Des élus ont pris part à un atelier sur un ouvrage publié par Oxfam sur l”exploitation aurifère dans notre pays.
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rnQue tire réellement notre pays de l”exploitation de ses ressources aurifères ? Cette problématique préoccupe l”opinion malienne depuis un certain temps et elle se trouvait au centre d”une initiative développée à l”Assemblée nationale. Le 6è vice-président de cette institution Abdramane Sylla a présidé samedi dernier la cérémonie d”ouverture de l”atelier de diffusion du livre intitulé "Trésor caché ? A la recherche des revenus de l”exploitation de l”or au Mali". Dans la salle Aoua Keïta qui abritait l”événement (présentation de l”étude et débats) se sont notamment retrouvés des membres de la commission de l”Eau, des mines, de l”énergie, des industries, de l”artisanat, du tourisme et des technologies, certains membres du personnel administratif de l”Assemblée et des représentants de Oxfam America.
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rnComme l”indique son sous-titre, le document retrace l”historique de l”exploitation aurifère dans notre pays, traite de l”information publique sur les résultats de cette exploitation et commente les dispositions de notre code minier avant de conclure sur quelques recommandations. Il révèle notamment qu”au cours de ces dernières années, l”or est devenu la ressource la plus significative dans notre pays au plan économique. Entre 2002 et 2004, sa part dans le produit intérieur brut est passé de 2,9% à 12,7%. Le métal jaune est aujourd”hui la principale source de revenus et la première recette d”exportation du pays devant le coton.
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rnDans son allocution d”ouverture, Abdramane Sylla a expliqué que l”atelier avait pour objectif principal, une large diffusion des résultats de l”étude qui contribue à la transparence des revenus aurifères au Mali. L”honorable député a indiqué que les efforts entrepris par le gouvernement pour assumer son obligation de rendre compte de la gestion de la vie publique revêtent une importance particulière lorsque le secteur concerné est celui de l”exploitation minière. L”adhésion en 2006 du Mali à l”Initiative pour la transparence des industries extractives (ITIE) est éloquente à cet égard. Depuis cette date, les revenus tirés de l”extraction de l”or sont mis à disposition de la presse nationale pour publication. Ainsi, le grand public malien est largement informé sur les revenus tirés de notre sous-sol. Ce qui permet de limiter les interprétations tendancieuses.
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rnSe faisant l”interprète des ambitions d”Oxfam America, initiateur de l”étude, Ibrahim Haïdara a indiqué que son organisation a l”ambition d”amener les communautés à prendre part à la formulation des politiques qui touchent à leur vie et à mieux défendre leurs droits. Pour le représentant d”Oxfam America, les questions minières, pour être correctement analysées, doivent être examinées sous le prisme régional et global. En effet, la concurrence à laquelle se livrent différents pays pour attirer les investisseurs directs les amène très souvent à produire des codes miniers certes incitatifs, mais qui font passer au second plan les intérêts nationaux et des communautés. C”est pourquoi Oxfam America a en projet dans le cadre de la CEDEAO l”élaboration d”un code minier régional dont l”approbation pourrait réduire l”impact pervers de la course aux investisseurs.
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rnOxfam America préconise en outre de simplifier la loi qui régit le décaissement des revenus en établissant des pourcentages qui se rapportent non à un type particulier de taxe, mais au total des revenus collectés dans une région donnée. L”organisation a insisté sur le fait que la vraie transparence ne s”arrête pas à la disponibilité des chiffres. Elle intègre aussi la capacité des citoyens à comprendre et interpréter les données publiées. C”est pourquoi il est indispensable pour Oxfam de renforcer les capacités des ONG et des organisations de la société civile pour que ces dernières contribuent à garantir cette transparence "utile".
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rnA. LAM
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