Assemblée nationale : La guerre des postes fait rage

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. Les prochains jours devraient être déterminants au sein du parlement malien. L’ouverture des travaux de la traditionnelle session d’Octobre a, en effet, réveillé les appétits de certains députés. A l’ADEMA – PASJ, Assarid Ag Imbarcawane (1er vice – Président du bureau) et Mohamadou Cissé Bagagnoa (1er  questeur) seraient les plus enviés et combattus. D’intenses conciliabules seraient en cours pour calmer la situation. Pendant ce temps, les transhumants de l’URD et de la CODEM recherchent des repères.

 

Sur la table du bureau de l’Assemblée Nationale figurent plusieurs dossiers et non des moindres. Dès l’ouverture des travaux de la présente session, c’est une opinion publique très attentive qui suit de très près toute rumeur en provenance de l’hémicycle. Raison évidente, le retour sur les lieux du tout nouveau Code de la Famille. Ce Code apparaît, en effet, comme l’épée de Damoclès sur la tête des élus de la Nation. Car, toute maladresse, ou toute mauvaise interprétation, dans l’adoption du Code conduirait au pire.

 

Une première alerte avait pourtant été donnée par les associations et organisation musulmanes. Aujourd’hui, paraît – il que la société civile s’agite. En tout cas, l’un de ses animateurs protestait l’autre jour sur les ondes de certaines radios.

Mais, tout cela ne semble pas préoccuper nos honorables élus. Apparemment, bien sûr !

 

Dans les allées de l’hémicycle, dans les divers bureaux et autres états-majors politiques, les élus regarderaient l’horizon. Chacun y va de sa manière. L’on scrupte le ciel. Et nul ne sait, pour l’instant, le sort qui lui serait réservé. Dans leurs partis, les caciques ne sont point inquiétés. Sauf, nous a t – on rapporté, dans le cas de Bagagnoa. L’actuel questeur serait contesté par ses propres camarades de parti que par l’opposition. Pour ce qui est du cas Assarid, ce sont les Indépendants qui seraient dans la course pour la succession. Le nom qui revient beaucoup sur les lèvres est celui de Hamadaou Sylla. Il bénéficierait du soutien de différents partis qui voient désormais d’un mauvais œil l’omniprésence d’Assarid.

 

  Même au sein de l’ADEMA – PASJ, des députés seraient prêts à lâcher leur camarade. Tout cela ne serait que baliverne. Selon un observateur averti, le président du CIP de l’UEMOA, Témoré Tioulenta, aurait laissé entendre que la majorité actuelle ne souffrait de rien. Seulement, elle chercherait à remettre les Indépendants  dans leurs justes dimensions.

 

Peu d’informations circulent sur les mouvements en cours au niveau de l’URD. Ce que l’on sait pour l’instant, c’est que le président Younoussi Touré ne serait pas prêt à tergiverser sur les principes. Des transhumants politiques auraient été invités à calmer leur ardeur ou de prendre le large.

 

Les élus de la CODEM et autres mercenaires politiques se réclamant du PDES s’agitent également. Mais ils seraient obligés de rentrer dans les rangs. S’il est vrai que des députés CODEM sont sortis effectivement des urnes, il en est très loin pour les héritiers autoproclamés du Chef de l’Etat, M. Amadou Toumani Touré (ATT). C’est par pur opportunisme, serait – on tenté de croire, que des élus se réclameraient d’un groupe quelconque PDES.

 

Bref, à l’Assemblée Nationale, l’on ne devrait pas se faire de cadeaux pour avoir des places. Semblerait – il que d’énormes privilèges seraient liés à ces différents postes tant convoités : voitures, bureaux, juteuses missions etc. A Bagadadji, l’on murmure que le Pr. Dioncounda Traoré, Assarid et Bagagnoa en seraient les grands bénéficiaires.

Cela expliquerait  il l’acharnement actuel contre les deux derniers cités.

 

Reste à savoir si l’un et l’autre se laisseraient faire. Ceux qui connaissent Assarid, par exemple, jurent qu’il briserait les rêves de ses adversaires. Idem pour Bagagnoa !

 

B. Koné

 

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