L’honorable Soumaïla Cissé (URD) : «On a été très honoré de recevoir le président de la Tunisie. C’est un grand homme, un combattant. Il a lutté pendant plus de 20 ans contre la dictature tunisienne ; il a subi beaucoup de difficultés. Aujourd’hui, quand un tel homme vient nous parler, c’est quelque chose qui nous honore tous. C’est un grand intellectuel, un grand médecin social. Et à ce titre, c’est un grand humaniste. Donc aujourd’hui, il nous a fait un grand parallèle très intéressant entre le peuple malien et le peuple tunisien, entre la Tunisie et le Mali. Nous sommes tous confrontés au terrorisme, aux mêmes difficultés par rapport l’extérieur. En même temps, nous partageons la même aire géographique et surtout culturelle musulmane. Je crois que tout cela nous rapproche et il est très important de savoir que c’est un ami du Mali. Moi, je suis très fier de pouvoir le rencontrer et de pouvoir l’écouter».
L’honorable Moussa Timbiné (RPM) : «Son discours qu’il vient d’adresser non seulement à l’Assemblée nationale, mais aussi au peuple malien dénote de la volonté du gouvernement tunisien de nouer des relations sur les plans économique, culturel et sécuritaire. Parce qu’en réalité, nos deux pays ont un passé récent en commun. Nous avons été tous victimes d’une crise ; dans nos deux pays, il existe des gouvernements post-crise. Chacun est en train de travailler aujourd’hui pour sortir de la crise. Dans le cadre de la coopération, il est extrêmement important aujourd’hui que la Tunisie et le Mali, comme le président de la République (tunisienne) vient de le dire, travaillent pour pouvoir relever les défis auxquels nous sommes confrontés. Pour l’emploi des jeunes, il en a fait cas. Je pense que l’équipe d’hommes d’affaires qui l’accompagne, décrochera des marchés qui seront bénéfiques pour les deux pays. Nous ne pouvons que saluer son discours et nous avons été très ravis de la forme des relations qu’il souhaite entretenir avec le Mali. Ces deux pays étaient en relation à la veille de leur indépendance. Nos deux présidents avaient travaillé ensemble, avant quelques périodes de frottement. Mais, il (Marzouki) nous a rassurés qu’il souhaiterait que nos deux pays puissent consolider leurs relations, comme par le passé.
Propos recueillis par Cyrille ADOHOUN
