Assemblée nationale : Huit groupes parlementaires constitués

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Les honorables députés se sont retrouvés en séance plénière, le vendredi 21 septembre, dans la salle Modibo Kéïta de l’Hémicycle pour trois points : communication sur l’arrêt de la Cour constitutionnelle relatif au contrôle de constitutionnalité du règlement intérieur de l’Assemblée nationale, constitution des groupes parlementaires et adoption des déclarations politiques des groupes parlementaires.

Concernant le premier point, les honorables se sont réjouis de l’arrêt de la Cour déclarant «conforme à la Constitution les dispositions du règlement intérieur de l’Assemblée nationale adopté le 18 septembre 2007».

Ensuite, les différents groupes au nombre de huit se sont formés. Il s’agit de l’ADEMA (46 députés) l’URD (29) les Indépendants (24) l’Alliance pour le Confort de la Majorité (ACM) avec 13 députés, le RPM (11) PARENA – SADI (9) MPR (8) CNID (7).

Précisons que l’ACM regroupe le RND, le BARICA, le PSP, l’US – RDA, le PCR, l’UDD, BDIA, MIRIA

A l’exception des groupes RPM et PARENA – SADI, tous les autres ont clairement affirmé leur soutien à la mouvance présidentielle, notamment au chef de l’Etat, Amadou Toumani Touré.

Tous disent être engagés pour transformer en actes concrets le Projet pour le développement économique et social (PDES) sur la base de laquelle ATT a été réélu.

Cependant, le président du groupe parlementaire RPM, Moriba Kéïta, n’a pas affirmé l’ancrage de son parti dans l’opposition. Il s’est contenté de revendiquer le respect dû à la minorité dans une démocratie digne de ce nom.

Approché par nos soins pour savoir pourquoi les Tisserands n’ont pas proclamés leur appartenance à l’opposition, Abdramane Sylla, membre du Bureau politique du RPM, et surtout élu sur la même liste que son président, IBK, a laissé entendre que : «nous ne pouvons pas engager le parti dans l’opposition. Il nous faut la convocation extraordinaire d’une instance pour décider si oui ou non, le RPM ira dans l’opposition».

Certains dirigeants du parti estiment qu’il ne sert à rien de s’opposer à un président qui ne briguera pas, dans les bonnes conditions, un nouveau mandat.

D’autres, au contraire, soutiennent que le crédit et l’avenir du RPM se trouvent dans l’opposition. Ce qui est sûr, c’est que le parti de IBK ne soutient pas, pour l’instant, ATT.

Quant au duo PARENA – SADI, il s’est contenté simplement de dire qu’il forme ensemble un groupe parlementaire avec 9 députés dont 5 pour le parti du bélier blanc et le reste pour SADI.

Relevons que le cinquième député du PARENA, une femme élue à Dioïla, est démissionnaire de l’ADEMA.

Aucune déclaration de politique n’a été faite par ce duo. Est-ce à dire que le parti de Tiébilé Dramé hésite également à proclamer, urbi et orbi, son appartenance à l’opposition ?

Quid de SADI qui, malgré sa participation au gouvernement, critique avec véhémence celui-ci ?

En tout cas, ni l’un ni l’autre n’a parlé d’un quelconque soutien aux actions du président de la République.

Si l’attitude du PARENA pourrait se comprendre aisément, celle de SADI ne l’est pas dans la mesure où il détient le plus gros ministère en l’occurrence l’Education, sans compter la Culture.

Dr Mariko doit désormais s’assumer dans une seule et unique direction : la mouvance présidentielle ou l’opposition. Pas les deux à la fois.

Une chose est sûre : les jours à venir nous édifieront sur la position du RPM, du PARENA et de SADI.

En outre, soulignons que la formation du Bureau de l’Assemblée nationale tant attendue est prévue ce lundi 24 septembre. Elle pourrait être suivie de la nomination d’un nouveau Premier ministre et de la composition d’un nouveau gouvernement.

