huit groupes parlementaires ont été constitués
es 147 élus de la nation ont fini par constituer leur groupe parlementaire, ce, après l’adoption par la cour constitutionnelle du règlement intérieur. Celui –la même devant régir la vie du parlement pendant la législature en cours. Désormais, les élus sont repartis en 8 groupes parlementaires. Les partis Adema avec 46 députés et l’Urd, la deuxième force politique du parlement avec désormais ses 29 élus ont chacun leur groupe parlementaire. Les indépendants qui représentent la troisième force politique, ont fait sensation. Cela en arrivant à se doter, d’un groupe solide et important de 24 élus.
L’ACM, un nouveau groupe né et qui revendique défendre les intérêts et les actions de la mouvance présidentielle avec également 13 députés, se sont constitué en groupe.
Ajoutez à cela les partis MPR et CNID qui ont chacun un groupe.
Le RPM d’IBK avec 11 élus a son propre groupe. Alors que le Parena et le Sadi avec 4 députés chacun se retrouvent
Cependant les partis de moins de 4 députés PSP UDD Pcr US-Rda Miria Barica etc. se retrouvent dans un même groupe parlementaire.
Abdoulaye DIARRA
Le Parena, Sadi et le Rpm résolus à s’opposer
Dès la configuration des groupes parlementaires à l’hémicycle, les tendances n’ont pas mis du temps pour se décanter. D’entrée de jeu, les partis Parena, Sadi, et le RPM ont affiché leur prétention oppositionnelle.
Pour le président du groupe parlementaire Sadi–Parena, Maître Hamidou Diabaté, les partis qu’ils ont en charge d’incarner à l’assemblée nationale ne vont point chômer. « Nous allons continuer, dira t-il, les luttes politiques et sociales qui caractérisent les dirigeants de ces partis, auprès des couches fragiles. Nous sommes en désaccord avec le gouvernement pour les politiques qui sont actuellement en cours. Nous allons nous battre afin que de nouvelles alternatives s’ébauchent » a t-il martèle. Le porte-parole du Rassemblement pour le Mali, n’en dira pas moins. Pour l’honorable député, le RPM s’est inscrit dans la logique de l’opposition. Pour ce proche d’IBK, il sera hors de question pour le RPM de cautionner des politiques qui ne vont pas dans l’intérêt des populations.
Par ailleurs, l’autre tendance qui s’est dégagée est celle de la mouvance présidentielle. A ce niveau l’objectif est simple. Il s’agit de défendre les acquis du chef l’Etat, ATT.
En tout cas, tout porte à croire que les partis issus du FDR, aidés en cela par le Sadi d’oumar Mariko, vont animer l’opposition parlementaire. Même si au demeurant, il semble mathématiquement minoritaire au camp d’en face.
A. D.
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