Le Rassemblement Pour le Mali, le parti de Ibrahim Boubacar Keïta ne cesse de surprendre par ses prises de position sur l’échiquier politique national. Après avoir participé à l’élection de Dioncounda Traoré à la présidence de l’institution, le BPN du parti vient, à travers un communiqué rendu public avant-hier, de dénoncer “l’exclusion du PARENA et du SADI” dans le bureau. Cette sortie du RPM plonge encore les observateurs de la scène politique dans l’obscurité sur la position réelle du parti du Tisserand. Le parti ira-t-il dans l’opposition ou va-t-il suivre l’ADEMA-PASJ.rn
Décidément, le RPM surprend plus d’un. A la rentrée parlementaire ses militants animés d’un esprit d’opposants s’attendaient à ce que le Bureau Politique du parti face des déclarations pour désavouer la manière dont les choses se sont déroulées à l’Assemblée Nationale. Mais IBK et sa suite ne l’ont pas fait, ils sont restés dubutatifs à jouer au chat et à la souris.
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Le parti a voté Dioncounda Traoré à la tête de l’institution , puisqu’il se dit respectueux du fait majoritaire. Après l’élection de Dioncounda Traoré, les tractations ont été menées pour mettre en place le bureau de l’Assemblée. Le RPM y figure bien, le colistier d’IBK, Abdramane Sylla, occupe la 6ème vice-présidence.
Ce qui est sûr, c’est que avant le communiqué, le parti de Ladji Bourama avait boudé l’opposition, cherchait encore à se faire accepter par les autres. Lui qui a passé des mois à critiquer le pouvoir lors de la campagne électorale.
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La logique voudrait alors que le parti se proclame de l’opposition sans autre forme de procès. Ce qui n’a pas été fait. Le parti a voulu faire un double jeu, ce qui ne peut plus marcher, le RPM doit être logique, en se déclarant une bonne fois pour toutes de l’opposition et avoir le courage de s’assumer.
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C’est la seule porte de sortie pour mieux galvaniser ses troupes pour les échéances de 2012. Aussi, le parti doit poursuivre céder son processus d’implantation. Car c’est ce qui a manqué au RPM, la direction est restée couchée sur ses lauriers réaffirmant à tord ou à raison que le RPM est la première force politique à Bagadadji.
Le BPN du RPM s’est réuni en séance extraordinaire, élargie aux députés du parti pour examiner les conditions de la mise en place du Bureau de l’Assemblée Nationale mentionne la déclaration.
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Après réflexion et une analyse approfondie de la situation, le parti a pris une position. Cette position n’est autre que la déclaration lue par feu Kadary Bamba en octobre 2005 dont la teneur est : “le RPM inscrit désormais son action dans l’opposition parlementaire”.
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Mais d’octobre 2005 à nos jours, le RPM n’a pas réellement animé l’opposition, le parti à toujours cherché à rester dans le consensus, il n’a jamais voulu animer l’opposition. Même si quelques fois, des piques étaient adressées au pouvoir.
La rentrée parlementaire nous a donné l’impression que le RPM avait laissé le PARENA et le SADI au milieu du quai.
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Ce communiqué apparaît comme un moyen pour le parti de se rattraper et de ne pas mettre en éclat le FDR dont il apparaît comme le principal animateur. Rappelons tout de même que le parti SADI n’est pas membre du FDR. Oumar Mariko a déclaré haut et fort à qui veut l’attendre qu’il doute des gens du FDR en ces termes. “Je ne peux pas m’engager dans un combat douteux avec des gens douteux”. Il faut souligner que même ce communiqué du RPM laisse planer des doutes quant à son maintien ou pas dans le bureau
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LE RESPECT SCRUPULEUX DU FAIT MAJORITAIRE
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. Le RPM n’a pas démissionné du bureau. Le parti a réaffirmé les principes qui doivent régir les relations dans un système de démocratie réelle, notamment le respect scrupuleux du fait majoritaire, poursuit le communiqué, “c’est pourquoi, il ne saurait en aucun cas être complice et cela d’aucune façon de l’exclusion du bureau de l’Assemblée Nationale d’un groupe dont le nombre des membres impose la présence effective”.
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Pour le parti du Tisserand l’absence du SADI et du PARENA est inacceptable.
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“En conséquence, le RPM ne saurait maintenir sa présence dans le bureau actuel, à moins d’une juste et rapide réparation d’une injustice aussi évidente”, conclut le communiqué.
Cette dernière phrase laisse entendre que si le groupe parlementaire PARENA-SADI n’est pas intégré dans le bureau, le RPM va retirer ses éléments du bureau de l’Assemblée Nationale. Et vu que le bureau a déjà été installé, on voit mal comment l’ADEMA et l’URD vont d’accepter cela.
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28 septembre 2007
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