Assemblée nationale : L’opposition déterminée à faire entendre sa voix

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Comme entre 1992 et 1997 l’assemblée nationale compte un groupe parlementaire qui se réclame de l’opposition et qui veut utiliser la constitution pour s’opposer à l’action gouvernementale ; A ce jour l’incertitude demeure sur l’attitude du parti de Ibrahim Boubacar Keïta.

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C’est aujourd’hui que commence véritablement la 4ème législature de la IIIè République avec l’ouverture de la 1ère session ordinaire de la nouvelle assemblée. Entre le 3 et le 27 septembre les tout nouveaux députés s’étaient retrouvés pour mettre en place les instances du parlement. Conformément à la constitution les élus de la nation ont doté l’institution d’un président, relu le règlement intérieur, constitué les groupes parlementaires, choisi les autres membres du bureau et constitué les onze commissions générales de travail et la commission de contrôle. 

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Ainsi les députés se sont regroupés au sain de 8 groupes parlementaires. Il s’agit du groupe parlementaire de l’ADEMA (46 membres) de l’URD (29 membres), du groupe des indépendants (24 membres) de l’Alliance pour la consolidation de la majorité, ACM (13 membres) du groupe RPM (11 membres), du groupe PARENA-SADI (9 élus du MPR 8 et du CNID 7 membres). Cette constitution des groupes était un premier pas vers la clarification du jeu au sein de l’hémicycle. La deuxième étape était lors de la présentation des déclarations politiques de ces différents groupes. Sans surprise l’ADEMA, l’URD, les indépendants, l’ACM, le MPR et le CNID ont annoncé leur appartenance à la majorité. Formellement seul le groupe PARENA-SADI a clairement dit son intention d’inscrire son action dans l’opposition parlementaire. On ne peut pas dire la même chose du RPM. 

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Pourtant au lendemain des élections, tout le monde avait pensé ces deux partis allaient militer côte à côte au sein de l’opposition alors que le parti SADI allait faire bande à part. La situation s’est un plus éclaircie lors de la formation du bureau. Le RPM acceptait un poste de vice président en la personne du colistier d’IBK, Abdramane Sylla, tandis que le groupe PARENA-SADI emmené par Amidou Diabaté dénonçait son exclusion du bureau au mépris de l’esprit du règlement intérieur qui invitait à « s’efforcer » de constituer un bureau qui reflète la configuration du parlement. Que s’est-il réellement passé entre les deux alliés du FDR ? La brouille entre les deux (ex ?) alliés a définitivement éclaté au grand jour lors de la constitution des commissions de travail. Ce fut à propos de la commission de contrôle. Alors qu’une forte recommandation demandait aux élus de confier la présidence de la commission de contrôle au groupe de l’opposition, et que le RPM ne s’était pas formellement déclaré du côté de l’opposition, les députés se fondant sur les premiers consensus avaient attribué la présidence de cette commission au RPM. C’est au bout d’un long débat qu’ils ont décidé de corriger le tir et de céder la présidence de la commission au groupe PARENA-SADI. 

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C’est donc une assemblée largement acquise à la majorité présidence qui se lance dans le travail parlementaire cette après midi. Pour autant c’est une assemblée nettement plus relevée que les précédentes qui attend les ministres. Beaucoup de cadres émérites sont en effet au nombre des élus. Du côté de la majorité aussi bien que de l’opposition. Avec Amidou Diabaté, Konimba Sidibé et Oumar Mariko, c’est indéniablement une opposition de qualité qui croisera le fer avec les ministres. C’est dire que les projets de loi seront âprement débattus. Les interpellations et les questions orales pour le moins pertinentes vont se succéder. Même si leur effectif va les empêcher de bloquer l’adoption, il est clair que l’opposition défendra toujours son point de vue. Ce sera tant mieux pour la démocratie.

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Youma

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