Cette année, les examens de fin d’année se sont déroulés dans un désordre indescriptible caractérisé par la fuite des sujets et la fraude à ciel ouvert. Du coup, la ministre de l’Education nationale a été accusée d’être la première responsable de cette situation.
Mais celle-ci laisse croire qu’elle a été victime d’un sabotage qui ne dit pas son nom de la part de certains cadres de l’école malienne. Des cadres qui ne seraient pas contents des mesures de rigueur prises par elle. Il s’agit en l’occurrence du relèvement de certains directeurs de Centres d’animation pédagogique (D-Cap) et de directeurs d’Académie et le directeur national des examens et concours.
Selon la ministre, le relèvement de ces cadres de l’administration scolaire à six ou à deux mois des examens de fin d’année, serait à la cause principale de la désorganisation doublée de la fuite de sujets et de la fraude inédite au DEF et au baccalauréat.
En réponse aux questions de l’honorable Béridogo, la ministre de l’Education nationale a indiqué que ces relèvements ont été faits par souci d’efficacité et non par intérêt politique, contrairement à ce que croient certains hommes politiques de l’opposition lesquels réclament sa démission. A l’en croire, ces mesures étaient nécessaires quand on sait que certains D-Cap privilégient aujourd’hui le travail administratif et laisse de côté le travail pédagogique, ce qui est inadmissible.
Ces habitudes n’honorent pas, dit-elle, notre école. “Quand je suis arrivée, j’étais obligée de prendre le taureau par les cornes pour insuffler un sang nouveau à notre école. Ce que mes prédécesseurs n’ont pas voulu faire”, a martelé Mme Togola Jacqueline.
A noter que Mme Togola Jacqueline-Marie Nana réfute la thèse des fuites des sujets au bac et insiste sur celle du “sabotage” des examens orchestré par des cadres de l’administration scolaire mécontents de ses décisions. “Il n’y a pas eu de fuites au bac, il y a peut-être eu fraude et cela est inévitable à tous les examens”, a-t-elle affirmé.
Pour la ministre de l’Education nationale, le plus important aujourd’hui, c’est que tout le monde soit conscient des maux qui rongent notre école. Des problèmes qui ne peuvent être résolus que par le concours de tous (élèves, parents d’élèves et autorités).
Selon elle, le démantèlement de ce premier réseau peut être le point de départ de la croisade contre la corruption scolaire. Par sa démarche, Mme Togola Jacqueline veut dissuader ceux qui se croient intouchables dans la sphère de l’administration scolaire. Les investigations, dira-t-elle, se poursuivent afin de savoir qui a fait quoi dans cette affaire. Ce qui laisse croire que d’autres têtes, et pas des moindres, risquent de tomber dans les prochains jours.
A. D.