Chahana TAKIOU

nouvelle manoeuvre de diversion des bandits du Niger et du Mali

La République touarègue Toumoujgha proclamée le 20 septembre

La dernière trouvaille de Bahanga et de ses amis bandits armés du Niger et du Mali, c”est un site internet dénommée toumoujgha.blogspot.com présentant l”acte de fondation de la République de Tumoujgha. Une République fantômatique qui, dans l”esprit enfièvré de nos bandits armés, se situe à cheval sur le Niger et le Mali. Sur le site, on peut retrouver une parodie de carte, un semblant de drapeau, le nom de la capitale, Agadez, située au Niger. Il y est également mentionné que la nation touarègue peuplée de 4 millions d”âmes a pour langue le tamashek et pour écriture le trifinagh et pour constitution le "livre bleu". Personne ne tombera dans ce piège grossier tendu par Bahanga et ses hors-la-loi pour se sortir d”une situation peu enviable dans laquelle ils se sont empêtrés. En effet, les actes gravissimes qu”ils ont posés – assassinats, prise d”otages et utilisation de mines anti-personel – relèvent du banditisme pur et non de la rébellion. La proclamation d”une République Touarègue, Tumouygha le 20 septembre n”est qu”une pure diversion et ne doit pas nous détourner de la lutte contre ces terroristes d”une autre ère. Nous vous proposons le texte intégral du message du président chimérique de cette entité non moins utopique, qui n’a même pas osé signer son adresse.

onsidérant l”Indépendance de la République de Tumoujgha, proclamée le 20 Septembre 2007 et fort de sa souveraineté en matière d”administration libre et de gestion de son territoire, je demande à nos voisins, le Mali et le Niger, de retirer immédiatement de notre territoire leur armée, considérée à ce jour comme une armée d”occupation en violation fragrante des dispositions internationales.

Notre République de Tumoujga, indépendante depuis 1957 et légitimée par la dernière résolution des Nations Unies, depuis le 13 septembre 2007, est un Etat souverain, qui compte assurer lui-même la sécurité de son territoire et celle de ses citoyens.

A cet effet, nous demandons instamment aux fonctionnaires de l”appareil d”Etat du Niger et du Mali, qui ne sont pas citoyens de Tumoujgha, des services publics et para-publics et de leurs démembrements, de retourner dans leur pays dans les plus brefs délais.

Nous demandons aux fonctionnaires de l”Etat de Tumoujgha servant dans les pays voisins du Mali et du Niger, considérés comme des citoyens de seconde zone, de revenir dans leur pays d”origine, car leur place est parmi les leurs, au sein de leur Nation.

La république de Tumoufgha respecte la libre circulation des personnes et des biens sur notre territoire et demande aux populations d”origine étrangères y résidant, si elles le désirent et qu”elles respectent les dispositions de notre Etat de rester en bonne intelligence avec les populations autochtones (Touarègues, Peuhles, Toubous).

Citoyens Imajaghan, en tant que force vive de la Nation Touarègue, vous devez vous assumer devant l”histoire et prendre vos responsabilités. Votre Pays a besoin de vous pour sortir de la situation du sous-développement dans laquelle il a été sciemment placé.

J”en appelle au nationalisme des femmes, pilier de la Société Amazighe, et au jeunes de notre cher pays Tumoujgha de prendre conscience du danger qui nous guette pour s”organiser et se mobiliser de manière efficace afin de faire face à toutes les adversités.

Il est grand temps de prendre notre destin en main, car notre civilisation est vieille de trois (03) millénaires et car notre digne nation n”a jamais été dominée par le Sud. Il nous appartient de marquer l”histoire de nos empreintes, comme cela a toujours été le cas par le passé.

Vive l”Unité de la Nation Touarègue!

Vive la République de Tumoujgha Libre!

Le Président

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