En clôturant la session inaugurale, le premier responsable du Parlement a fait un large tour d”horizon des questions d”actualité.
L”Assemblée nationale ouvre cet après-midi sa première session ordinaire de la 4è législature. C”est aussi la toute première convoquée par le président de l”Assemblée nationale. Aux termes de la Constitution, les élus de la nation sont en session ordinaire à partir du premier lundi du mois d”octobre pour 75 jours. Cette session est souvent appelée "session budgétaire" parce qu”au nombre des projets de loi qu”elle examine, figure en bonne place le projet de loi de finances.
Jeudi dernier, les députés ont achevé leur session extraordinaire convoquée pour permettre à la nouvelle Assemblée nationale de mettre en place ses instances. La cérémonie de clôture présidée par le président de l”Assemblée nationale, Dioncounda Traoré, a enregistré la présence de nombre d”invités dont des ministres, les représentants du corps diplomatique, de la hiérarchie militaire et de la société civile.
Au cours de la cérémonie de clôture, Dioncounda Traoré a lu un message que le président de la République Amadou Toumani Touré adressé à la représentation nationale, dans lequel le chef de l”État confirme sa ferme volonté d”entretenir le dialogue entre les deux institutions (voir L”Essor de vendredi).
Dans son discours de clôture, le président de la Chambre a rappelé que la session que vient de s”achever a été essentiellement procédurière. Elle a ainsi permis l”élection du président de l”Assemblée nationale, la relecture du Règlement intérieur, la constitution des groupes parlementaires et des commissions de travail, l”élection des autres membres du bureau et des nominations personnelles aux différentes institutions sous-régionales et régionales dont notre pays est membre. Conformément à la Constitution, les élus de la nation mettront en place la Haute cour de justice dans un mois, a expliqué Dioncounda Traoré.
Il a aussi rappelé que l”élection des députés à l”Assemblée nationale mettait fin à un marathon électoral qui a commencé avec l”élection au Haut conseil des collectivités en mars et s”était poursuivi avec la présidentielle du 29 avril.
Tous ces scrutins se sont bien déroulés, s”est félicité Dioncounda Traoré en saluant la maturité politique du peuple malien qui a permis de ne pas connaître les situations que d”autres pays ont vécues. C”est là le signe de la "vitalité de notre processus démocratique" qui nous évite des conflits post-électoraux, facteurs de troubles, a indiqué le président de l”AN. Une situation qui aurait eu pour effet d”aggraver la précarité et la pauvreté des populations.
Félicitant ses collègues pour leur élection, Dioncounda Traoré leur rappelle qu”ils ont le devoir de tenir leurs engagements et que les membres du bureau doivent mériter la confiance de leurs pairs.
Comme le veut le Règlement intérieur, les députés se sont efforcés de constituer un bureau reflétant les différents sensibilités. Le président de l”Assemblée a pris l”engagement de corriger les imperfections car le bureau est renouvelé chaque année. Pour lui, ceux qui n”ont pas été élus méritent le respect et la considération. Il rappelle que tout le monde a accepté les résultats, mettant la patrie au-dessus de tout. "C”est en cela que le Mali est le Mali" et que le "Mali restera le Mali".
Dioncounda Traoré a ensuite rendu un hommage appuyé au président de la République. "J”atteste que l”Assemblée nationale reçoit avec honneur, plaisir et fierté le message qui lui a été adressé", a-t-il dit en saluant la teneur et la qualité de ce message.
Pour Dioncounda Traoré, la réélection du président Amadou Toumani Touré au premier tour avec plus de 70% des voix est le fruit de "cinq ans de dédicace à la cause du Mali". Le consensus qui a prévalu ces cinq dernières années a renforcé la stabilité politique et porté la crédibilité du Mali à un très haut niveau, estime-t-il.
Il a rendu hommage à ses prédécesseurs au perchoir -Ali Nouhoum Diallo et Ibrahim Boubacar Keïta- avant d”aborder les difficultés causées par les inondations que notre pays a connues et la résurgence de l”insécurité au nord du Mali. Sur ce dernier point, il a salué la pertinence de la position du président de la République qui a fait le choix de la paix avec la signature de l”Accord d”Alger. Il faut, pense-t-il, résoudre ce problème dans le cadre du dialogue tout en ayant à l”esprit que l”intégrité territoriale du Mali n”est pas négociable.
Pour le président de l”AN, ce n”est pas un hasard si nous avons la confiance des partenaires et si les aides promises à notre pays sont importantes.
A. LAM
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