Assemblée nationale : Les élus approuvent trois projets de loi

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Assemblée nationale du Mali

C’est à l’unanimité des voix que les députés ont approuvé les trois projets de loi qui lui ont été soumis par le gouvernement, le jeudi 15 novembre dernier au cours de la troisième session ordinaire.

Le premier texte examiné par les élus concernait la loi autorisant  ratification de l’accord sur la création de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF), adopté par le 10è sommet extraordinaire de l’Union africaine, tenu à Kigali (Rwanda) en mars 2018. Il a été adopté par111 voix pour. Son objectif est de rapprocher à terme les 55 Etats de l’Union dans une zone de libre-échange, permettant ainsi d’intégrer les marchés africains. Ainsi que de créer un marché élargi et sécurisé pour les marchandises et les services des Etats parties, grâce à une infrastructure adéquate et à la réduction ou à l’élimination progressive des barrières tarifaires.

C’est le ministre de l’Economie et des Finances, Dr Boubou Cissé qui était le porteur du projet. Ce dernier n’a pas manqué de rappeler l’avantage de l’adoption de son texte «  ce  qui est encore plus rassurant, c’est que nos unités industrielles et autres entreprises seront mieux préparées pour être plus compétitives sur ce marché », a-t-il évoqué.

Le second  projet examiné par  les députés était celui régissant les établissements de tourisme au Mali. Son adoption permettra de corriger les insuffisances du décret n°06-340/P-RM du 10 août 2006, qui règlementait, d’une part, le secteur et d’autre part, à doter l’administration chargée du tourisme d’un nouvel instrument juridique en phase avec les réalités socio-économiques et culturelles de notre pays. Il  a été adopté à 102 voix pour.

Sur ce deuxième projet de loi, certains élus ont émis des réserves, notamment  sur l’utilisation de la vidéosurveillance telle que prévue par cette loi. Le ministre de l’Artisanat et du Tourisme, Nina WaletIntalou, a rassuré que cette initiative ne constitue pas un problème. Car les caméras de surveillance ne seront installées que dans les lieux publics des établissements de tourisme a-t-elle expliqué. Avant d’ajouter que  l’implication des Forces armées dans la « renaissance » du secteur touristique constitue une contribution capitale.

Le  troisième projet de texte adopté par les parlementaires était relatif à la ratification de l’accord de prêt non concessionnel, signé le 28 septembre 2018 à Beijing (Chine), entre le gouvernement du  Mali et la Banque import-export de Chine. Il porte sur le financement du «projet Mali Numérique». Le ministre Arouna Modibo Touré était porteur de ce projet dont l’objectif est de garantir la sécurité et la fiabilité du réseau national de backbone ainsi que promouvoir les infrastructures de communication.  Aussi, il contribuera à développer les domaines de la communication et de la transmission en ce qui concerne l’administration, la sécurité, la santé et l’enseignement à travers un réseau urbain GPON avec 100 km de fibres optiques en urbain et une cinquantaine de terminaux GPON permettant de faire l’interconnexion des Institutions et organismes gouvernementaux.

Il impactera également dans la  mise en place d’un réseau sans fil de communication sécurisé interne gouvernemental devant supporter la transmission des informations des caméras de vidéosurveillance et des systèmes de téléphonie. Le projet coûte  93.790.872.000 FCFA pour un délai de réalisation de 24 mois par la Société China international télécommunication construction corporation (CITCC). Les élus ont donné leur quitus à 102 voix pour.

Pour le ministre Touré, sa concrétisation  constituera pour le Mali un pas de géant dans la concrétisation du projet «Mali Numérique 2020» qui prévoit notamment la construction d’un backbone interurbain de fibres optiques d’une longueur totale de 817,4 km ; l’installation de 12 terminaux de type OSN 3500. « Ce projet va considérablement améliorer la desserte en moyens de communications des localités traversées par la fibre optique et optimiser les moyens de communication, afin de réduire la fracture numérique dans notre pays ». a-t-il ajouté.  Il a précisé que « Le Mali dispose déjà de 9.200 km de fibres optiques, dont 3.000 posés par l’Etat (…) aujourd’hui, nous n’avons pas encore profité de la fibre optique. Et c’est cela que le département entend corriger, en renforçant l’existant…»

Mohamed Naman Keita

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1 commentaire

  1. Entre deux maux il faut choisir le moindre….a-t-on dit ! ! ! ! !
    Soit les députés de l’opposition devraient approuver, au cas contraire c’est le soi-disant président IBK qui allait désormais prendre toutes les décisions du pays par ORDONANCE…Sinon tous les parties d’oppositions ont approuvé le report des Législatives en son temps_________________!

    Attention à la diversion du gouvernement pour disperser le FSD et la COSOP_____________!

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