La mise en place du bureau de l’Assemblée Nationale et des différentes commissions de travail le mois dernier a été l’occasion d’intenses tractations et de combines entre les leaders de partis politiques. L’enjeu fondamental était l’élection du président de l’institution pour la durée d’une législature qui est de cinq ans. Deux candidats étaient en lice pour le perchoir : Dioncounda Traoré de l’ADEMA et Me Mountaga Tall du CNID.
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Le premier l’emporta sur le second par 111 voix contre 31 voix. Cette victoire écrasante du président de l’ADEMA, M. Dioncounda Traoré qui succède ainsi à Ibrahim Boubacar Keïta du RPM comporte des non-dits. Dioncounda ne s’est-il pas piégé en accédant au perchoir ?
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Avec seulement dix députés autour de lui, le président du Rassemblement Pour le Mali (RPM), M. Ibrahim Boubacar Keïta a été très déterminant, selon nos informations dans la victoire de son successeur M. Dioncounda Traoré à la tête du bureau de l’Assemblée Nationale. L’engagement du président du RPM en faveur de celui de l’ADEMA à la présidence du parlement malien n’est pas sans intérêt.
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A regarder de très près, les intérêts du RPM à l’Assemblée Nationale vont à l’encontre de ceux de l’ADEMA. Il s’agit de la nomination du personnel d’appui au travail parlementaire. En plus des 147 députés élus, l’Assemblée Nationale emploie une cinquantaine de personnes qui aident les députés et le gouvernement dans la bonne marche de l’institution.
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C’est ainsi qu’on découvre parmi le personnel d’appui au travail parlementaire, des conseillers en communication, des conseillers s’occupant des affaires religieuses, économiques, sociaux, juridiques et judiciaires. Le président de l’Assemblée est également entouré d’agents dit de protocole, d’agents de sécurité qui doivent obéir à ses ordres.
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Au sein du Secrétariat Général de l’Institution, le président peut faire des nominations ou procéder à des révocations. Comme on le voit, l’Assemblée Nationale est une structure qui offre beaucoup d’emplois. Et, au cours des cinq dernières années le président du RPM a passé à la tête de l’institution, il a placé beaucoup de cadres, responsables et militants de son parti à l’Hémicycle.
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La venue de Dioncounda à la tête du bureau de l’Assemblée offrait l’occasion à son parti, l’ADEMA de placer ses cadres, responsables et militants à la place de ceux du RPM. Et Hadj Ibrahim Boubacar Keïta qui a senti le vent venir a pris les devants. Le rapprochement ADEMA-URD, avec respectivement 46 et 29 députés sur les 147 a permis la Constitution d’une majorité absolue.
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Sans le consentement du RPM, cette majorité avait décidé que Dioncounda soit le président de l’Assemblée. C’est ce que IBK a vite compris et aurait conclu un pacte secret avec Dioncounda.
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De sources dignes de foi, le pacte secret que Dioncounda conclua avec IBK consiste à ce que le tout nouveau président de l’Assemblée Nationale garde au sein de l’Hémicycle le personnel recruté par son prédécesseur. La découverte d’un tel pacte secret provoqua une petite révolution au sein de l’ADEMA car, le parti de l’Abeille solitaire, emblème de l’ADEMA est rempli de jeunes chômeurs ainsi que de cadres sous employés qui aspirent changer d’emploi.
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Pour ceux-ci, l’élection de leur président, M. Dioncounda Traoré au perchoir est l’occasion rêvée en or pour qu’ils soient bien employés à l’Assemblée Nationale. Ce fut une grosse déception lorsqu’ils ont appris que Dioncounda ne peut pas déloger de l’Assemblée Nationale le personnel recruté par IBK.
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En tout état de cause, le président de l’ADEMA et de l’Assemblée Nationale, M. Dioncounda Traoré se trouve actuellement sous la pression de ses militants.
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