Elu avec plus de 77%, IBK semble un homme heureux qui fut propulsé à la tête d’un pays en déperdition. Estimé et adoubé d’être un homme de poigne, un véritable patriote, IBK est aujourd’hui dans le viseur de ses compatriotes pour qu’il les sorte de la merde consécutive au coup d’Etat de mars 2012.
Le Mali revient de très loin. Quel qu’il soit ! Il reste alors aux tenants du pouvoir de combler les attentes des Maliens qui leur ont placé leur confiance.
Avec désormais tout le pouvoir entre ses mains, les Maliens attendent d’abord d’IBK de résoudre l’épineux problème de Kidal, de réduire le prix de l’électricité et du riz, de contribuer à la croissance du PIB, de faire renaitre l’école malienne. Tout ceci passe par des décisions bien mûries et qui doivent être soumises à l’appréciation des honorables députés. Ce qui est inquiétant dans toute cette histoire n’est autre que les élus dont IBK a bénéficiés. Seront-ils à hauteur de souhait ? Pourront-ils jouer ce jeu de diagnostic et de proposition ? Notre regard.
La probable composition de notre auguste Assemblée nous laisse perplexe.
Primo, il n’est pas à écarter que soit instauré un climat de défense unilatérale d’idéologie religieuse. Car, ils sont nombreux à être admis par le biais des fanatiques religieux qui ne jurent qu’une A.N. au service uniquement des musulmans. Oubliant que le Mali est un pays laïc.
Secundo, les nouveaux députés qui arrivent à l’hémicycle de Bagadadji sont majoritairement des semi-lettrés. Alors que dans la pratique, il s’avère qu’ils sont les plus dangereux dans les supercheries.
Enfin, au vu de l’ossature probable de l’opposition qui doit se constituer de l’Urd, du Parena, du Pdes, des déçus de l’Adéma et de quelques indépendants, leur travail ne sera pas facile. Puisque bon nombre d’entre ces députés se sentiront complexés face à certaines grosses pointures politiques comme Soumi champion, Oumar Mariko, Mahamadou Hawa Gassama, Mody N’Diaye, Amadou Cissé dit Djadjiri entre autres.
De tout ce qui précède, cette législature sera celle de tous les dangers. Il va falloir au pouvoir d’associer l’opposition qui est constructive à plusieurs décisions majeures pour se sauver. Sinon, chaque rencontre risque d’être très houleuse avec au finish de nombreuses déceptions pour les tenants du pouvoir. Même si les projets vont passer, il va être difficile de combler les attentes.
B. DABO