L’ordre du jour de cette session inaugurale portait sur l’élection du président de l’Assemblée nationale, l’examen du Règlement intérieur, l’élection des membres du bureau, la constitution des groupes et des commissions parlementaires et l’examen des projets de loi. Ceux-ci sont relatifs à la ratification de l’ordonnance n°2014-003/P-RM du 15 janvier portant création de la Commission vérité, justice et réconciliation ; à la prévention et répression de l’enrichissement illicite. La ratification du décret n°2013-993/P-RM du 24 décembre 2013 portant ouverture de crédits à titre d’avance pour l’exercice 2013 et le règlement général du budget d’Etat 2012 font également partie des projets de loi qui seront examinés au cours de cette session.
Ainsi, l’honneur est revenu à l’Honorable Abdrahamane Niang, doyen d’âge de l’Hémicycle, de conduire les débats jusqu’à l’élection du nouveau président. Il était assisté par les deux plus jeunes députés, à savoir les honorables Amadou Thiam de la Commune V du District et Youssouf Aya de Koro.
Pour le poste de président de l’Assemblée nationale, le Secrétariat général de l’institution a enregistré deux candidatures : celles d’Issaka Sidibé du Rassemblement pour le Mali et élu dans la circonscription électorale de Koulikoro et du Dr Oumar Mariko, élu à Kolondièba sous la bannière du Sadi.
Au terme du vote, l’honorable Issaka Sidibé l’a emporté avec 115 voix, contre 11 pour son adversaire avec 20 bulletins blancs et 1 nul.
Dans son discours inaugurale, le désormais président de la nouvelle législature, l’honorable Sidibé s’est dit conscient que présider l’Assemblée nationale à ce moment crucial de l’histoire de notre pays est non seulement un immense honneur, mais aussi et surtout un véritable challenge. Mais, il a dit pouvoir compter sur la franche collaboration de l’ensemble de ses collègues députés pour relever le challenge, d’autant qu’ils sont tous convaincus d’être des dépositaires de la souveraineté du peuple malien qui leur demande «un comportement honorable et digne».
«Dignes représentants du Mali, nous devons servir l’intérêt général et rien d’autre», a-t-il ajouté, rappelant aussi que le moment est venu d’être à l’écoute du peuple et de lui rendre compte. «Il nous faut œuvrer sans relâche à la réconciliation entre les filles et les fils du pays, quelle que soit leur appartenance politique, religieuse et ethnique», a affirmé le président de l’Assemblée nationale. Il a exprimé la volonté de la nouvelle législature à jouer pleinement son rôle dans le vaste chantier de reconstructions nationale initié par le Président de la République. Toutefois, le nouveau président de l’Assemblée Nationale a fait savoir que l’institution parlementaire se refuse d’être une chambre d’enregistrement au service du pouvoir Exécutif.
Il a enfin rendu un hommage à la législature sortante pour avoir contribué au rayonnement de notre institution parlementaire, tout en promettant de poursuivre les reformes enclenchées par ses prédécesseurs.
Dieudonné Tembely