La tension était vive, vendredi dernier à l’Assemblée nationale, avant la tenue d’une plénière annoncée pour quinze, seize, dix sept puis vingt heures, puis reportée à lundi, pour annoncer le nouveau bureau de l’hémicycle. En fait, selon nos sources, les tiraillements étaient multiples. En premier lieu, le poste de premier vice-président était âprement disputé. Il y avait les tenants du statu quo qui voulaient qu’Amadou Tounkara, vice-président du bureau sortant reste à sa place. Les autres ont estimé que Karim Kéita devait occuper ce poste. Cette bataille, nous a – t – on confié , concernait surtout les députés de la mouvance présidentielle. Des députés de l’opposition estimaient que, selon le statut du chef de file de l’opposition, ce poste devait lui être attribué. Ce qui est contesté par des parlementaires qui disent que cela n’est nullement indiqué dans les statuts et règlement intérieur de l’Assemblée nationale. En deuxième lieu, une fronde menée par des députés RPM qui s’estiment lésés au détriment de leurs collègues militants, à cause des pratiques du président de l’Assemblée nationale, sont montés au créneau, pour annoncer la création d’un nouveau groupe parlementaire, si, disent-ils, « Issaka Sidibé ne changeait pas de conduite ». Ce groupe, selon nos sources, est constitué d’environ 25 députés. Ils dénoncent la mal gouvernance à l’hémicycle et l’attribution d’avantages exorbitants à une poignée de députés. Dans cette foulée, des députés de l’opposition ont aussi proposé que Karim Kéita ne soit pas du tout membre du bureau. C’est donc dire que le contexte de la mise en place du nouveau bureau est particulièrement tendu, ce qui fait croire qu’il ne naîtra pas sous les auspices du consensus.