Assemblée Nationale du Mali :Les outils de développement désormais opérationnels

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A la faveur de la deuxième séance plénière de la session d’avril, les députés ont adopté jeudi dernier plusieurs lois relatives au développement de notre pays. Soit au total 16 lois votées. Les départements concernés sont, entre autres, celui en charge de l’Agriculture ; de l’Environnement et de l’Assainissement ; de l’Energie et de l’Eau, de l’Elevage et de la Pêche, de l’Equipement et des Transports ; des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale et celui délégué auprès du ministère de l’Economie et des Finances chargé du Budget.

Pour le ministère de l’Elevage et de la Pêche, sur autorisation de la commission du Développement Rural et de l’Environnement de l’Assemblée Nationale, les députés ont ratifié l’ordonnance N° 10-033/P-RM du 04 Août 2010 portant création de l’Agence de Gestion du Marché Central à poisson de Bamako.

La pêche constitue un sous-secteur important de l’économie nationale. La production halieutique est passée de 63 000 tonnes en 2005 à 169 000 tonnes en 2009. Les emplois générés en amont et en aval de la filière pêche sont estimés à 500 000.

Conscient de la place qu’occupe la pêche au Mali, le gouvernement a décidé de la création de l’Agence de Gestion du Marché Central à poisson de Bamako. Afin de contribuer à un véritable développement de la filière.

Cette Agence a pour mission l’exploitation des infrastructures et l’appui à la valorisation des produits de pêche. Aussi, elle contribue à l’organisation des acteurs de la filière, à la formation des professionnels. Mais aussi, à la promotion de la filière et à la production de données statistiques. La construction du marché central à poisson de Bamako a débuté et pendra fin en novembre 2011. Elle est située dans la zone aéroportuaire de Bamako Sénou.

Au compte du département de l’Energie et de l’Eau, le projet de loi, portant ratification de l’ordonnance No 2011-003/P-RM du 10 février 2011 autorisant la ratification de l’accord de prêt entre le gouvernement de la République du Mali et le Fonds d’Abu Dhabi pour le Développement économique pour le financement partiel du projet de barrage de Taoussa, a été adopté.

La réalisation de ce projet produira des résultats satisfaisants. Notamment, la production des céréales qui devrait être décuplée avec une production à terme de 421 000 tonnes de paddy, 33 000 tonnes de sorgho et 13 000 tonnes de blé. S’y ajoute, la production de nourriture animale qui connaitra une progression de 90 000 à 435 000 tonnes par an. Avec à l’appui, un doublement du cheptel bovin et une progression de 25% des petits ruminants. Aussi, la production de la pisciculture passera de moins de 8 000 tonnes à 13 000 tonnes suite à l’augmentation des surfaces de pêche.

Quant à la mise en place des infrastructures de désenclavement et de production d’électricité, elle favorisera le développement du secteur des mines, des industries agroalimentaires et de l’artisanat. Et à long terme, ce sont 50% des actifs de la zone qui devront être affectés à d’autres emplois que ceux du secteur primaire.

D’autre part, sur la demande du ministère de l’Agriculture, les députés ont autorisé la ratification de l’accord de prêt entre le gouvernement de notre pays et la Banque Arabe pour le Développement Economique en Afrique (BADEA) pour le financement partiel du projet de développement rural intégré du bassin du Bani et à Sélingué.

Ce projet constitue un volet essentiel du programme de développement de l’irrigation dans le bassin du Bani et à Sélingué. Les objectifs sont : accroître la production rizicole, maraîchère, sylvo-pastorale et piscicole. Tout en contribuant à l’amélioration de la sécurité alimentaire et à la réduction de la pauvreté des populations. Avec à la clé, la réduction de l’exode rural etc.

Oumar Diakité

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