Assemblée nationale : Les députés approuvent tout à l’aveuglette

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FEU VERT POUR LE FINANCEMENT DE LA STATION DE KABALA
Assemblée nationale

Malgré la présence en son sein d’acteurs parlementaires bien imprégnés du scandale des ressources de la cession de la Bim et la Sotelma, l’Hémicycle a laissé passer sans objection la loi du règlement y afférente.

 

Dans le sillage de la session d’Avril en cours depuis environ trois semaines, une séance plénière a regroupé les parlementaires, jeudi dernier, autour d’un ordre du jour apparemment modeste par son volume, mais de portée très significatif.

 

Au-delà de l’approbation formelle de nombreux réseaux et groupes d’amitié constitués par les parlementaires,   les députés ont épluché deux projets de lois de ratification d’ordonnance ainsi que le texte portant Règlement général du budget d’Etat 2011.

 

 

Les ordonnances ratifiées concernent, pour l’une, un accord entre le Mali et la Bid (Banque islamique de développement) quant au financement du projet d’adduction d’eau potable via Kabala et pour l’autre, un contrat avec la Bei (Banque européenne d’investissement) pour l’approvisionnement de la même localité en eau potable. Les deux textes ont été adoptés à l’unanimité par les élus de la nation, au bout d’échanges houleux entre l’opposition parlementaire et le  tout-nouveau ministre en charge de l’Hydraulique, Abdoulaye Idrissa Maïga.

 

La même unanimité a caractérisé le vote de la loi de Règlement du budget d’Etat 2011. Bien que brillamment défendu par le Ministre des Finances, le texte en question n’en recèle pas moins des zones d’ombre susceptibles de lui attirer le minimum de réticence de la part des députés. Pour cause, le budget 2011 intègre les fameuses ressources générées par la privatisation de la Bim à hauteur de 39 milliards Fcfa et la Sotelma avec 180 milliards Fcfa. Lesdites ressources, tout le monde s’en souvient, ont été déviées du Trésor public, de leur destination appropriée et légale, pour se retrouver au frais dans un compte de la Bceao pour des motifs jamais expliqués à l’opinion.

 

 

Interpellé en son temps par les parlementaires de la précédente législature, le gouvernement, représenté par le ministre des Finances, Abou Bakar Traoré s’est contenté d’exposer un schéma d’affectation de ressources qui, selon toute évidence, correspond parfaitement à celui figurant dans le rapport afférent à la loi de Règlement défendue devant la législature en cours.

 

Le même dossier fait état, par ailleurs, des coûts imputables au plan social des travailleurs et des frais dus par l’Etat au système bancaire, soit plus de 15  milliards Fcfa.

 

Ce sur quoi le document est muet, par contre, porte manifestement sur les intérêts générés par le dépôt des ressources dans les comptes de la Bceao.

 

Après recoupement, Le Témoin apprend que le passage temporaire des recettes de la cession des deux sociétés précitées ont produit pas moins d’un milliard et demi Fcfa, dont mention n’est faite nulle part.

 

Pourtant, les comptes du budget d’Etat 2011 ont été déclarés conformes, mais, au nez et à la barbe d’un parlement certes renouvelé à 90 % au sein duquel siège encore des députés bien imprégnés du sujet  et non des moindres.

  1. A.   Kéïta

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2 COMMENTAIRES

  1. tu es malien pourquoi tu t’es pas présenté donc laisser en paix ceux qui ont été couragé. ceux qui aiment critiquer ont fera le mali sans eux,

  2. Disons la verité est ce que ça devrait étonner, tu as vu quel soit disant Deputé valable pendant ce mandat. Nous avons une Assemblée vide sans Deputé.

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