Assemblée nationale : L’interpellation du gouvernement reportée en raison du Sommet de Yamoussokro

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Très attendue par l’opinion nationale, l’interpellation du gouvernement par les députés sur la situation sécuritaire au Mali n’a pas eu lieu ce jeudi 28 juin. Cheick Modibo Diarra et les principaux ministres concernés sont à Yamoussokro pour le sommet consacré à la crise à la malienne.

La passe d’armes annoncée n’aura finalement pas eu lieu à l’Assemblée nationale. Et le gouvernement de transition peut s’offrir une semaine de sursis avant l’épreuve d’explication exigé par les députés sur la situation sécuritaire qui prévaut dans notre pays depuis le coup d’Etat du 22 mars dernier. Depuis ce jour, le Mali est en proie à une véritable situation de guerre aux conséquences énormes.

L’interpellation de ce jeudi devrait intervenir donc dans un contexte d’extrême tension, marquée notamment par une série de manifestations à Bamako et à Gao, après l’assassinat d’un élu Adéma (Idrissa Oumarou) par des bandits armés appartenant au Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA).

L’énième sommet sur le Mali

Prévue ce jeudi 28 juin, l’interpellation a été donc reportée une semaine plus tard du fait de la présence du Premier ministre à Yamoussokro (en Côte d’Ivoire) à la faveur de la 41ème Session ordinaire de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Cédéao, dont les travaux débutent ce vendredi. Cheick Modibo Diarra est accompagné à cette rencontre par ses ministres de la Défense et des anciens combattants, le colonel-major Yamoussa Camara ; celui chargé de la Sécurité intérieure, le général Tièfing Konaté ; le porte du gouvernement, Hamadoun Touré, etc.

La rencontre de Yamoussokro constitue l’énième sommet consacré au Mali depuis le coup d’tat et l’invasion des trois principales villes du Nord (Gao, Tombouctou et Kidal) par des groupes armés.

Selon le programme de la rencontre, les chefs d’Etat « passeront en revue le mémorandum du président de la Commission de la Cédéao, Kadré Désiré Ouédrago sur le Mali, ainsi que son rapport sur la Guinée-Bissau ».

En outre, le médiateur de la Cédéao dans la crise malienne, le président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, soumettra à ses pairs une note d’information sur la situation au Mali.

Quant au président du Groupe de contact régional de la Cédéao sur la Guinée-Bissau, il présentera, pour sa part, la note d’information sur la situation qui prévaut actuellement dans ce pays.

Le communiqué des chefs d’Etat de la Cédéao annonce par ailleurs la participation du président en exercice par intérim de la Commission de l’Union africaine, Jean Ping, et du représentant spécial du secrétaire général des Nations unies en Afrique de l’Ouest, Saïd Djinnit, à cette rencontre ouest- africaine de haut niveau.

Mais en attendant que les lignes bougent du côté du gouvernement malien et de la communauté internationale, des milliers de nos compatriotes doivent prendre leur mal en patience. Et le temps presse.

Issa Fakaba Sissoko

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