Les questions orales du député Karim Kéita posées au ministre de la Sécurité et de la protection civile, Salif Traoré, portaient, entre autres, sur ce qui s’est réellement passé à l’hôtel Radisson, sur les dispositifs de lutte contre le terrorisme, sur la libre circulation des personnes au sein de l’espace CEDEAO, sur l’existence d’un système de la coordination entre les services de sécurité et l’encadrement des prêches dans notre pays. Le ministre était tout à fait à l’aise, puisqu’il avait déjà rencontré la presse plusieurs fois pour leur faire l’état de l’attaque du Radisson.
D’autant plus qu’il pouvait se prévaloir du secret de l’instruction pour ne pas en dire plus. De ce fait, il a parlé des enquêtes, qui, selon lui, avancent. Notre pays, a dit le ministre de la Sécurité et de la protection civile, Salif Traoré, a mis en place une stratégie de lutte contre le terrorisme. Il a aussi fait état de la création d’un centre de communication, dans son département.
La formation des forces spéciales, a-t-il dit, sera assurée. A propos des questions sur le radicalisme religieux, le colonel-major Salif Traoré a annoncé l’organisation, par le ministère des Affaires religieuses et du culte, avec la collaboration des leaders religieux, d’un séminaire qui insistera notamment, sur les prêches.
C’est la question posée sur les agissements de la MINUSMA au Mali, qui a surpris plus d’un observateur, jeudi dernier, à l’Assemblée nationale. En effet, le député Karim Kéita a dénoncé des actes de la mission onusienne qui outrepassent son mandat. Malgré que la MINUSMA ait créé une radio, qui émet dans l’ensemble du territoire malien, a dit le député, elle a lancé un avis d’appel d’offres international pour la fourniture d’une télévision satellitaire, sans consulter l’Etat du Mali. Le député a aussi, fait état de désinformations de la MINUSMA, lors de l’attaque de l’hôtel Radisson. En effet, a indiqué le député, les chiffres concernant les victimes, annoncés par la mission onusienne, étaient différents de ceux du gouvernement. Sur cette question orale, le ministre de la Sécurité et de la protection civile, Salif Traoré, n’a pu apporter au député, l’assurance que l’Etat s’opposera à la création de cette télévision satellitaire.
B.D.